Les Mille et une vies

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Si on refaisait le monde ?

Fil des billets

mercredi 1 juillet 2009

Visages du bout du monde

J'avais écrit un billet un peu lassé, qui comptait les jours avant les vacances.

Et puis on s'est retrouvés, avec L'Amoureux, à regarder "Rendez-vous en terre inconnue".

Je n'ai pas franchement de sympathie pour Zazie, qui était l'invitée de l'émission. J'en ai beaucoup plus pour ce programme.

Et j'ai été envoûtée par les visages papous.

Des visages un peu étranges, qui ne ressemblent à aucun de ceux que j'avais pu voir avant, sans distinction de couleur de peau, d'origine.

Des visages expressifs. Des yeux emplis de choses que nous avons dû oublier, dans nos mondes, depuis des millénaires, au moins.

Comme quoi la télé peut encore, parfois, ouvrir sur d'autres connaissances.

A l'heure où j'écris ce billet, j'ai marqué une pause dans l'émission, je ne sais pas encore ce que j'aurais appris de ces papous.

Mais je suis déjà sûre que ces regards, ces visages, venus du bout d'un monde où je n'irai probablement jamais, vont m'accompagner longtemps.

mardi 23 juin 2009

La valse du Pommier...

Je vous en parlais il y a quelques jours, de mon faible pour Frédéric Pommier et sa revue de presse du matin sur Inter.

Hier, absent.

Dis donc, déjà en vacances ? me demandais-je in petto ?

Car depuis la semaine dernière, la transition vers la grille d'été se fait.

Or, Samantdi m'apprends, suivie de peu par Maître Eolas via Twitter et les Garriberts dans Libé que non, il n'est pas en vacances.

Première décision de Val sur Inter, virer Pommier.

IL aurait des difficultés à hiérarchises les infos dans sa revue de presse. Ou bien peut-être, selon quelques perfides, il aurait cité Siné Hebdo et celà lui aurait été vertement reproché par Val.

Hey, m'sieur Pommier (vous permettez qu'on vous appelle Frédéric ?), on peut faire quelque chose pour vous ?

Une petite pétition ? Un choeur de louanges ? (Leeloolène suggère un sit in au Mangin Palace, aussi).

Savoureux, la page contact pour envoyer au mail à Frédéric Pommier est malencontreusement en panne, sur le site de France Inter. Bah dites donc.

vendredi 19 juin 2009

Reprise : dévoilée.

Reprise (comme dirait Moukmouk). Parce que j'ai un tour de rein et une réunion importante à faire avant d'aller chez le toubib, parce qu'hier j'ai vu une pie coincée dans un sac en plastique sans pouvoir l'aider et que ça m'a déprimée, parce que le monde qui m'entoure à tendance à me désespérer et parce que les médicaments sans ordonnances me font le même effet que des smarties, aujourd'hui, alors je suis un peu de mauvaise humeur.

Et surtout parce que c'est méchamment d'actualité, après avoir entendu une jeune femme dire que si elle était interdite de burka, elle cesserait de sortir ou partirait pour un pays musulman...

Billet initialement publié le 26 avril 2004, l'un des tous premiers de ma deuxième vie de blog.

Dévoilée

Elle avance derrière ses barreaux de tissus sans savoir vraiment

Ce que cela veut dire

Devenue grande elle n'a connu du monde qui l'entoure

Que des horizons bornés

Tout le savoir du monde est disponible

Mais pas à portée de sa main




La boisson en boÎte rouge elle ne la connaissait pas

Jusqu'à ce que des hommes différents l'apportent à elle

Tirent dedans pour jouer

Des hommes avec un regard différent




Elle ne sait pas que dans le monde

A quelques encablures de son voile

On lui écrit des chansons, on s'interroge sur son sort

Ou on s'en fout

Et que sa presque jumelle marche dans la rue

Revendique le droit de couvrir sa tête d'une prison aussi

Sans vraiment savoir pour quoi

vendredi 12 juin 2009

Tendu (comme un string ?)

L'ambiance au bureau est tendue, ces derniers temps.

De façon collective et pour chacun d'entre nous, individuellement, les tensions et récriminations sont moins... intériorisées.

Alors les bureaux se transforment en lieux de pow wow inter services, inter hiérarchiques, parfois même inter sociétés (oui oui, aussi).

Et le poids de cette ambiance difficile s'ajoute à celui "habituel".

C'est ça, le travail ? Cette longue souffrance ?

A quoi ça sert ? (Pas de travailler pour se nourrir, bien sûr, mais d'avoir à en chier autant).

jeudi 30 avril 2009

ON SATURDAY AFTERNOONS IN 1963

Souvent, le samedi, c'est la course.

