Les Mille et une vies

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All about Chiboum

Fil des billets

vendredi 2 septembre 2011

Oups

Oups. Donc.

J'ai oublié d'écrire un billet pour aujourd'hui. Je dois avoir la tête ailleurs, ou bien pas du tout envie qu'on ne soit que vendredi matin et pas encore vendredi soir.

Faut dire, hier, ça avait un petit air joyeux, estival qui aurait été avec le concept du vendredi. Qui plus est, j'aurais pu rester au lit ce matin.

Donc un billet de rien, pour ne rien dire, juste ne pas inquiéter les mères poules, vous faire, j'espère, sourire un peu.

Et partager un grand sourire avec vous.

jeudi 1 septembre 2011

Cadeaux

Il est des cadeaux qu'on achète pas.

Des choses dont on a envie et dont on se demande si, finalement, ça existe "pour de vrai".

Mais qui n'ont ni prix ni coût, de toute façon. Ce ne se trouve pas en magasin.

Et puis un jour, on tombe sur quelque chose qui semblerait ressembler à cette envie qu'on porte de puis longtemps. Enfin plutôt, on dresse l'oreille, intrigué, et peu à peu on se dit que ça ressemble de près, oui. On s'interroge, on n'ose y croire. Il y a eu tant d'espoirs déçus, tant de blessures... On se dit que sans doute, c'est pas sérieux ni raisonnable d'envisager que... Et puis qu'on ne saurait pas. Ou qu'on est pas fait pour ça, sans doute. C'est pour les autres...

Mais on y songe et la pensée s'insinue. On tourne autour, on pense, on se tâte, on se trouve des freins, et des pas vraiment bonnes raisons de les utiliser...

On se rend compte qu'à un moment, ça occupe un peu plus de place dans nos pensées que ce qu'on aurait imaginé.

Mais on se dit, comme d'un objet posé sur l'étagère : trop haut pour moi. Sans avoir vraiment envie de se détourner. Mais sans vouloir trop espérer.

Et puis un jour, sans que ce jour n'ait, alors, aucune spécificité particulière dans notre calendrier intérieur, on l'approche de près.

Et on se hausse sur la pointe des pieds, pour voir. Si, quand même...

Et parfois, surprise, oui, le cadeau est à notre portée.

S'avère même plus beau que ce qu'on en entrevoyait, jusqu'alors.

Alors la seule chose à faire, c'est dire : merci la vie.

mercredi 31 août 2011

Du team building qui me plait bien.

D'habitude je traîne les pieds à aller dans ces grand-messes d'équipe. D'abord parce qu'en une journée, il se dit tant de choses qu'on en retient pas lourd.

Ensuite parce qu'ils trouvent TOUJOURS le moyen de nous coller une animation destinée à créer du lien dans l'équipe qui est une sorte de grand moment où je voudrais être partout sauf là.

La pire ayant été un lip-dub sur une chanson improbable, et tellement entêtante (et craignos) que je n'en ai pas dormi la nuit d'après, tant elle se répétait en boucle dans ma tête. Beurk.

"Et c'est parti pour le show", me revenait donc en tête, en ouvrant le message qui nous invitait pour aujourd'hui. Glacée d'effroi.

Mais non ! Bonne surprise !

Au moment où vous lisez ces lignes, nous conférons dans une école de cuisine de bonne réputation ! Où je suppose, nous prendrons un cours au passage !!! (J'espère que ça sera un cours, et pas une épreuve façon Truc Chef).

Avec mes camarades, je crains bien que ça ne vire un peu potache, les niveaux sont, à ce que je sais, assez hétérogènes, mais j'ai bon espoir d'y apprendre quelques tours de mains et une ou deux recettes à réessayer à la maison.

Pour le plus grand plaisir des cobayes, j'espère... (Mais pourvuuuuu que ça ne soit pas du poisson).

