Les Mille et une vies

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lundi 18 juillet 2011

Des bouts de vous

Voilà.

Je l'ai dit et redit cette année, mais j'ai envie de symboliser. Y a des tas de gens qui gravitent dans cette sorte de grande chose du diable qu'est l'internet qui ont fait que les moments difficiles de cette année ont été moins difficiles, et aussi que les moments heureux l'ont été vraiment, heureux.

Comme je vous ai bassiné avec, vous savez que j'ai une chambre toute neuve, avec des murs tout vierges, pour le moment.

Et j'ai deux cadres avec chacun cinq emplacements à remplir.

J'aimerais vous lancer un joli défi du cœur.

J'aimerais avoir des bouts de vous. Nous ne parlons pas d'anatomie, bien sûr (encore que, faut voir quel morceau de vous, bande de fripons), mais de photos que vous auriez prises et qui disent un bout de vous, un morceau de texte qui vous parle, un objet qui me dit qui vous êtes.

J'ai donc 10 fois 13x9 à l'italienne à remplir et j'aimerais vraiment que ça vienne de vous. (Je fais dans le grand global, mais toi, toi, toi et toi, et aussi toi, si je n'ai rien de vous, tout est fini entre nous, ok ?).

Y a pas presse. Mais je voulais envoyer la bouteille à la mer avant de partir en vacances.

Vous connaissez l'adresse mail qui va bien et si vous ne connaissez pas y a qu'à demander.

(Et si, par un effet d'une popularité subite malgré les vacances, il y avait un peu plus de dix envois, on leur trouverait une place de choix ici, aussi).

Ca vous dit, mon défi des battements de cœur ? Ça me dirait vachement que ça vous dise, en tout cas.

lundi 14 février 2011

En forme de rebond

Suite à quelques commentaires, un petit essai sur le thème de ce qui laisse des empreintes, là où on laisse des empreintes. Et de ce qui laisse une empreinte en nous, ce qui nous imprègne de ce qu'il y a autour. Juste pour voir ce qui sortait de mes doigts. Alors je les ai laissés courir sur le clavier, un peu, et puis voilà.


***

Je sais précisément ce qu'on écoutait quand on s'est arrêté et qu'on a mis si longtemps à se dire au revoir. Parce que c'était ma bande son du moment, parce que parfois les mots résonnaient tellement juste avec mes vibrations qu'ils rajoutaient encore à l'émotion.

Je sais qu'autour, c'était Paris, la nuit. C'est presque toujours beau, Paris la nuit. Pourtant si je devais y retourner, à cet endroit, j'aurais peine à le retrouver seule. A moins que l'empreinte de toi, de moi, de nous, ne m'appelle si fort et ne guide mes pas ?

On y a passé, donc, un long moment, à cet endroit. Indifférents à tout ce qui pouvait être autour, je pense. Moi en tout cas. A part toi, et parfois la musique, donc, qui se tissait à nos souffles, à mes battements de coeur.

J'y repense souvent, à ce moment, et c'est comme un long et lent frisson qui me parcourt.

Mais du décor, du chemin, je ne vois que toi, en gros plan, toi et ce qu'il y avait à l'intérieur de moi.

Combien de gens sont passés au même endroit, depuis ?

Des milliers ?

Tu crois qu'il y en aura quelques uns pour sentir l'empreinte qu'on y a laissé ?


***

On attend. Il y a des centaines de personnes autour et on attend. Longtemps. Ca râle autour. Peut-être que nous aussi, on a râlé un peu.

Je peux bien le dire maintenant, si j'ai rouscaillé, c'était un mensonge.

Pourtant on ne peut pas imaginer beaucoup plus laid comme endroit, pour attendre longuement, sans savoir même combien de temps.

Il y a des hangars, c'est bitumé partout, la foule, devant, derrière. Relents de trop mangé et trop bu, parfois, dans les odeurs ou dans les mots.

Mais j'ai menti. J'aurais attendu toute la nuit, debout, dans ce lieu moche. Parce que les heures que nous venions de passer étaient si particulières.

Parce qu'au milieu de la foule, il y avait toi, et moi. Et quelque chose de très particulier qui ne porte pas de nom.