Lever, ménage, lavage, courses, saut à la Poste pour aller chercher les recommandés en attente s'il y a lieu, déjeuner, vite, dormir un peu si on peut, on est samedi soir en un battement de cils, et le dimanche pareil.

Cet hiver j'ai eu l'impression d'hiberner, de ne pas goûter suffisamment la saveur de ces quelques heures libres, enfin pas libres de choses à faire mais libres d'esclavage professionnel.

Mais les beaux jours reviennent peu à peu, les envies de dehors aussi...

Alors il semble un peu plus facile d'arrêter les machines infernales, ou de les faire travailler à notre place.

Et on sort, on fait des choses différentes. On prend du temps pour soi, pour nous. On se regarde grandir, penser, vivre. Etre bien, respirer. S'épanouir à l'éloignement de tant de contraintes, fût-il passager.

Dans ces moments, on se fabrique des souvenirs, des cachettes. Des espaces de mémoire où venir se réfugier plus tard. Ou se ressourcer. Bref, des instants de petits bonheurs à collectionner, qui n'appartiennent qu'à nous et échappent à toute mécanique économique.

C'est bon.



(Merci à Rickie Lee Jones pour le titre et la chanson qui va bien).

mercredi 18 juin 2008

REPASSER LE BAC ?

Qu'il est beau, l'un des sujets du bac philo, cette année !

Ok, je n'en aurais peut-être pas dit autant si j'étais en train de le passer, mais il m'aurait sans doute un peu inspirée.

"Peut-on désirer sans souffrir ?"

Dans ma copie, il y aurait eu un tourbillon. C'est quoi le désir ? Un désir qui ne souffre pas, ça ne serait pas une bête passion, un désir de se voir soi-même désirant ? Le désir, ce n'est pas déjà un manque (à remplir ou pas), donc une souffrance ?

Et puis souffrir de quoi ? De l'assouvissement qui laisse sans désir ? Ou bien du fait que ce désir ne peut pas se réaliser ?

Ou alors un bête "Non !" pour faire ma maline. Ou "Pas moi en tout cas", variation sur le même "t'aime"...

Ou alors j'aurais cité Aragon, parce qu'y a-t-il amour sans désir ?

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous deux

A quoi Camus aurait pu rétorquer : "Vouloir c'est susciter les paradoxes", désirer, c'est vouloir, espérer, c'est plein d'envies, de rêves d'un demain meilleur, avec la souffrance d'aujourd'hui comme paradoxe...

Et vous, dans vos copies, il y aurait eu quoi ?

jeudi 24 janvier 2008

L'ATELIER JARDIN

Il y a une légende dans ma famille qui prétend que toute petite, j'étais déjà bavarde. Ce qui, pour ceux qui me connaissent, sera à l'évidence une calomnie des plus éhontées. (Ahem).

Alors donc que j'étais déjà pipelette et très peste est entré dans ma vie un petit bonhomme rêveur. Il paraît que bébé, il pouvait jouer des heures en silence, voyez le décalage. Il était blond comme les blés et avait (il a toujours) des grands yeux bleus à la fois perçants et penseurs.

C'est assez drôle de savoir qu'au fond, on se ressemble, je crois qu'on partage beaucoup de goûts et de valeurs, mais avec un mode d'expression radicalement différent. Sauf quand on commence à raconter des conneries ensemble, mais ça c'est une toute autre histoire.

Tout ça pour dire que le blondinet miniature est devenu un grand beau gars. Il a fait de longues études de droit à l'issue desquelles il a décrété que la vie dans un bureau, en costard et en cravate, c'était pas pour lui. Il a bien pensé un peu à la cuisine, et puis par le hasard des petits boulots disponibles, il a commencé à jardiner.

Quelques mois plus tard, il ouvre sa boîte, L'Atelier Jardin, et le blog qui va avec. Je suis évidemment archi fière de lui, heureuse de le savoir épanoui dans une voie qui lui convient bien, et je souhaite longue vie à sa petite entreprise.

Les mots qu'il manie fort bien à l'écrit, les plaisirs du bon boire et du bon manger, la poussée des plantes, je ne sais pas si ça lui fait plaisir ou si ça l'agace, mais depuis quelques années, sa filiation avec notre grand-mère paternelle s'affirme alors même qu'ils se trouvaient bien différents, ça m'amuse et ça me touche ce passage de relais, même s'il n'est pas volontaire, de génération à génération. Et j'espère bien qu'il apprendra des tas de choses sur les belles plantes, entre autres, à sa nièce préférée (autant qu'unique).