(Réponse aux commentaires plus tard, donc, vous l'aurez compris. Je dois avoir les mains dans la farine, là !)

mardi 30 août 2011

Qu'il peut s'en passer, en un an

Il y a un an, à peu près jour pour jour, je reprenais le boulot un peu abattue par un été qui n'avait pas tenu toutes ses promesses de repos.

Je démarrais une vie de mère célib, une cohabitation de quelques semaines avec celui qui était devenu mon ex. Un peu frappée par cette fin d'histoire qui n'était pas une surprise, qui était même une sage décision. Mais qui venait effacer une partie de qui j'étais, en tout cas de l'idée que je m'en faisais.

Alors il a fallu redéfinir des contours, apprendre à vivre différemment. Gérer du quotidien, parfois à bout de bras, dans de grands moments de solitude.

Et puis se battre, contre des gens qu'on a envie d'éviter, en général. Des banquiers.

Jusqu'à trouver l'alliée notaire, quelques bons conseils amis, et le type bien de la banque à qui parler, qui ont permis de s'assurer que là où on voulait continuer à vivre, Cro-Mi et moi, resterait à nous.

Se battre aussi contre des élans dont aujourd'hui, je suis benaise qu'ils aient été contrariés.

Il y a eu un vrai tournant dans cette année. Juin. Mois du déposage de fardeau. Mois de légèreté. Mois de "ouf, on peut se poser".

Et l'été qui a suivi a été aussi beau que le précédent a été dur. Plein de rires, de moments festifs ou bavards, plein de rencontres et de retrouvailles.

Aujourd'hui... aujourd'hui, je crois que je peux dire que je me suis retrouvée. Que les morceaux sont recollés. Les scories laissées derrière. Et heureuse. Et amusée par certains mots que j'ai dits / écrits pendant cette période. Ah oui, si j'avais su. Si j'avais su j'aurais fait pareil, sans doute, chemin nécessaire. Pour passer à celui d'après.

C'est bon. Si vous saviez. Pas la peine de me dire "profite", je savoure. Chaque seconde. La vie est belle. Ma vie est belle.

lundi 29 août 2011

Intérieur (nuit ?)

Paradoxe Chiboumien.

Il paraît que je suis assez expressive et extravertie. J'avoue que je suis un peu surprise de ce regard sur moi, il me semblait être assez proche de Mona Lisa dans le mystère et le calme posé, limite sphynxesque. Mais en tout cas, il arrive que des gens, probablement sous l'emprise de drogues puissantes, me trouvent même un peu bruyante et remuante (et rieuse).

Là n'est pas le paradoxe. J'ai déjà dit à l'occasion d'un concert d'il y a quelques semaines à quel point j'avais vécu ce moment de façon très "intérieure". A vrai dire, c'est plutôt comme ça tout le temps.

Mon père avait été surpris, m'emmenant voir un concert d'un artiste dont je ne dirai pas le nom même sous la torture rapport au peu de dignité qu'il me reste, alors que j'avais quinze ans et quelques, de ma grande réserve par rapport à mes coupines du même âge, un brin plus déchaînées.

C'est comme ça et ça m'est resté. Je me fige et toutes mes fibres s'imprègnent du moment. Il arrive que, quelques heures plus tard, quand l'enchantement retombe, je pleure d'émotion, mais rarement sur place, tant je suis tendue vers ce que je vois, ressens, entend, et plus j'apprécie moins j'extériorise (sauf le rire, curieusement, tiens. Faudrait que j'en parle au psy que je n'ai pas).

Tout ça pour dire qu'un soir de cet été, j'ai surpris une larme couler au cœur d'un instant émouvant, harmonieux et mélodique. Et ça m'a dit beaucoup. Figurez-vous.

vendredi 26 août 2011

Les invisibles

Je fais partie des archi matinaux du bureau. Arrivée vers 8h-8h15 max.

Ce n'est pas du tout pour le plaisir de contempler le jour naissant sur les riantes banlieues, c'est juste obligé : c'est le créneau qui me permet de déposer ma fille au centre de loisirs à l'ouverture et de pouvoir partir assez tôt (généralement peu avant 17h30) pour être à peu près certaine de l'y récupérer avant la fermeture.

