Les Mille et une vies

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A lire, à écouter...

Fil des billets

lundi 24 octobre 2011

Avoir du nez

Arrête de pleurer, Anne, il n'est pas mort pour de vrai.

C'est sur ces mots que s'est terminée, pour moi, la première de Cyrano de Bergerac au Théâtre Espace Marais samedi soir.

Ayez des amies, en somme, elles seront toujours là pour se foutre de vous !

Mais c'est vrai que, pour une qui n'est pas une grande pleureuse au théâtre, ma foi, je n'ai pas boudé mon plaisir d'être émue et de "bien pleurer". Comme nous avions aussi bien ri. Et frémi à la belle langue de Rostand, et vibré à la truculence gaillarde des Cadets de Gascogne, aux mille et une facettes de Cyrano, à la prise de conscience de Roxane face à son Christian qui, finalement, tout ça (enfin vous connaissez l'histoire, non ?)...

Avec un sourire particulier au couple Ragueneau et aux nonnes qui ont pris une dimension fort savoureuse, à un De Guiche qu'on a plaisir à trouver antipathique, jusqu'à...

Mais allez-y, plutôt !

Un pari fou, mais réussi.

Bref, on s'est régalés, et je vous enjoins à aller en faire de même au plus vite ! (divers moyens en bas de page pour réserver)

lundi 20 juin 2011

De l'art sous toutes ses formes

Vendredi soir, j'étais avec un accoudoir vivant (private joke inside) au concert de Neil Hannon (The Divine Comedy) au Théâtre de la VIlle.

Je ne vais pas me lancer dans une revue de détails des titres et variations, ça ennuie ceux qui ne connaissent pas / n'aiment pas et ça n'apprend pas grand chose aux autres.

Juste qu'il s'agissait, sans que ça soit programmé pour, d'un moment où il se passait quelque chose dans la trajectoire de ma vie. Qu'il se trouve qu'au moment où il a commencé à jouer, j'ai fait dans ma tête un pas qui était important pour la suite.

Du coup en dehors du plaisir musical et de ses facéties toutes anglo saxonnes, j'étais dans une sorte d'état un peu particulier, avec la sensation que ses mots et ses notes tendaient de fines cordelettes entre lui et moi, et que quitte à être assise quand le reste de la salle était debout, où à vivre de façon assez intérieure ce joli moment, j'avais, avant tout, cette vibration à préserver. Celle qui parcourait les cordelettes et qui me disait quelque chose sur sa musique, sur la vie, et sur moi aussi.

D'ailleurs, plus je grandis (qui a dit "vieillit" ??!!), plus cette dimension de l'art dans toutes ses formes m'est importante. Au-delà de l'esthétique, du pur plaisir, il y a ce moment, quand une expo, une pièce, un film, un livre, un tableau, une photo, une sculpture, ou que sais-je encore, vous met pile sur cette vibration si particulière.

Où tout d'un coup on comprend où l'artiste a voulu en venir. L'éclairage sur l'oeuvre se modifie un peu. Et une porte sur le monde s'ouvre. En nous révélant, si on a de la chance, un petit bout de nous.

Voilà ce que j'avais envie de partager avec vous après un week-end riche de tas de choses que j'avais prévues, et d'autres que je n'avais pas imaginées.

Et aussi que je sens bien que ça va moins déchaîner les foules ! Mais il en faut pour tous les états d'esprit et aujourd'hui, c'est comme ça.

vendredi 13 mai 2011

13 mai

Tiens, ça vient de me revenir. C'est l'anniversaire d'une amie du temps ancien, aujourd'hui. Suis retombée sur sa trace récemment. Elle est à un clic de moi.

A la lire je la reconnais.

Je sais que si j'écris ce mail je vais retomber dans les mêmes rigolades et refaisages de monde qu'avant.

Mais je sais aussi qu'elle sait me montrer le chemin de ma noirceur mieux que personne. Et ça je ne peux pas. Je ne peux plus. J'ai plus le droit.