Si vous avez un jardin sur le Golfe de St Tropez et que vous cherchez quelqu'un pour le rendre encore plus beau, n'hésitez pas !

jeudi 15 novembre 2007

DE L'HOMME

J'ai eu il y a peu l'occasion de relire ce texte dont nous connaissons tous le début.

Première pensée : c'est beau, c'est humain, c'est fort. Deuxième pensée : le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. Troisième pensée : que de sang versé pour en arriver là, et depuis. Pour les défendre ou pour les nier. Conclusion provisoire en forme de vœu pieux : et si la vie en société pouvait être simplement ça...


Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que leurs actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen.

Art. 1er. -

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Art. 2. -

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

Art. 3. -

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Art. 4. -

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5. -

La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Art. 6. -

La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. -

Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8. -

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9. -

Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10. -

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. -

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12. -

La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13. -

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. -

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. -

La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16. -

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

Art. 17. -

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

mercredi 24 octobre 2007

DE L'ENGAGEMENT

On lit, on entend, beaucoup de profs (et quelques proviseurs !) s'interroger sur la circulaire ministérielle leur demandant de lire à leurs élèves la fameuse lettre de Guy Môquet.

Beaucoup s'interrogent et c'est bien normal. Outre le fait que la lecture de cette lettre porte la poisse à nos joueurs de rugby (hinhin, je voulais absolument la caser, celle-là), on peut s'interroger sur la pertinence d'une telle lecture sans mise en perspective.

De la mise en perspective, j'ai eu la chance d'en avoir la semaine dernière.

J'ai assisté à la lecture publique d'une pièce, je vous passe les circonstances précises pour éviter de relier ma vie professionnelle à celle céans, qui me semble une formidable opportunité de réflexion, de dialogues, de débats autour de la question de l'engagement.

L'auteur (encore une fois, pardon pour les approximations, goo*gle n'est pas mon ami sur ce coup !) nous embarque en 1944, à Chartres.

Un résistant pense trouver refuge chez son ami d'enfance, qui, terrorisé à l'idée d'être fusillé pour complicité avec un terroriste, va, par le biais de sa femme, le dénoncer.

La pièce est écrite comme un film, les flash-backs succèdent aux dialogues entre personnages morts et vivants, amis ou anciens amis, amants et aimants. Aucun d'entre eux n'est d'un bloc, et c'est bien tout l'intérêt de cette pièce que de nous montrer quelles failles, quelles raisons ont fait que certains ont considéré qu'il est des causes plus nobles que leur vie et d'autres pas.

Une phrase me revient en tête, "aucune mère ne me condamnera pour ce que j'ai fait". Bien sûr ça me touche, mais chaque réplique de cette pièce est une incitation au questionnement, à la réflexion sur la question de l'engagement.

Et en plus c'est beau.

J'ai mis deux bonnes heures à revenir sur terre après cette lecture, alors que la mise en scène était encore à l'état embryonnaire, alors que le lieu, la lumière, les circonstances étaient loin de favoriser ma capacité à me laisser embarquer.

Pour tous les profs qui passent ici et qui se demanderaient quelle sortie pédagogique ils pourraient bien faire en février (la pièce sera jouée à Montreuil), pour tous ceux qui veulent découvrir ce texte incroyable de modernité, pour tous ceux qui voudraient encourager un théâtre engagé, pour le coup, n'hésitez pas. Le prix des places est modique, en plus.

Alors de tout mon coeur je vous incite à aller voir la pièce dont je ne peux pas citer le nom, en espérant que vous passerez un excellent moment là-bas.

Et j'ai des tas d'infos à vous faire passer par mail pour ceux qui souhaitent !

lundi 17 septembre 2007

UN KILOMETRE A PIEDS, CA USE, CA USE !

Toujours dans la série "qu'est-ce qu'on pourrait faire pour un monde meilleur", c'était samedi le rallye organisé par Pokanel, l'association la meilleure du monde que j'aime pour toujours.

Alors nous partîmes neuf et nous arrivâmes neuvièmes (sur quatorze équipes), ce qui n'est pas flamboyant, mais n'est pas la totale honte non plus.