Mais ça permet de goûter à un peu de temps serein sur l'open-space (encore que j'y ai un rabicoin bien à l'abri) encore désert.

Souvent on me demande : mais ce n'est pas trop flippant (oui, ils parlent comme ça, mes collègues) d'être toute seule au bureau ?

D'abord non, il y a d'autres matinaux.

Ensuite il y a la cohorte des invisibles.

Les coursiers que je croise dans le parking avec un rapide bonjour et un mot sur les bouchons du matin.

L'homme ou la femme de ménage du hall pour qui je fais des pitreries en évitant de marcher sur le marbre fraîchement lavé.

Le monsieur de la machine à café qui attend que j'ai fait mon thé ou mon chocolat du matin avant de se mettre à l'ouvrage (et qui m'a appris la fameuse réparation "à l'africaine" de la dite machine).

Eux et d'autres parfois, agents de maintenance, du PC de sécurité...

Je me suis longtemps demandé dans la vie si le fait de les connaître alors que les autres ignoraient leur existence était lié à des horaires du matin.

Mais non. Beaucoup ne les voient pas (sauf quand ça contrarie leur propre emploi). Pas un bonjour, pas un pardon, pas... rien.

Ca m'énerve. Du coup je fais justice sociale en allant leur tailler une bavette, parfois. Sans trop nuire à leur productivité, bien plus mesurée que la mienne.

lundi 22 août 2011

Eparpillée

Faut qu'j'me rassemble.

C'est vrai, ça ne ressemble à rien, tout ça !

Un rire laissé ici, un souvenir par là, des microscopiques bouts de moi (oui, ça existe, des PETITS bouts de moi) semés un peu partout sur mes pas. Et là, j'ai envie de refaire le chemin en sens inverse, histoire de retourner un peu dedans.

Donc, concentration, inspiration, expiration.

Pffffcccchouitttt. Fait-elle. En expirant.

Allez ma grande ! m'interpellje (je sais). Retour à la vie, rythmée par les lundis matins et les vendredis soir. Tu te souviens, on s'est dit qu'il pouvait même se passer des trucs qui ne soient pas du travail, entre les deux ?! (Oui oui oui, je me souviens, je maintiens, je signe des deux mains).

Et puis ce brin de mélancolie n'a rien de méchant, c'est même, plutôt, un tic-tac régulier d'une attente pas trop longue, de moments heureux avérés vécus et que personne ne peut m'enlever, et toutes ces sortes de choses dont je n'ai pas l'intention de me dispenser de sitôt.

Il est beau, cet été 2011, plutôt, pour le moment.

jeudi 18 août 2011

Rentrée

Violence du réveil ce matin à des heures... auxquelles il m'est arrivé d'être réveillée, mais certainement pas dans l'optique de partir travailler.

D'ailleurs, travailler, travailler, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

Route dégagée, mais qui commence mal. Hier soir j'ai cru PPCL envolé, ce matin il y avait un tas de plumes écrabouillées par terre... Je ne veux pas savoir (oui, il m'a gavée, mais on s'attache au vivant, surtout celui qu'on a vu naître). Mettons qu'il se soit envolé, donc ? Hein d'accord ?

Ici peu d'arrivés si tôt. Mondanités. Quelques sourires à voir que la guerre des space invaders en post-it et les moustaches fleuries sur les photos de ma collègue copine réservent quelques potacheries suffisantes pour passer le temps pas trop sérieusement tout le temps.

Mais le contraste.

Dur contraste. Du bleu. Dans le ciel, dans ma tête.

Envie d'être encore "là-bas", envie d'être déjà.

Bref. Petit blues de la rentrée. J'attends avec impatience l'arrivée du camarade L. pour débrief croisé. Et puis c'est reparti pour un tour.

mardi 16 août 2011

Victoires, échecs, wtf

Ces derniers mois, il y avait une pensée en arrière-plan qui se précisait au fin fond de mon cerveau.