Mais quand même. Elle est folle et adorable et intelligente et charmante et unique. Et elle me manque parfois, souvent. Bon anniversaire de loin, mam'zelle Mano. T'en sauras rien, que je pense (encore) à toi, et ça me peine. Peut-être que je finirais quand même par le faire, ce clic. D'autant qu'on est pas fâchées. Juste éloignées.


***

13 mai. Une série d'anniversaires de naissances mais pas que. Tous les jours quasiment jusqu'à début juin. Et je viens de réaliser que... tiens, un truc curieux. Mais déjà toutes ces années passées ?


***

Parfois, ça me trotte, cette phrase de cette chanson :

Vaincre la pesanteur du réel sur moi
M'enfoncer dans l'écume et ne plus manquer de toi
Vaincre la pesenteur du réel sur moi
Redécouvrir les routes sauvages...

Mais non. Je ne veux pas retourner dans l'état dans lequel j'étais il y a un paquet d'années. Parce que si j'y retourne ça sera pire. Alors j'ai appris depuis à faire avec le beau de la vie. Et il y en a. Mais c'est pas toujours le chemin le plus simple à prendre, on va dire.


***


FFF - Morphée - Live aux Eurockéennes de... par delaglacedansmonpastis

mardi 26 avril 2011

La réponse de Nancy à Tarzan

Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, j'ai été complètement envoutée par une chanson d'Arthur H, enfin pas qu'une, mais celle qui me trotte dans la tête depuis des mois, qui m'arrache des rires et parfois quelques larmes à chaque fois, qui me hante et me fait rêver. "Nancy et Tarzan" dans la version "Mystic Rumba"

(En même temps, Arthur H, juste d'exister il soigne mes bleus à l'âme, me fait rêver. Limite il chanterait en l'annuaire en ouzbèque, je serais conquise, avec ses textes en plus, je suis juste ensorcelée. Mais bon. On s'en fout, ça reste une merveilleuse chanson).

Donc Nancy et Tarzan, ça raconte ça :

J'avais en ma possession
Un miracle à deux sous
Une chanson de casse-cou
C'était pour toi Nancy

(Refrain)
Je suis
Ton Tarzan
Ton Zorro
Ton cowboy
Ton zéro
Ton gri-gri
Ton bad boy
Ton Spiderman

Mais Nancy riait tellement
Et j'aimais tellement ton rire clair
Que pour entendre ton rire d'enfant
Je chante encore, Nancy

(Refrain)

Une nuit, Nancy m'effleure
Et elle me souffle comme un baiser
Je veux tes mots et ton parfum,
Tes chansons et tes mains
Oh, ma Nancy, je ne suis pas plus
Qu'un vaurien, qu'un plaisantin
Prends ma chanson et va t'en
Je ne suis qu'un mauvais garçon

(Refrain)

---

Et là j'ai envie que Nancy réponde à Tarzan.

Non parce qu'on ne va pas s'imaginer que Nancy, elle ait juste un rire clair et une sensualité un peu contagieuse, mais quand même pas au point que Tarzan se laisse embarquer, hein ? Et qu'elle encaisse sans ruer un peu au préalable le côté : je suis bon pour te faire rire et rêver un peu, mais compte pas sur moi pour le reste.

Alors Nancy, elle lui dirait, à Tarzan, qu'elle n'est pas trop dupe, quand même. Qu'elle sait bien qu'il est autre chose qu'une chanson à l'embobiner. Qu'après tout elle s'en fout un peu, qu'il ne soit qu'une canaille habile de ses mains sur un piano. D'ailleurs s'il est habile de ses mains sur un piano, peut-être qu'ailleurs ?...

Que la vie c'est pas ça. C'est savoir que tout n'est pas magique comme quelques accords de musique, quelques mots assemblés. Et que si elle, elle veut autre chose, au moins pour essayer, ce n'est pas pour rien. Qu'elle a dû sentir aussi ce qu'il y a de fêlures et d'incertitudes derrière. Qu'elle a envie de lui en entier. Et qu'elle est prête à faire avec. Avec ce que la vie a fait de chacun d'entre eux jusqu'à l'instant où... et même après, avec un peu de chance. Que dans l'amour, y a de la magie, et même beaucoup. Mais que pour autant, ce n'est pas que de la magie. Et que la vie, la vraie, en entier, c'est fait pour parfois prendre le risque de se planter, d'avoir mal.