Alors on y était pas complètement indifférents, à cette foule. On a même dû discuter avec certains, rigoler avec d'autres, ça créé des liens, d'attendre, si nombreux, au même endroit, si laid.

Mais il y avait surtout toi, et moi. Et ce quelque chose de très particulier dont je ne savais pas s'il s'arrêterait une fois l'attente finie.

Alors j'ai oublié à quel point c'était moche, autour. Je n'ai pas le moindre souvenir de ce qu'on a dit à ceux de devant, de derrière. Mais l'empreinte de toi contre moi, elle est toujours là.


****

Toute ressemblance avec des personnages et situations ayant existé.... ne regarde que moi :)))

Floh ? Eric ? Charlottine ? A vous ?!

Et pour le plaisir, Sir Paul McCartney.

 

jeudi 10 février 2011

That is the question !

Bon. Quand les mots s'empêtrent, quand ils n'ont pas de sens, ou bien que ceux que je voudrais écrire n'existent pas, quand je tourne autour de ce que je pense ou que je ressens mais que ça n'est pas encore prêt, ou que ça ne le sera jamais, il reste les questionnaires.

Et fatalitas, personne ne m'en fourgue, en ce moment !! Mais que se passe-t-il ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Alors j'ai piqué celui des Inrocks, voilà.

1) Quand êtes-vous déjà mort(e) ?
Pas encore que je sache. Ou à chaque fois que j'ai dû renoncer à quelque chose qui m'était essentiel.

2) Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
Le réveil, parfois. Le plus sommeil, le reste du temps. Ma fille, aussi.

3) Que sont devenus vos rêves d'enfants ?
Pour certains, un bout du quotidien. Pour d'autres, des rêves de maintenant. Enfin ça c'est quand j'aurais décidé de remonter la machine à rêver, pour le moment, elle reste au placard, elle m'empêcherait de savourer ce qu'il y a de bon à vivre.

4) Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
Probablement une addiction majeure à la tendresse.

5) Vous manque-t-il quelque chose ?
Ma vésicule biliaire.

6) Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
Quand je vois certains de là où je bosse, je doute. En même temps, on s'en fout que tout le monde puisse être artiste, non ? Ce qui compte c'est que ceux qui nous touchent existent.

7) D'où venez-vous ?
Du fond des âges, de la poussière d'étoile. De l'envie de mes parents. De la chance et du hasard.

9) Jugez-vous votre sort enviable ?
Par qui ? Pourquoi ? Ca ne m'est pas très important. Ce qui compte c'est que mon sort me convienne, non ?

10) A quoi avez-vous renoncé ?
A certains rêves.

11) Que faites-vous de votre argent ?
Je le regarde fuir dans les factures. Et parfois j'en pique un peu pour une gourmandise de l'âme. Un bouquin, une sortie.

12) Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
Nettoyer les chiottes. Comme tout le monde, non ?

13) Quels sont vos plaisirs favoris ?
Entendre le rire de ma fille. La regarder dormir. La câliner. Me noyer dans un regard. Dans un tableau, une photo, un livre, une chanson. Rire à ne plus pouvoir m'arrêter. Entendre certains cœurs battre.

14) Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Héhé. A part un abonnement à Libé ? :D

15) Citez trois artistes vivants que vous détestez.
Si je les déteste, ça veut dire qu'à mes yeux ils ne sont pas artistes. Oui je sais, c'est partial, subjectif et con. C'est comme ça.

16) Que defendez-vous ?
Le petit rien quotidien qui rend la journée plus belle. Sourire, dire bonjour.

17) Qu'êtes-vous capable de refuser ?
Des choses qui me paraîtraient injustes, ou qui me donneraient l'impression de me trahir.

18) Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
Oh my god. Le dos. C'est aussi... bref.

19) Qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
Faire un enfant. Et accepter de ne pas être aimée comme j'aime.

20) Que vous reproche-t-on ?
D'être paresseuse, parfois. Trop bavarde, sans doute. Et chiante, parfois. Et de toujours vouloir comprendre, même ce qui n'est pas compréhensible. Alors qu'en fait parfois, ça ne sert à rien.