L'idée de victoire et d'échec dans la vie.

Il se trouve que la question a été abordée récemment plusieurs fois et que Flo m'encourage, alors je me lance pour une première salve, on verra bien ce qui en sort.

Il me semble que le monde entier raisonne en victoires et échecs. Familiaux, sentimentaux, professionnels. Or plus ça va, et moins je comprend ce que ça veut dire.

Comme si tout était un jeu avec un lot à gagner ?

J'ai pour ma part la faiblesse de penser que de toute façon, on "perd" à la fin. Et que de notre passage, il ne reste qu'à essayer d'être juste, selon nos valeurs, et de se donner des occasions de ne pas avoir à regretter d'être là.

Alors quoi ? Oui, on vit des choses. Des belles, des moins. Elles nous traversent comme on les traverse. On en ressort formidablement heureux ou complètement anéantis. Et il faut faire avec ça. Se regrouper et tendre vers ce dont on pense qu'il pourrait nous rendre heureux. A nouveau.

Professionnellement, j'étais choquée ces dernières années de voir comme les licenciements économiques étaient vécus comme des échecs personnels, des défaillances, par les salariés concernés. Mais rarement comme un constat d'échec de l'entreprise, qui, elle, n'avait pas su (toujours la faute au contexte, à la crise, aux actionnaires, que sais-je) faire autrement que d'utiliser sa variable d'ajustement.

En dehors d'un profond dégoût pour l'économie et l'entreprise quand elles nous montrent le pire, je me dis : pourquoi ces gens se sentent-ils tant en échec ? Pourquoi serait-il de leur seule responsabilité que de jouer leur rôle de maillon social qui produit de la richesse, pourquoi pensent-ils avoir failli alors qu'ils sont tout sauf coupables de quoi que ce soit ?

Dans la vie privée, c'est un peu la même. On a tendance à considérer comme un échec tout ce qui ne vient pas confirmer le joli petit tableau qu'on a en tête. Mais comment faire un tableau fixe avec des humains en mouvement constant ? Seul ou à plusieurs, nous interagissons avec le reste du monde, nous en faisons ce qu'on peut avec l'état dans lequel on est, mais aussi celui de nos plus proches.

Parfois ça fait un mal de chien, et on tend à s'accabler. Alors que bon. Une fois que la douleur est là, on serait sans doute plus inspirés de chercher comment l'apprivoiser, puis l'oublier et resplendir de nouveau (je sais, hôpital, charité, etc).

Et les victoires c'est pareil. Une victoire suppose qu'il y ait eu un perdant, en face.

C'est une idée qui m'est insupportable. Je préfère partager mes instants de bonheur, ou même les offrir, plutôt que d'infliger de la douleur à qui n'aurait rien demandé.

Alors voilà. On nait. On meurt. Et entre les deux on vit. Et mon chemin à moi, c'est de faire avec ce qui est, et être prête à accueillir tous les moments qui me font dire que "c'est beau, la vie, quand même" :D

C'est pas comme ça que tu vas devenir riche, a-t-on ri à ce genre de propos il y a quelques jours. Je sais. Non. Enfin si : riche d'autre chose. J'aime mieux.

lundi 15 août 2011

Zoologie de mon balcon

On me demande des éclaircissements sur un twitt mystérieux où je parle d'un truc coincé sur mon balcon.

Il s'agit de Petits Pois Carottes Lardons, le bébé pigeon né presque dans mon bureau, si j'ose dire.

Il a presque la taille d'un pigeon adulte et est toujours aussi hargneux et agressif.

En plus il a des velléités de s'envoler (pas dommage !) mais pas encore le permis.

Ce matin il est tombé entre la porte-fenêtre du bureau et la partie basse du balcon.

Bien tenté de l'aider mais il m'a menacée du bec une partie de la journée, jusqu'à ce que finalement j'en ai marre de l'entendre se plaindre et que, craignant d'avoir bientôt un cadavre de bébé pigeon sur les bras, je le remonte d'une jardinière à l'autre.