Elle lui dirait : "arrête ton char, Tarzan. T'es peut-être un cowboy, mais ton troupeau, ce sont des notes de musique. Alors descends de ton cheval, enlève ton foulard et ton cache-poussière (ou pas) et viens me faire ce qu'on a envie de faire. Après on verra bien. Mais il n'y a rien d'effrayant, en fait.".

Arthur, cher poète, cher artiste qui mettez tant de mieux à ma vie, merci pour cette chanson. Merci encore plus de l'avoir réinventée en mode piano voix qui lui sied encore tellement tellement mieux. Et si un jour, peut-être, il y a réponse de la bergère au berger, j'aimerais bien que ça soit éclatant comme un feu d'artifice. Que pour une fois l'amour triomphe, et ça ferait une fin de film formidable, où pour une fois, au lieu de se sacrifier à la juste cause, le super héros ou le cowboy, il embarque la gonzesse en croupe, ou bien au bout de son fil, et qu'ils partagent bien du plaisir et du bonheur après le générique.

A défaut que ça m'arrive maintenant, parce que je ne suis pas Nancy, et que Tarzan n'est pas Tarzan, que parfois ça se passe bien, au moins dans vos chansons, un peu. (Sourire).

Merci.

Et PS aux copains lecteurs : faute de droits et d'autorisation je ne vous mets pas le mp3, mais je vous enjoins, je vous supplie, je vous conjure, si ce n'est déjà fait, d'acquérir cet album indispensable qu'est Mystic Rumba. Ainsi que tous les autres albums d'Arthur H. Et de précommander dès que possible celui qui est en préparation. Parce que... "la vie c'est comme le chocolat", par exemple.

Calamity Chiboum

Calamity Chiboum qui trouve que cowboy, ça va bien en mode cowgirl aussi !

mercredi 23 mars 2011

Rebonds

Parfois, on écrit, on pense à un truc et nos mots appellent eux-mêmes des images, des pensées, des sons chez ceux qui nous lisent.

Smily met souvent mes mots en chansons.

Et parfois ça me fait des découvertes.

Comme lundi, je la voyais batailler avec son lien IouTioube, pour me dire que le billet du jour lui faisait penser au groupe "Debout sur le Zinc".

Alors j'ai été écouter, j'ai aimé, j'ai écouté d'autres choses.

Et puis saisie d'un moment joli (et d'un peu de flemme de réinventer la lune), je me suis dit que j'allais leur confier le billet du jour.

J'aime beaucoup. Beaucoup beaucoup.

Et puis, comme ils disent : "le reste on en reparlera"

mercredi 23 février 2011

De Colette

J'ai déjà parlé de Colette, ici, de mon goût pour elle, des croisements de terroirs et de tournures d'esprit, plus d'une fois.

Je suis retombée dedans.

Dans sa correspondance notamment, avec Marguerite Moreno, que j'ai "empruntée" dans la maison de vacances et que je n'avais pas encore lue, gardée pour un jour où.

Comme j'aime les lettres de Colette à ceux qu'elle aime.

Ca déborde d'affection, de petits riens, le tout cousu de sa probablement énorme capacité d'aimer les gens qui lui plaisaient.

Et j'y retrouve aussi une tournure de mots qui me ravit et m'effraie.

Il semblerait que par immersion / contagion / imprégnation, je lui aie piqué non pas des tournures exactes, mais des façons qui ressemblent.

Pardon, chère Colette, ce n'est pas du plagiat. C'est de la reconnaissance, d'une âme et d'un cœur qui parlent au mien.

J'étais ravie notamment d'un "Donnez votre joue que je l'embrasse"...

Oh Colette.