21) A quoi vous sert l'art ?
A grandir.

22) Rédigez votre épitaphe.
Je piquerai sans doute des mots d'Aragon. Il faudra une grande pierre tombale.

Les mains d'Elsa

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

23) Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
Le gluon du cerveau.

dimanche 14 novembre 2010

Cocooning du dimanche

Pendant que je me remets du week-end normand et de la bonne soirée qui a suivi, merci à trois repentis de leurs envois.

Que leur tenue vous offre des envies de doux moments, la météo parisienne de ce dimanche se prête fort bien au cocooning, je trouve.

Arkadia

Arkadia

K

K

Leeloolène

Leeloolène

(Ceci est mon 1500ème billet publié ici, je crois, selon le compteur dotclear, ça mérite bien des gros câlins de cocooneurs !!!)

vendredi 12 novembre 2010

Cocooning de novembre

8.

8 blogueurs, enfin 7 blogueuses, enfin 6 blogueuses, 1 lectrice et 1 blogueur m'ont envoyé leurs tenues de cocooning.

C'est assez pour me décider à vous montrer la couverture en action.

Mais eux d'abord.

Anne (une autre)

Anne (une autre)

Floh

Floh

Gilsoub

Gilsoub

Lola

Lola

Loulou

Loulou

Madeleine

Madeleine

Namfarang

Namfarang

Swahili

Swahili

Et la couv' (et ma nouvelle coupe de cheveux par la même occasion). Désolée pour la piètre qualité, l'APN est déchargé, pas le temps de lui donner à manger avant de partir !!

Anne Chiboum

Que ces images vous donnent envie de douceur, de tendresse, de breuvages délicieux, de mangeailles divines, d'amour et de câlins, de bons bouquins, de films impérissables, bref, de tas de choses qui font du bien à la novembrite !

Faut que je vous dise aussi. Vu l'important nombre de blogueurs mâles (et vous savez comme j'aime quand ça fait mâle) qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas participer parce que dormant nus (mais qui a parlé de pyjama ???!!!), j'envisage assez sérieusement le même jeu avec une galerie de blogueurs nus. Non mais. (Et là, le lectorat de ce blog devint exclusivement féminin en un quart de seconde).

mercredi 10 novembre 2010

Numéro 8 : le rang des grandes

(Réponse à l'invitation à jouer d'Akynou, présente sur cette photo de classe !)

Quand le monsieur est venu, il a voulu me mettre sur le banc.

J'ai pleuré. J'en ai assez, tous les ans, je suis sur le banc. Il paraît que je suis petite, qu'on met toujours les petits devant.

Mais moi je ne veux pas. Alors j'ai pleuré très fort, j'ai crié.

La maîtresse m'a grondée, elle m'a dit que je n'étais pas raisonnable. Le monsieur avait l'air pressé. Et puis je ne sais plus qui a eu une idée.

"Et si on mettait les filles au milieu ? Pour changer ?"

Alors je n'ai pas pu me mettre là où je voulais, juste au milieu de la photo. C'est encore cette grande L. et sa copine aussi grande qu'elle qui ont eu droit. Comme si elles y pouvaient quelque chose, d'être à chaque fois les plus grandes. Comme si j'y pouvais quelque chose, d'être à chaque fois la plus petite. "La petite puce". Pfff. Je leur en collerai, des puces.

Mais quand même, j'étais dans le rang des grands. Tout au bout. Je crois que j'ai fait une tête de triomphe sur cette photo. J'étais fière d'avoir eu ce que je voulais. Et puis au bout, on verra mieux ma jolie robe. J'ai fait un sacré caprice pour l'avoir, celle-là, aussi.

Maintenant je suis contente. Je la garderai toujours, la photo de classe de cette année.

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Rien à voir mais ce soir : clôture de réception des tenues de cocooning !!

lundi 25 octobre 2010

Sous la pression !!!

Bien.

Gens de l'internet, du bloug et de la vie.

J'ai bien noté que vous me mettiez une pression d'enfer pour voir ma couverture à manches si joliment décorée.

Du coup, et comme ça fait longtemps qu'on a pas joué, je vais m'exécuter.