C'est là que j'ai compris que je n'étais pas la seule à le trouver con, ce pigeon. Il s'est pris une rouste monumentale par sa mère, un truc qu'on oublie pas de sitôt.

Ca doit être un ado difficile, en fait.

dimanche 14 août 2011

Oh, Toulouse

De retour.

Avec un cafard plus gros que moi.

La rencontre avec la belle Toulouse a été au-delà de ses promesses. Je suis tombée en amour immédiat avec la brique Toulousaine et les différents accompagnateurs (et instigateurs) de mes promenades ont recensé environ 350 appartements dans lesquels je me serais installée sans qu'on me force trop. Enfin à part le job, tout ça, quoi.

Des humains à la pelle, aussi. De la chaleur tous azimuts. Des moments précieux au cœur, à la vie.

Sur le trajet du retour, je me disais que mes attachements avaient quelque chose d'enfantin dans l'absence notable de protocole que j'y mets, et quand je vis des moments comme il y en a eu de ma sortie d'avion à la montée dans celui du retour, je me dis que je suis dans le vrai. Qu'à défaut de ne jamais en souffrir, je n'ai jamais eu à avoir mal de n'être pas disponible pour ces partages d'humanité.

Je ne vais pas vous raconter : ça ne serait pas racontable.

Juste, je suis heureuse, et triste que ça soit fini. Mais ça n'est pas vraiment fini, en fait. J'y ai laissé des bouts de moi, des empreintes, j'en ai emporté d'autres, et l'histoire entre Toulouse, ceux qui ont partagé ces moments et moi continue.

mardi 9 août 2011

Départ imminent

Demain je repars pour une dernière salve de soleil, avant quelques jours de rangement et retour au bureau (oh my god, il en reste si peu, des vacances, déjà ?).

Je file donc vers Toulouse que je me réjouis de découvrir enfin.

Car si je suis venue plusieurs fois dans la région, je ne connais que... les salles de réunion des hôtels de Blagnac !

Je crois qu'il y a plus et mieux à voir.

Et puis si vous saviez le nombre de sourires à croiser là-bas !

J'ai hâte, j'ai hâte.

Et pour le coup, je pars sans ordinateur. Sisi, c'est possible. La faute au poison sucré que j'embarque dans la petite valise (moi qui avait tout fait pour voyager léger avec un sac, ne pas enregistrer, ne pas attendre de valise... pfff).

Enfin la faute. Disons que... je ne crois pas en avoir besoin là-bas et je sais qu'il y aura matière à dépanner si nécessaire !!!

Alors profitez bien, et puis à très vite.

dimanche 7 août 2011

Plus deux moins un qui font ?

Est-ce un effet d'une année un peu dure qui me semble avoir compté double ?

Ou bien juste signe que je m'en fous un peu et que je ne suis pas à un près ?

Toujours est-il : heureusement que Maman est là, ça fait quelques mois que dans ma tête, je me dis que je vais avoir 37 ans. Alors qu'en fait, non, c'est "seulement" 36. Au point que ça m'a fait bizarre de l'entendre dire 36 l'autre jour à quelqu'un, alors que oui, elle a raison, et qu'elle est bien placée pour s'en souvenir. Elle.

Je me souviens de l'an dernier et de la joyeuse folie des Doux Dingues. Je me souviens d'un tas de choses qui m'ont fait rendre la valda (pas celle de vieillir, celle de fêter un "semi-rond" dans un état émotionnel douteux) plus douce.

Là, je ne sais pas, à vrai dire, si je vais faire un truc pour de vrai cette année, contrairement à l'an dernier où... bref. J'aimerais bien des amis et de la bonne bouffe, et je ne sais pas encore si je vais avoir de l'énergie pour ça et des emplois du temps concordants. On verra. C'est pas bien important, des amis et de la bonne bouffe, c'est pas un truc dont j'ai l'intention de me priver, dates spécifiques ou pas.