Merci d'avoir mis si souvent de jolies couleurs à mes promenades en mots.

J'aurais aimé vous croiser vivante et pour de vrai, autrement que par lieux interposés, pour vous le dire en vrai. En ronronnant de plaisir comme un vieux matou. Comme vous. Ca aussi.

lundi 21 février 2011

Falling slowly

J'aime tant ce film, Once, dont je vous ai déjà parlé ici, que je peux le revoir et le revoir encore sans me lasser.

Et ce fût le cas samedi, dans une ambiance d'infirmerie, mais avec l'envie de le partager avec quelqu'un qui ne l'avait pas encore vu. Et dont j'aurais bien aimé qu'il l'aime aussi. Ce qui, je crois, a été à peu près réussi.

Pourtant je n'ai pas de passion pour les films musicaux, très loin de là. Mais les compositions sur mesure pour ce film à trois sous, les voix mêlées des protagonistes, les scènes d'Irlande, ma foi...

Ma foi.

Alors je partage avec vous, aussi, qui n'étiez pas là samedi soir.

Mon morceau de texte préféré de la chanson :

You have suffered enough
And warred with yourself
It's time that you won

Mais aussi tout le reste.



vendredi 24 septembre 2010

So happy together

Je dois tenir de l'enfance de ma maman un goût pour les jeunes gens sautillants et mélodiques des sixties.

Et grâces lui soient rendues, car ce genre de chansons, ça vous met toujours dans un état de joie, d'allégresse, de bonheur.

Avec un je ne sais quoi de "j'y crois" qui fait du bien à la vie.

C'est un peu une redite, les Turtles avec leur coupe de cheveux improbable et la mine allongée, je vous l'ai déjà fait écouter, et plus d'une fois je crois.

Mais...

Qui peut résister à l'idée d'un "Happy Together" ?

mercredi 8 septembre 2010

Je me mystic la rumba

Je n'écoute plus France Inter le matin.

Pas envie.

Dégoûtée.

Peut-être que ça reviendra, avec le temps. Mais pour le moment je profite du cadeau d'anniversaire de mon p'tit frère. Et je me mystic la rumba avec Mystic Rumba, le dernier (pas complètement récent, non plus) album d'Arthur H.

Il n'y a quasiment que lui sur cette planète, en tout cas ils ne sont pas nombreux, humains connus et artistes, à me faire, en l'espace de quelques minutes, passer du rire aux larmes, du léger au grave, de l'amour à la tristesse. Sa voix m'est comme une épaule amie sur laquelle je m'appuie. Et selon, ses chansons me parlent de la vie.

Il l'occupe de ses mots en squattant mon temps de trajet. Il m'épate, me charme, m'enchante.

Faut bien ça vu l'état cocotte-minute dans lequel je suis, en fait.


Arthur H – Nancy et Tarzan

lundi 6 septembre 2010

Don't think twice, it's alright

Si j'avais vécu quelques années avant, j'aurais aimé avoir Bob Dylan pour ami.

(Parce que maintenant il fait un peu peur).

Et dans un jour comme aujourd'hui, il aurait pris sa guitare et m'aurait chanté une de ses chansons que je préfère.

"Don't think twice, it's alright".

Dans la chanson il quitte une jeune femme et lui dit que ce n'est pas la peine d'en faire un steack juste au moment où il s'en va parce que de toute façon, il s'en va.

Qu'il lui a donné son coeur et qu'elle voulait son âme.

Ca pourrait avoir des échos, évidemment, mais aujourd'hui, ce sont ces deux phrases, hors du reste de la chanson, qui m'accompagnent, avec la guitare du jeune Dylan pour m'apaiser.

"Don't think twice, it's alright."

N'y reviens pas, tout est pour le mieux.

Te prends pas la tête, tout va bien.


Bob Dylan - Don't think twice it's alright

lundi 23 août 2010

So long Mister Cauvin

Je fais très rarement des billets hommages.

Mais la mort de celui-ci a un goût de goutte d'eau de trop dans une année, un été, déjà bien pourris.