Mais...

... en dernier !

La galerie 2010 des tenues de cocooning et autres vêtements bizarres mais confortables démarre officiellement aujourd'hui. Vous avez jusqu'au10 novembre pour m'envoyer vos photos (par mail : anne (@) chiboum (point) net)

Vous m'envoyez les photos. Je les publie. Et je vous montre ma couverture.

La seule contrainte : je vous veux dedans (puisque vous me vouliez dans la mienne. Non mais ho. J'ai l'air d'un gentil bisounours mais faut pas se fier aux apparences !!!). Vous pouvez couper la tête si vous ne voulez pas qu'on la voit sur la photo publiée, mais je vous veux dedans, et c'est tout.

On va voir si vous êtes aussi chiches d'être fous, drôles et créatifs qu'il y a...ouh la. 5 ans déjà.

J'attends de grandes choses de vous, mes padawans préférés. Je vous promets que la couverture à manches sera à la hauteur !!!

Ready ? Go !

(Oui vous pouvez m'insulter dans les commentaires, mais pas trop fort quand même !!)

jeudi 27 mai 2010

Jardin d'enfance.

Dans mon jardinvague, il n’y a rien de tout cela : la terre est basse et l’herbe pousse à une vitesse folle. Et puis, je vais vous dire un secret : je crois bien que je n’aime pas jardiner ! C’est fatigant et pas aussi drôle que dans mes souvenirs d’enfant.

Ce que j’aime surtout, c’est m’amuser dans mon jardin, me coucher dans l’herbe, regarder les coquelicots et les boutons d’or pousser dans les herbes hautes et m’imaginer des histoires le nez au ras des taupinières.

Vues de là, Nini et Minette sont de gros félins et nous sommes des aventurières dans la jungle.

Au jardin, je ne suis plus du tout sûre d’être devenue une adulte.

Jardin (Avec mon papy, jardin de la maison dans l'Yonne. Sans doute vers 4 ans, à l'âge de ma fille aujourd'hui).

Ceci est ma participation au dyptique 5.4 d'Akynou, version : illustrer le texte qui est cette semaine de Samantdi

mercredi 28 janvier 2009

A PETITS POINTS

Ceux qui me connaissent vont hurler de rire.

Papa, Maman, Frérot, pas la peine de vous gondoler, j'ai compris.

J'ai acheté une machine à coudre.

Pour ceux qui connaissent mes talents en travaux manuels, donc, c'est le fou rire assuré, voilà, c'est dit, répété, et maintenant on passe à autre chose.

Bon. Il s'agit d'une toute petite chose faite pour dépanner sur les ourlets (bien que j'ai appris entre temps que pour les ourlets, rien ne vaut la couture à la main, damned).

Mais le temps de fantasmer sur mes ourlets vite faits bien faits, je me suis souvenu quand j'ai hérité de plusieurs malles de tissus et de boutons et de fils quand j'étais petite fille. Le tout venait d'une costumière mère défunte d'une petite amie de mon oncle, mais j'avais adoré l'idée d'en faire des choses. Pas la pratique : ce n'était pas du bête coton, ça sentait le renferme, etc.

Et donc, l'envie de bâtir des empire me lancer dans la création de supers vêtements pour ma fille, par exemple, m'a prise comme une envie de pisser.

Le truc c'est que je suis nulle.

Help.

Tuteurs, tutoriels et encouragements, vous êtes les bienvenus.

(Et j'ai entendu, dans le fond, les variantes sur "ah tiens, une nouvelle marotte" et autres "ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu une idée à la con". Vous ne connaissez rien à la créativité, c'est tout !!!)

lundi 22 septembre 2008

TU VEUX GOÛTER ?

C'est drôle comme nous avons pris cette habitude à chaque fois que nous mangions ensemble.

Pourtant, je n'aime pas faire goûter mes plats. Sans doute les restes de vie en fratrie où chacun devait se battre pour conserver l'intégralité de son assiette. J'ai tellement entendu, aussi, mon grand-père bougonner : "Si tu en voulais, il fallait en commander", quand nous allions au restaurant. Bien sûr il cédait mais sa râlerie affectueuse m'est restée dans l'oreille.