Donc, en attendant, quelques jours/semaines à... combien déjà ?

jeudi 4 août 2011

Contrastes - retours

Avant-hier, le marchand de churros : "Ca va les vacances sont bonnes ?"

Ben oui, ça va.

"Vous savez, il paraît qu'on a pas eu de mistral plus une journée de pluie complète en juillet depuis 1980".

Avec l'inflation varoise, je parie qu'aujourd'hui, il parle de 1880 !

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Ce matin vêtues trop chaudement pour là-bas, en prévision d'ici. On a bien fait, il fait un brave temps de cul à Paris.

Curieux choc thermique.

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Arrivée à l'appartement. Autopsie de la boîte aux lettres : environ 12 journaux, quelques pubs, une facture, un bulletin de salaire, du courrier pour le papa de Cro-Mi. Pas si pire. Pas très excitant non plus.

Un avocat qui a doublé sa taille en notre absence.

Un reste de mousse au chocolat oubliée qui commençait à virer fromage.

Un pigeon miniature (nommé Mogwaï ou "Petits pois carottes" par moi et Lucas par Cro-Mignonne) sur notre microscopique balcon.

Mini pigeon

Une valise à vider, des machines à faire tourner.

200 mails à trier, une maj par appareil à faire, ou quasi.

La vie.

samedi 30 juillet 2011

La crique à Nini (Krikanini ?)

Dans ce pays à plages bondées, étals de viande à différents stades de rôtissage, à parasols et transats alignés au cordeau, il y a la crique à Nini (Krikanini ?).

Accès difficile pour le touriste lambda : il faut marcher quinze secondes de plus et faire un pas un peu haut pour passer une barrière de rochers.

Capacité : 12-15 personnes max. Rarement au complet.

Il y a des rochers qui affleurent, alors on doit faire avec pour placer sa serviette.

Et si le vent est un peu fort, on risque de se faire vaguement humecter les orteils si on est un peu près du bord.

La mise à l'eau s'y fait en douceur, on a pied longtemps et c'est pratique avec les petits, on est préservés des regards, des voitures, et on s'y sent bien.

Jusqu'à ce qu'il fasse trop chaud et qu'il faille faire le trajet dans l'autre sens.

mardi 26 juillet 2011

Faune provençale

Ces vacances sont un peu curieuses.

Il fait beau et chaud, mais pas tant que ça (chaud).

Les méduses sont de la partie, ce qui rend les baignades compliquées, et frustre un peu Cro-Mignonne (et moi, pas encore pu exercer pleinement mon art de la cabriole sous l'eau, et ça me manque).

Les chiens sont tout joyeux d'avoir une petite copine à deux pattes. Le problème, c'est qu'elle, si elle a dépassé l'aspect "trouille d'être allergique" et que ça réduit un peu les effets néfastes de leurs moments communs, n'y est pas complètement insensible.

Du coup les choses, sans être aussi compliquées que ça a pu l'être parfois, le sont parfois un peu trop.

Bref.

On ne va pas se plaindre et ronchonner, non plus, hein ?

Et vous, ça va ?

dimanche 24 juillet 2011

Ici, il y a longtemps

Il y a vingt et quelques années, ma principale activité d'ici consistait à bader G., véliplanchiste musclé et gentil. Une occupation qui m'a duré quelques années puisque nous nous retrouvions, d'été en été, mêmes familles aux mêmes dates.

Il y a eu quelques conversations de fin d'après-midi sur la plage qui ont quelque peu terni la beauté que je voyais de lui de loin.

Il y a quelques années de ça, j'ai appris qu'il gagnait sa vie comme analyste financier.

Ca a confirmé les pires craintes que je pouvais avoir sur notre compatibilité sentimentale. Matheux du pognon et sportif, ça fait beaucoup pour un seul homme, quand même.

samedi 23 juillet 2011

Là-bas

Arrivées, hier soir.