Dimanche j'ouvre le journal avec trois jours de retard. Et j'y vois l'annonce de la mort de Claude Klotz, alias Patrick Cauvin.

Entre lui et moi, c'est une longue histoire. J'ai dû tomber dans Haute-Pierre vers 12, 13 ans, et ne plus me lasser de lui après.

Quelques uns de ses personnages féminins ont considérablement guidé l'idée de la femme que je voulais devenir. C'est con. On est con, quand on est pré ado. Mais c'est comme ça.

Et plus que tout, j'ai aimé ses façons de raconter des histoires d'amour, ancrées dans l'humanité plutôt que dans l'utopie.

Je l'ai croisé quelques fois, à des signatures. Il m'avait envoyé un petit mot, suite à un courrier de groupie que je lui avais adressé mes 15 ans à peine sonnés.

Tout ceci me dit qu'il devait être un chouette type dans la vie aussi. Pas qu'au travers de ses bouquins. Et puis je crois que je partage un prénom avec une qui lui était chère.

Merci, M'sieur Cauvin. Je vais sentir un vide tous les ans au moment du salon du Livre. Au moment de la sortie du nouveau qu'il n'y aura plus. Mais avant tout merci d'avoir été pour moi un compagnon de lectures, dont certaines m'occupent encore l'âme et le coeur. D'ailleurs pour vous dire au revoir, je me lance dans une relecture quasi intégrale.

Je vous aimais beaucoup.

mercredi 30 juin 2010

Littérature

Depuis deux jours, mes retours sont accompagnés par les immenses talents de lecteur de Guillaume Gallienne.

C'est une chose de jouer la comédie, mais lire un texte littéraire pour la radio en est une autre ! Et il s'en tire avec les honneurs.

Mon seul soucis, c'est que l'objet de ses lectures, c'est... Marcel Proust. (Fou rire de L'Amoureux garanti à la lecture du nom qui devrait lui rappeler des souvenirs de mime).

Et je déteste Proust.

D'accord, je suis ravie qu'on puisse entendre des morceaux de la littérature classique à une heure de grande écoute à la radio, mais il n'en reste pas moins que, malgré plusieurs tentatives, je n'aime toujours pas Proust.

A l'entendre lire, comme ça, me frappe le caractère unanimement mesquin de ses personnages. Ca me dérange.

Et s'il savait certainement écrire, bien mieux que la plupart des gens, je n'ai jamais été séduite par sa longue langueur.

Au moins je pourrais dire que même quand on me le lit, ça ne fonctionne pas !

lundi 14 juin 2010

Not aMuseD

Vendredi soir, pour fêter nos 10 ans un peu en avance, L'Amoureux m'a invitée à aller voir Muse au Stade de France.

Muse, je les écoutais quand on s'est e-connus, pour moi c'était l'un des groupes capables de faire apprécier du gros son bien saturé à un plus grand nombre. Grâce à la grâce vocale de Matt Bellamy, à des mélodies ciselées, à un son identifiable.

Depuis je les ai suivis avec plus ou moins d'assiduité, le son Muse étant parfois tombé dans une sorte de redite sans grande innovation, mais toujours avec plaisir.

Nous voilà donc au SDF. Arrivés à notre place, inquiétude qui s'installe. On distingue à peine la présence ou non d'humains sur la scène. Et ça manque d'écrans pour suivre la partie visuelle du concert. Le Stade est quasi plein et la foule excitée. Rien de le dire. Les ola(s ?) s'enchaînent juste pour le plaisir, les applaudissement rugissent à chaque titre passé pour nous faire attendre. Première fois que j'entends des gens applaudir quand on leur passe un disque. Limite en pâmoison sur un titre semi récent de U2, loin d'être parmi leurs meilleurs... Mais qu'auraient-ils faits à une vraie bonne chanson ? Trépassé ?

Bref. Démarrage du concert. Il y a bien deux écrans sur les côtés de la scène. A moins d'un gros zoom, on voit les musiciens à peine plus gros que sur la scène. C'est réalisé comme pour un clip, les effets se suivent mais on ne les voit pas jouer en continu. Frustration. Concert sans l'image, donc.