Il y a quelque chose de la névrose, aussi. Je trouve ce geste de tendre ma fourchette (ou ma cuiller, c'est égal), tellement intime. Les lèvres qui se referment dessus, c'est un peu comme un baiser qu'on se donnerait de loin, non ? Et je n'embrasse pas tout le monde, je n'embrasse même presque plus personne, jamais.

Mais il faut bien l'admettre, depuis 10 ans que nous partagions des repas régulièrement, quel que soit le chic du restaurant ou ce que nous avions dans nos assiettes, tu goûtais mon plat et je goûtais le tien. Et nous nous régalions autant du plaisir de se dire que la prochaine fois, on commanderait celui-ci, celui justement auquel nous avions renoncé pour choisir l'autre, que de ce que nous avions dans nos assiettes.

On se régalait aussi du rituel, même si jamais nous n'avons dit que ces gestes faisaient partie de notre plaisir d'aller au restaurant ensemble.

Aujourd'hui, je suis seule à table, le couvert est mis sur cette nappe à carreaux que tu aimais tant, qui te rappelait ton enfance. La patronne me reconnaît, elle me regarde étonnée : je ne suis jamais venue seule manger ici. Toujours tu étais avec moi, toujours nous venions nous régaler de ses plats succulents autant que généreux. Une sorte de rendez-vous qu'on se fixait à cet endroit, quand on avait des choses à se raconter et qu'on cherchait l'ambiance cosy et chaleureuse, l'endroit dont on ne nous chasserait pas sitôt le café avalé.

J'ai vu dans ses yeux qu'elle hésitait à venir me saluer. Je me prépare. Et les larmes montent.

Je ne me suis pas encore faite à l'idée que tu ne goûterais plus mes plats.

Je ne me suis pas non plus faite à leur goût, qui a perdu toute saveur depuis.


Photo : Alibaba

(Ceci est ma participation au diptyque d'Akynou)

lundi 21 juillet 2008

Circonvolutions des mémoires d?Adrien

Ma participation au jeu d'Akynou, à partir des 5 titres suivants : "Les mémoires d'Adrien", "La main gauche de la Nuit", "A L'est d'Eden", "L'avalée des Avalées", "Le Cantique des Plaines".

Circonvolutions des mémoires d’Adrien

La première fois qu’il m’a réveillée en pleine nuit, avec l’une de ses exclamations terrifiantes, Adrien, j’ai bien cru que j’allais mourir de peur. Le pire, c’est qu’on s’y fait, mais pas complètement. On sait qu’on va se retrouver assise dans le lit avec le cœur qui bat, mais on ne sait pas comment ni pourquoi.

Au début, j’ai cru que c’était des cauchemars, du genre de ceux qui vous emmènent à l’est d’Eden et qui au réveil vous infligent cinq bonnes minutes à vous demander d’où vous venez.

Mais non, pour Adrien, ce ne sont pas des cauchemars. Ce sont ses mémoires qui se réveillent. Parce qu’il en a plusieurs. Il est nombreux, Adrien, au moins trois qui cohabitent dans son petit corps gringalet. Ca fait du monde.

Donc, les mémoires d’Adrien le font hurler la nuit et ça me fait sauter au plafond de trouille par la même occasion. Quand il raconte ce qui se passe, c’est carrément morbide, parfois. L’autre jour il m’a secouée dans le lit en hurlant que la main gauche de la Nuit venait le prendre. Pourquoi la main gauche, j’en sais rien, mais ça avait l’air bien flippant. Alors je me suis souvenue de la nuit d’avant et je lui ai dit « chante-lui le Cantique des Plaines, ça va la calmer ».

Il s’est collé dans un coin et s’est mis à psalmodier, ça a eu l’air de le calmer.

Mais ça, ça va encore.

Le pire c’est quand c’est sa mémoire de cannibale qui se réveille.

Là, c’est son regard de fou posé sur moi qui me tire du sommeil. Il attend que je sois bien réveillée, et il me dit des choses horribles avec une voix que je ne reconnais pas. La dernière fois, c’était « tu es l’avalée des Avalées, maintenant c’est à moi de te bouffer ». Avec des yeux qui roulent.