Surprise du logement qu'on nous prête, au dessus de chez mon frère, en raison des allergies de Cro-Mi qui supporte aléatoirement mal les bêtes à poils et les végétaux du jardin.

Je m'attendais à une chambre, c'est en une, qui doit faire pas loin de 70 m² (dont une partie importante sous laquelle je ne tiens pas debout). Un assemblage d'objets hétéroclites que je n'aurais jamais eu l'idée de mettre dans un chez moi mais qui rendent le tout extrêmement chaleureux. Et des livres partout. Le bonheur.

De la fenêtre, la tour carrée, le cul d'une ruelle provençale, la méditerrannée quasi à nos pieds, St Tropez en face qui joue de ses couleurs de Mistral.

J'étais surprise dans les rues hier soir par la quantité de bonnes femmes dites "têtes de carpes". Elles sont là pour se montrer.

Moi là-bas je redeviens fille sauvage. La chaleur du sol qui irradie mes racines greffées dans ce coin de sud, le mica qui scintille à la lumière, la chaleur du soleil sur ma peau, le sel qui tiraille après le premier bain de mer, le son des vagues au bord de la plage, le bruit du Mistral fou, les rires de ma fille qui tyrannise sa grand-mère, le goût des premières feuilles de basilic.

A peine vêtue, pas coiffée, pieds nus, je suis ce coin du sud qui me traverse par tous les sens et je suis sonnée de m'y retrouver après une année compliquée. Les épaules se dénouent, les idées se promènent, l'air chaud et le sel m'assomment le temps de m'habituer.

Et je respire enfin librement. La boucle est bouclée. Le cycle infernal. Ca avait d'ailleurs commencé un peu avant de partir. Je me sens en route pour un nouveau pan de vie, et c'est à ce morceau de terre qui sent le thym, la lavande et le pin parasol que je me sens l'envie de lui donne tous ses droits.

Ouf.

Et puis quelques pensées récentes que je mets à l'épreuve de l'éloignement, aussi.

C'est bon d'être là.

Mais là, c'est l'heure de la sieste, tieng !

mercredi 20 juillet 2011

Comment j'ai dormi la tête sur les genoux d'un curé

Il y a quelqu'un "de notre famille" (les guillemets sont là parce que c'est si peu vrai, désormais...) qui a migré au Québec il y a plus de trente ans.

Du coup j'ai eu la chance d'y aller assez souvent, entre 12 et 20 ans.

C'était chouette.

Il y a un voyage que j'ai fait seule (j'ai un souvenir adolescent, peut-être fin d'adolescence ?). Dans l'avion du retour, j'avais un voisin bien sérieux. Sur lequel je me suis copieusement endormie. La tête sur ses genoux pendant 6 ou 7 heures de vol.

Il n'a pas bronché, et c'est à ce jour le rapport le plus proche que j'aie eu avec la religion.

Car oui, il était curé, mon voisin.

(Spéciale casse-dédi à Gilda !)

mardi 19 juillet 2011

Désespérante Housewife

Pourtant je le sais.

Que ça va me gonfler, m'exaspérer, m'horripiler, et que plus j'attends, pire sera la tâche.

Et pourtant je m'obstine à foutre les culottes et chaussettes propres dans un panier, et à attendre qu'elles se plient et se rangent.

Quand je viens de sortir une fournée du sèche-linge, je m'offre quelques jours de répit où il sera possible de constituer une paire (enfin deux, une par fille) de chaussettes en moins de 5 minutes.

Les temps de recherche s'allongent avec les jours qui passent, je me dis que vraiment, je devrais m'y mettre, je recule devant la tache, et c'est de pire en pire.

Qu'on m'envoie Bree, qu'elle me dresse à coups de chaussettes humides claquées sur le nez !

(Ceci dit, suis aussi cap de choses pas mal à l'intérieur de ma maison, hein... N'allez pas croire que je ne suis qu'une souillon incapable, ma névrose se concentre autour des chaussettes propres...)

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