Et puis le son... Saturé à un point où ça devient parfois douloureux à l'oreille. Certaines chansons limite reconnaissables tellement l'ingé son (je pense diplômé d'un CAP boucher charcutier, en fait) a rendu le tout comme une sorte de son globalement écrasé et pénible à écouter.

Le public, lui, est ravi. Comme on est chez Muse, c'est assez féminin et "mignon". Quand on est contente, on lève ses bras et on tend ses petits index bien manucurés. Pas très rock'n roll.

Du coup, même si le concert est long, et que visiblement le groupe envoie, je ne décolle pas. Juste, on constate que les performances live de Bellamy sont à la hauteur et qu'ils ont l'air de se faire plaisir.

PLusieurs fois je me dis que s'ils avaient entendu le son rendu dans les tribunes, ils auraient fait rembourser tout le monde. JE ne connais pas un musicien digne de ce nom qui aurait été fier de ce qu'on a fait de sa musique ce soir là.

Un moment de vrai plaisir sur Unintended, on semble être minoritaires à le connaître dans le stade, les jolies fans sont sagement assises, ne chantent pas (notez, quand ça chante, c'est pire, alors j'ai savouré).

J'en suis ressorti archi frustrée. Je partais voir Muse dans l'esprit qu'il était impossible que je sois déçue. Râté. Et même si la performance scénique est absolument digne du groupe, le rendu technique était à pleurer. Pour dire, j'ai plus kiffé le concert de Virgin Chapter au Gibus (moins difficile à sonoriser, certes).

Et de ci de là, sur le web, je lis des gens qui ont adoré, qui se sont régalés. Alors quoi ? Il fallait y être pour y être ? On a vraiment pas eu de chance sur le placement ? OU bien vivre avec un musicien m'a rendu exigeante sur la qualité de son à produire en concert ?

Quoi qu'il en soit, la prochaine fois que je vous dis que je veux aller voir un concert au Stade de France, retenez-moi !

Je crois que pour moi, ça sera Zénith max, comme taille de salle, maintenant.

lundi 3 mai 2010

Les Djeunzs à touffe existent... je les ai rencontrés

C'est vrai que j'avais un doute sur l'existence des Djeunzs à touffe !

Et pour cause, dans mon quartier, les garçons ont plutôt le cheveux ras (la faute à la boucle méditerrannéenne difficile à maîtriser ?) et les filles des crinières brunes plus ou moins crépues.

Donc, les Djeunzs à touffe, je les avais vus à la télé, au ciné. Quelques uns dans les rangs d'une classe normande en sortie parisienne, mais je me disais que, comme moi, ils avaient été abusés par la télé. Et contrairement à moi, contaminés.

Tout ça pour dire que j'en ai vu pour de vrai samedi soir. Enfin vus. Je m'comprends. De certains on apercevait principalement la bouche, fonction de la boucle ou non du cheveu, ça allait de bobtail à caniche non toiletté, les têtes des DJeunzs à touffe.

Ceux, blogueurs, amis, famille, musiciens, qui étaient là pour la même raison que moi y verront peut-être une pointe d'amertume, dans ces moqueries d'une qui n'est plus assez jeune pour faire partie de ce genre d'aberrations collectives.

Parce que ce sont plutôt les Djeunzs à touffe qui ont gagné. Des clones de bébés rockeurs à la mode, issus des bons quartiers, tout ça.

Alors que VIrgin Chapter avait fait un show de tous les diables, ça jouait, ça emballait les foules, l'applaudimètre dans mes oreiles a explosé, en même temps ques mes cordes vocales.

Et c'est de ça qu'on se souviendra, d'ailleurs. Un concert génial, où la jeune formation qu'est Virgin Chapter a pu prendre conscience dans la voix de ses fans, et même des autres, du chemin déjà parcouru en terme de qualité de leur travail.