Parfois, je me demande si je ne devrais pas me tirer, quand même. Parce que dormir avec Adrien, c’est pas reposant. Surtout sous une tente. Les colos, ça craint, surtout quand les monos veulent nous pourrir les nuits.

mercredi 7 mai 2008

UNE PAGE

J'ai écrit une page.

Un premier jet de la première page.

Je suis encore très "retenue" par beaucoup de choses que je n'arrive pas bien à identifier, mais au moins ce petit pas est franchi. Cette scène d'ouverture d'une histoire a commencé à s'inscrire doucement sur le papier.

Si tout va bien, elle va se poursuivre, s'étendre, se modifier, se corriger. Et les barrages sauteront, les uns après les autres. Et je cesserai de me mettre en position de vouloir bien faire pour me consacrer à faire.

Si tout va mal, elle sera un petit signal de ma mauvaise conscience à me dire "si tu en as envie, pourquoi n'essaies-tu pas ?".

Je ne sais pas encore où cette page va me mener, j'espère juste qu'elle sera le début de quelque chose, au moins d'un mieux-être.

vendredi 18 avril 2008

DANS VOS BELLES MIRETTES

Un peu fatiguée, un peu paresseuse, je vais vous faire travailler, maintenant.

L'idée m'est venue des remarques récurrentes de L'Amoureux sur les gens qui lisent chaque jour et finissent par connaître beaucoup de choses de la vie des blogueurs.

Encore faut-il distinguer le dire de l'être, mais c'est vrai qu'à force d'à forcer, on finit par deviner pas mal qui est celui ou celle qui écrit. Au moins l'une ou quelques une de ses facettes.

Alors je vous propose maintenant de me dire des choses que vous savez de moi sans que je sache que vous les savez, vous me suivez ? Des petits trucs que par votre bout de la lorgnette, vous ressentez, ou croyez avoir deviné, et puis je vous dit quoi. Si c'est vrai ou pas, si je le ressens pareil ou non.

C'est parti ?

vendredi 13 juillet 2007

QUE DE LA GUEULE LES BLOGUEURS ?

Alors les blogueurs, toujours là pour dire "ah oui, j'ai super envie qu'on se rencontre", ou alors "han, j'aimerais bien découvrir de beaux endroits de Paris dans des circonstances atypiques", ou bien "quand est-ce qu'on se bouge pour un monde meilleur ?"

(Y en a trois qui se marrent parce qu'ils savent où je veux en venir. J'ai les noms !!!).

Mais à côté de ça quand on recrute, plus personne ! Enfin si, Raphaëlle, Chondre (s'il bouge encore, mais c'est pas sûr) et moi. Julie et une autre Anne nous ont rejoints hier. Encore un effort !

Alors je répète : si vous voulez de l'action, du rire, des chants, de la joie, de la bonne humeur, une saine fatigue de fin de journée, le sentiment du devoir accompli, et puis faire quelque chose de bien dans la vie, rejoignez l'équipe des blogueurs méritants pour le rallye Pokanel le 15 septembre.

Et puis vous savez quoi ? Avec juste nos deux petits cerveaux au lieu des 8 à 10 nécessaires, Raphaëlle et moi on a déjà résolu l'énigme qui nous permet de trouver le lieu de départ, autant dire que le plus dur est fait, et que vous n'avez qu'à nous apporter votre soutien, votre amitié, et votre bonne humeur.

C'est 15 euros par personnes, la perspective d'une journée inoubliable (Zavez qu'à voir ici), et des tas de n'enfants qui pourront aller à l'école grâce à vous, et ça ça n'a pas de prix. Et puis une équipe d'adorables personnes qui se foulent le neurone pour nous préparer un façon intéressante et instructive de se rendre utile.

Allez zou, les coupains, les amis, et les bientôt coupains et amis (vous allez voir, ça vous créé des liens, un rallye Pokanel), j'ai hâte de passer une bonne journée avec vous !!

(Je ne dis pas "Qui m'aime me suive", je crains un peu un grand moment de solitude, allez comprendre... Mais le coeur y est !)