Je retiens de cette journée la gentillesse de immensément adorable Chondre, que je suis ravie d'avoir ENFIN rencontré, et que j'ai très envie de revoir un peu plus au calme, les yeux pétillants de la jolie Raphaëlle, le quelque chose de chaleureux, d'humain et d'ouvert de Fleurbleue qui donne envie d'être sa copine dans les cinq secondes après l'avoir rencontrée (et qui en plus compte en malgache de façon bluffante), les rigolades avec ZeInvisible et Tal qui sont dans un genre différent aussi sympathiques l'une que l'autre (pas de blog mais un site ici), la remarquable bonne humeur de LaVitaNuda malgré un manque considérable de sommeil accumulé la semaine précédente, que je ne lui dirais jamais assez comme je suis heureuse et reconnaissante qu'il se soit joint à nous malgré le boulot titanesque et tout et tout, et puis Christine et Alix dans le rôle des discrètes petites souris.

Alors certes, on a pas pu s'empêcher de tourner un peu en rond, parfois.

Certes on s'est marrés devant la connaissance parfaite des bars du quartier par quelques un(e)s d'entre nous (non non, je ne balance pas de noms).

Certes, on a pas pu s'empêcher de faire un petit happening au passage, deux filles en maillots des All Blacks qui traversent en courant une pelouse pleine de gens en train de regarder Samoa / Tonga sur un écran géant.

Certes on s'est un peu moqués des djeunzs en pleine démonstration de Tektonik quand on a croisé (abondamment croisé) la Techno Parade.

Certes on s'est un peu gratté la tête quand il a fallu faire traduire une phrase en hébreu Rue des Rosiers en plein Shabbat.

Certes il nous a manqué une candidate avec une enclume dans son sac à dos pour que ça soit vraiment apocalyptiquement drôle (spéciale dédicace à Leeloolène !).

Certes sur la fin on a un peu passé plus de temps à éviter la foule et les camions nettoyeurs qu'à regarder en l'air les indications.

Mais on a découvert plein de jolis endroits, on s'est un peu fatigué le neurone et les pieds, on a perdu à la tombola mais gagné plein de beaux sourires et rien que de penser à ceux des enfants qui iront à l'école à la prochaine rentrée, ben vous savez quoi ? Je ne connais pas de meilleure façon de passer un samedi utile.

Merci encore Pokanel pour tous ces instants magiques, merci à la Magic Crew de Merina, et puis merci à L'Amoureux d'avoir changé le robinet de la salle de bains pour que je puisse prendre un bain super chaud pour me remettre de ces émotions !

vendredi 14 septembre 2007

CA SE PASSE PRES DE CHEZ VOUS

Je referme le journal ce matin et... rien.

Comme il n'y avait rien ou pas grand chose ces derniers temps.

Rien ou pas grand chose sur un sujet qui devrait tous nous toucher.

Avez-vous lu le billet de Fauvette sur les mésaventures de sa belle-soeur ? Comment, jeune femme avec un bébé, on part régler un simple problème à sa banque, et on se retrouve accusée de vol de chèques, maltraitée par la police, réduite à ça : coupable et noire (ou coupable parce que noire ?).

Avez-vous lu le récit des tentatives d'expulsion de la famille Popov ? Comment sans sourciller on met une famille dont deux enfants, l'un encore bébé, en centre de détention avec en tout et pour tout un peu de lait pour la journée. C'est tout. Comment une famille d'apatride est envoyée à la mort quasi certaine parce qu'il faut faire du chiffre ?

Faire du chiffre. C'est la seule chose qu'on lit dans la presse, la volonté des pouvoirs publics de faire du résultat.

Mais il s'agit d'être humains, bon sang de bois. Au nom de quoi, de qui, traite-t-on les gens de cette façon ? En quoi est-ce glorifiant que de faire son chiffre en se conduisant comme un sous-homme, sans aucun respect de la dignité des autres ?

Je parlais avec papa l'autre jour, il me disait "au moins sous Vichy, ils avaient l'excuse de la pression de l'occupant, au moins pour certains". Et c'est vrai que là, tous seuls comme des grands, on se conduit comme des horreurs. J'ai honte. J'ai honte de savoir qu'on peut mettre des dizaines de familles désespérées dans des centres où on les traite encore plus mal qu'en prison (en taule, au moins, on bouffe...).

J'ai honte de me dire que ces gens qui ont fui leur pays en pensant qu'en France, on entendrait leur désespoir face aux guerres, aux dictatures, aux catastrophes qui déciment leur pays. Qu'au "Pays des Droits de l'Homme", il pourraient sauver leur peau, leur famille.

Vous savez ce que c'est, vous, de tout quitter, de tout abandonner, tout ce que vous avez construit, parce que c'est votre seule chance de sauver votre peau ? Et qu'un fonctionnaire lambda vous refuse le droit même de la sauver, cette peau.