Ca fait sérieux dit comme ça, mais si vous saviez combien de bières j'ai bues, comme j'ai mal la gorge de leur avoir crié ma joie, et comme dimanche fût une journée gueule de bois qui m'a rappelée comme mes 20 ans commencent à dater, vous ririez.

Et si L'Amoureux veut bien mettre une dernière main à la vidéo, que vous puissiez voir ce que vous avez raté, vous comprendrez pourquoi les Djeunzs à touffe à musique ni très intéressante ni très bien exécutée m'ont mis les nerfs, samedi soir...

Keep on rockin', babe.

jeudi 8 avril 2010

En concert !!

On le savait, le fait de s'en rapprocher le confirme : le mois de mai ne sera pas faste en ponts, viaducs et autres jours fériés qui tombent bien cette année.

Pour vous consoler, j'ai une proposition à vous faire.

Virgin Chapter, le groupe qui n'est bien avec des morceaux de L'Amoureux dedans, 100% garanti pur bio naturel poussé au grain, se produit au Gibus samedi 1er mai.

Le cadre, c'est un festival rock, avec pour le groupe gagnant des tas de choses bien sympathiques comme du matériel, un enregistrement aux studios TALK OVER PLUS 30 et des répètsaux studios LUNA ROSSA (il paraît que c'est chouette).

Il aura la possibilité d’organiser son propre concert un Samedi soir au Gibus. 2 pages d'interview dans ROLLING STONES MAGAZINE, un de ces titres passera en boucle sur la Radio LE MOUV' et gagnera une guitare spécialement crée pour le vainqueur signé par Henry Padovani (manager, musicien, fondateur du groupe the police). Et pour finir, un concert à L'OLYMPIA en mars 2011

De quoi mettre des paillettes dans les yeux de mes rockers préférés.

Alors bien sûr, j'y serai pour les soutenir.

Et vous ?

Prévente en ligne à 6 euros (pas cher mon fils) en suivant le lien.

mercredi 17 février 2010

Connivence du lecteur

Par la magie de la blogosphère et de ses rayonnements, un livre est arrivé chez moi ce week-end.

Je vous passe les détails, mais j'étais aussi ravie de l'objet que de la façon et de la raison pour laquelle il m'est parvenu.

Il s'agit du document de A.J Jacobs, "L’Année où j’ai vécu selon la Bible".

A.J. Jacobs est journaliste, New-Yorkais, juif pas du tout pratiquant (ça a son importance dans le bouquin, mais aussi dans son écriture) et c'est un testeur fou.

J'avais lu et m'étais régalée de son "Journal d'un cobaye" où il se met en tête de tester différentes choses comme délocaliser sa vie en Inde, ou bien devenir une fille canon. Ou encore vivre selon les principes de la vérité radicale (ou quelque chose de ce genre). Hilarant et matière à réflexion(s).

Dans "L'Année où j'ai vécu selon la Bible", et bien... tout est dans le titre. Sachant qu'il ne s'est pas arrêté aux Dix Commandements, bien sûr.

Je viens à peine de commencer et suis déjà embarquée, au point d'être allée voir les vidéos de son expérience et quelques interviews (que je me suis surprise à comprendre parfaitement sans sous-titres, c'est là qu'on se dit que le visionnage intensif de séries en V.O fait finalement du bien à l'entretien des langues étrangères) sur son site.

L'objet de ma connivence est à tiroirs.

Juste avant de recevoir le livre, je lisais sur l'appli Kindle de mon téléphone (on est geek ou pas), des extraits de son bouquin "The Know-It-All", où il relate son expérience de lecture intégrale de l'encyclopédie . Il fait mention de son père, juriste, qui à l'occasion de publications professionnelles avait cherché à battre le record du nombre de notes de bas de page. Ce qui m'avait fait sourire, déjà.

Et là, à chaque note de bas de page, j'adresse un "merci" ou un "salut" mental à celui par qui le livre m'est arrivé. Avec comme dans l'idée que ça va le faire sourire. Merci à lui, donc.