EDIT : Lundi 16 juillet.

Les participants déclarés sont : Raphaëlle, Anne DD et son amoureux, Julie, LaVitaNuda, Fleurbleue, Chondre qui ne répond pas aux mails ??, et moi. Ca prend tournure !

jeudi 12 juillet 2007

PARCE QUE...

Un petit jeu du jeudi pour voir si vous êtes des élèves assidus, et si à défaut de tout connaître vous me devinez bien...

  1. J'aime bien Julien Boisselier parce que....
  2. il me fait penser à quelqu'un que je connais et que j'aime beaucoup ! - Trouvé par luciole
  3. Dans "L'homme au désir d'amour lointain", je suis à chaque relecture en pétard contre la flamboyante Regina Ilma parce que...
  4. elle renonce à une histoire d'amour magnifique pour des raisons qui m'échappent encore ! Trouvé par Fabrice.
  5. Je déteste nos t-shirts à l'effigie du bureau, pourtant j'étais ravie mardi d'en avoir en stock parce que... j'avais sorti un pull (un pull !!!) de sous une pile le matin et je me suis rendu compte dans l'ascenseur en arrivant au bureau qu'il était tâché. Arg. - Trouvé par Heidi puis Raphaëlle

  6. En ce moment, le matin en voiture je ronchonne parce que...
  7. je viens de découvrir que le viaduc que j'emprunte tous les matins pour arriver dans la Défense est DEFINITIVEMENT fermé et pas seulement en travaux, donc que le bouchon énorme à cet endroit va devenir permanent alors que c'était un endroit qui roulait bien du temps d'avant. Trouvé par L'Amoureux.
  8. Je n'ai pas réussi à suivre Dr House parce que...ça ne fait qu'une ou deux semaines que j'arrive à m'endormir après 23 heures sans être en vrac le lendemain ! - Trouvé par Heidi puis Raphaëlle

  9. Je ne fais goûter ce que je suis en train de manger qu'à des gens qui me sont proches parce que...
  10. je trouve que c'est un geste très intime et qu'il ne paraîtrait aussi inconvenant de tendre ma fourchette à quelqu'un qui ne m'est pas très proche que de me balader à poil dans la rue ! - Trouvé par Fabrice.
  11. J'ai des goûts de luxe mais quand même à peu près raisonnables parce que... j'ai vu une babiole qui me plaît beaucoup chez Cartier et c'est raisonnablement hors de prix, donc pas pour le moment, mais pas inaccessible ! - Trouvé par Frédérique

A vos devinettes et investigations !

Bravo à toutes et tous pour vos propositions !

lundi 19 mars 2007

QUI EST CHIBOUM ?

J'avais vu ça chez Junko, Heidi et quelques autres et le principe m'amuse.

Je vous propose de vérifier votre assiduité de lecteur de ce blog !

Alors rendez vous ici : Quizz "Qui est Chiboum ?"

Et on verra si vous me connaissez bien. C'est plutôt facile, hein !

L'Amoureux peut évidemment jouer s'il en a envie ! Mais comme il sera (enfin j'espère) grand gagnant d'office, vous n'avez pas le droit de le soudoyer pour connaître les réponses !

Amusez-vous bien.

mercredi 22 novembre 2006

ON QUITTAIT LE BORD DE LA MER...

Nos départs en vacances me rappelaient mes lectures du moment.

On se serait crus, au véhicule près, dans les souvenirs de Pagnol.

Ca commençait très tôt, vers avril, par les inquiétudes de maman. "Tu sais, dans la maison de vacances, on m'a dit qu'il n'y avait pas de table".

"Ce n'est pas grave, on prendra la table du jardin sur la galerie, de toute façon elle ne servira pas en notre absence", répondait papa.

Et ça continuait comme ça jusqu'au départ en vacances, début août. Un vrai inventaire à la Prévert de ce qu'il nous faudrait emporter : le frigo, les bancs pour s'asseoir à table, le papier toilette (des fois qu'on en trouverait pas partout en France), le réchaud à gaz, la cafetière, les rames pour la barque, le lit pliant de petit frère, la moitié de ma chambre...