Pour ceux que ça amuse / intéresse : le site d'A.J. Jacobs

Le "Journal d'un cobaye" (bien traduit) et "L'Année où j'ai vécu selon la Bible" (remarquablement bien traduit !!) sont, comme les titres le suggèrent, disponibles en français dans vos librairies, et même parfois bibliothèques, préférées.

jeudi 7 janvier 2010

Des limites de l'inspiration !

Quelques uns d'entre vous ont repéré que j'ai écrit des textes pour l'album de L'Amoureux (toujours en vente ici, entre autres).

N'espérez pas trop y retrouver l'esprit littéraire qui anime ce blog !

D'abord parce que chaque exercice a son style. Mais surtout parce que mon amoureux a une vision très personnelle de ce que doit être son texte une fois mis en chant.

D'abord il faut que ça sonne, s'il le faut, au détriment du sens. C'est ainsi qu'il s'est réjoui que notre fille soit née un dimanche parce que sunday sonne mieux que les autres jours à ses oreilles et que sinon, comment il aurait fait pour la phrase de la chanson qui dit que... ?? Hein ? Je vous le demande.

Ensuite quand il me demande un texte, en général (mais pas toujours, quand même !!), j'ai des consignes bien précises.

Du genre : il faut qu'à cet endroit il y ait le mot "something" et là "pain", et là, tel son, etc.

Et croyez moi ou non, le pire, c'est que ça m'amuse !!

lundi 4 janvier 2010

From the White Side

From the White Side, c'est le titre du premier album de Virgin Chapter, le groupe de L'Amoureux, qui est sorti le 1er janvier, pour célébrer un démarrage de 2010 en musique !

Vous pouvez en écouter des extraits ici, et bien sûr encourager ce jeune groupe qui n'en veut en achetant l'album (disponible en téléchargement payant ou en support physique, que je l'ai sur mon bureau avec une dédicace, et ça tape !!). Dire que je suis fière d'eux serait bien sûr trop modeste, alors je vous laisse écouter.



Pour découvrir le MySpace de Virgin Chapter, c'est ici

mercredi 2 décembre 2009

L'humour et ses effets

Ca fait deux fois qu'en voyant un film, je note l'humour, je comprends les références, les apprécie, trouve que c'est bien mené, mais bon, ça m'fait pas rire.

La première fois c'était au début de M.A.S.H. Rien à dire, j'y retrouvais du Chaplin, du Keaton, des Marx Brothers. Mais pas ri.

On s'est arrêtés vite dans le film, et j'ai tellement envie qu'il me plaise, culte qu'il est, que je ne désespère pas de persévérer.

La seconde (je dis ça en espérant que ça sera la dernière !), c'était hier soir, en regardant "C'est arrivé près de chez vous".

Il faut dire que le film n'aide pas à toujours tout prendre au 150ème degré ! Poelvoorde y était remarquable, l'idée est amusante, la parodie de Strip Tease excellente. Peut-être l'ensemble est-il trop long et m'a perdue en route ? J'ai ri, certes ! Enfin ricané. Et puis à un moment, je voyais les ressorts, mais ça ne produisait plus le moindre "haha".

En tout cas, je l'ai vu, ça, c'est fait.

lundi 30 novembre 2009

Des dessins dans les livres

Cro-Mignonne a découvert Polo à la bibliothèque. Polo est un petit chien qui vit dans un arbre au milieu de la mer, à qui il arrive de poétiques histoires sans paroles, ce qui permet de varier la narration d'un soir à l'autre.

Polo a un blog, sur lequel des dates de dédicaces apparaissent parfois.

Alors vous pensez bien qu'en voyant le salon du livre jeunesse au programme, nous nous sommes précipités.

Et c'est ainsi qu'à part la malédiction que nous partageons avec Karmara (être au même endroit en même temps mais ne pas arriver à se voir), nous avons passé une fort jolie matinée samedi, avec une enfant très intriguée par le Papa de Polo qui a fait un dessin dans son livre préféré !

3 ans et demi, premier salon du livre, première dédicace, en voilà une que sa mère ne peut pas renier !!

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