Invariablement, il y avait les engueulades entre papa et maman au moment d'arrimer tout ça sur la voiture et dans la remorque. Inexorablement maman se voyait déjà responsable d'un accident consécutif à la chute d'un objet, d'un meuble.

Et puis finalement tout tenait, on s'entassait dans la vieille guimbarde de papa. "Déjà, la location d'été coûte cher, et c'est notre seul plaisir de l'année" disait-il. Pas question de changer de voiture. Alors on se faisait tout petits pour que les voisins ne rient pas trop de notre étrange convoi. Moi à gauche, petit frère à droite, le chien sur les pieds.

La voiture toussait un peu, au démarrage, dans un petit matin encore blanc des restes de la nuit, et finissait par s'arracher du bitume. C'était le départ en vacances. Nous quittions notre habituel bord de mer pour l'exotisme le plus total : la campagne. En route pour l'Auvergne au mois d'août !"

(Photo de Rh.P.)

Ceci est ma participation au diptyque saison 3.1 d'Akynou

lundi 20 novembre 2006

DES SOURIRES OU DES MAINS

Ca va devenir une habitude, mais j'aime bien l'idée d'une galerie de photos de morceaux de blogueurs en fin d'année. Les pieds, les tenues de cocooning...

Là j'hésite un peu. J'hésite entre une galerie de sourires ou une galerie de mains.

Alors je vous mets un peu à contribution.

En décembre, cette année, on fait "Ton sourire sur mon blog ?" ou bien "Donne-moi la main" ? Ou les deux ?

Yé vous écoute...

EDIT DU 21/11/2006 : Résultats des courses !

Sourires : 2 voix
Mains : 16 voix
Fesses : 2 voix
Les deux ou ne se prononce pas : 8 voix
Doigt dans l'oeil : 1 voix
Décolleté : 2 voix
La partie de soi qu'on préfère : 1 suggestion que j'aime beaucoup et dont je vais tenter de me souvenir pour plus tard !

Les mains seront donc à l'honneur de la galerie de fin 2006. Top départ bientôt !

samedi 18 novembre 2006

EN PLACE POUR CE SOIR

Are you ready ?? Go Kiwis !!!

mercredi 15 novembre 2006

BILAN DE COMPETENCES

J'ai 31 ans, bac +5, 10 ans d'expérience (oui j'ai commencé jeune) et je viens de passer trois jours à faire de la mise sous pli.

Remarquez, j'aurais tort de me plaindre, ça me rapporte peu ou prou deux smic(s) de faire de la mise sous pli. Ca fait très cher à l'enveloppe. Mais justement, je fais un peu la fine bouche, j'ai l'énorme vanité de penser que ma "valeur ajoutée", comme on dit maintenant, consiste en d'autres apports qu'à coller des enveloppes préalablement garnies, à ce tarif là. Qui soit dit en passant est d'un petit tiers inférieur à mon-homologue-masculin-sur-d'autres-produits qui a le même âge, la même expérience, moins de diplômes et qui n'arrête pas de faire des conneries. C'est beau d'être une femme en âge de procréer, dans notre monde...

Je sais, c'est indécent de se plaindre. C'est juste que je trouve que je me contente de peu, ces derniers temps. Je n'ai pas une ambition dévorante, je ne rêve pas d'être pédégère ou ministre ou je ne sais quoi. Je veux juste faire un métier qui me plait.

Le problème c'est que justement, je ne sais pas tellement ce que c'est, le métier qui me plait. Plus le mien, c'est sûr. Et que les 50 qui attendent dehors pour prendre ma place ne se gênent pas pour envoyer leurs CV, je leur souhaite bien du plaisir.

Alors récapitulons. J'ai un sens marqué de l'organisation, je suis curieuse, j'aime lire, écrire, voir de belles choses, partager des passions, musarder, attraper l'air du temps au vol...

Qu'est-ce que je pourrais bien faire avec ça ?

Un truc rémunérateur, hein ! Faut pas déconner avec le remplissage des bibs de Sa Majesté Cro-Mignonne, c'est moi qui vous le dit !

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