On l'a fait. 53% d'entre nous ont autorisé, expressément, par leur vote, ces méthodes inacceptables. Peut-être qu'on a pas crié assez fort, peut-être que les bons messages ne sont pas passés mais on l'a fait. On a signé un papier en blanc à notre président et à ses ministres en leur disant ok. On savait. On savait tous que c'était ça, la méthode pour faire du chiffre et on les a autorisés à le faire. On a voté en notre âme et conscience. On a pas été assez nombreux à voter contre à tout prix.

Quand je pense à ceux qui ont accepté des missions, des ministères, des commissions, sous prétexte d'avoir une chance de faire de la politique autrement... Kouchner, Amara, les autres, vous arrivez, vous, à vous regarder dans la glace, le matin ? Vous les comptez comment, les gens, pour vous décharger la conscience ? Vous pensez en quoi, en dizaines d'unités nettoyés ? Plutôt qu'en nombre d'enfants expulsés ?

J'ai honte pour moi, pour vous. Et je vous jure avec toute la sérénité dont je ne suis pas capable que si un jour vous me demandez ma voix, je me souviendrai que vous étiez dans le gouvernement qui permettait ça. Jusqu'à mon dernier jour.

Alors maintenant ?

On attend 5 ans la tête rentrée dans les épaules en espérant que la foudre tombe à côté ? Ou on se donne une chance de pouvoir se regarder dans la glace, parce qu'on savait et que chacun avec nos moyens, on a pas laissé faire ?

Puisque la presse ne parle pas, parlons, nous, faisons passer le message. Il se passe des choses au pied de chez nous dont nul ne peut être fier. Des choses qui sont inacceptables. Des choses qui, si elles étaient pratiquées ailleurs, nous conduiraient à pointer du doigt l'infamie. Des choses qui font que n'importe lequel des pays dans lequel nous intervenons au nom de la démocratie devrait se tordre de rire sur l'air de l'hôpital qui se fout de la charité.

lundi 18 juin 2007

DROLE DE CAMPAGNE

Vendredi en fin de journée, le téléphone sonne.

Un coup d'oeil sur l'écran m'indique un "08 25... " mais de nos jours, ça ne veut plus dire grand chose. Avec toutes les "Kékchoz" box, les numéros de nos correspondants sont de moins en moins identifiables.

Je décroche et un silence après mon "allo" me confirme qu'il s'agit de télévente.

Pas n'importe laquelle au demeurant.

Une voie enjouée autant qu'enregistrée commence :

"Bonjour, je suis V. V., la candidate UM*P aux éléctions législatives dont le deuxième tour aura lieu dimanche 17. Pour écouter mon programme, tapez ..."

Ulcérée je raccroche et je le regrette l'instant d'après. J'aurais dû attendre de voir s'il était possible d'avoir les informations sur l'éditeur de ces appels pour protester vivement.

Après les sarkospams, les méthodes de propagande diffusion de l'information sont donc de plus en plus intrusives...

Notons qu'elle doit moins mouiller la chemise à enregistrer son message une fois qu'à parler avec des vrais gens dans la rue. Et puis les vrais gens, ça pue, c'est jamais content, et ça risque de ne pas être aimable.

EDIT : la télémarketeuse politique n'a obtenu que 40% des voix face à son adversaire, candidat du PC. Et ça me fait rire, mais rire !

vendredi 20 avril 2007

L'ECONOMIE VUE PAR LES PLAYMOBILS

Vous savez ce que c'est, une entreprise sous LBO ?

Un petit cours d'économie avec les playmobils.

Intéressant, non ?

J'ai travaillé dans une entreprise sous LBO. C'est fulgurant. Moins de 18 mois entre le rachat par le fonds d'investissement et la revente. Entre les deux, un audit, un plan de départs volontaires (dont certains un peu aidés), une restructuration. Quand je croise des anciens et que leur dis mon regret de n'être plus parmi eux, parfois, ils me répondent "tu sais, ça a bien changé".

C'était une entreprise florissante, dynamique, inventive. Aujourd'hui, elle doit produire la même chose, avec moins de gens, à cheval sur deux ou trois produits. Le moral s'en ressent, paraît-il. Allez comprendre...

Bon week-end et votez bien !

lundi 26 mars 2007

A MEDITER

J'ai mis un certain temps mais j'arrive un petit peu à concevoir que l'on puisse avoir des opinions politiques différentes des miennes. Mais pas trop. Mais bon.

Donc quand j'entends autour de moi les intentions de vote pour un certain candidat en particulier, il m'arrive de sauter au plafond.

Akynou et Luciole qui nous donnent matière à réflexion.

Libé aussi....

Lisez. Regardez. Et avant de glisser un bulletin dans l'urne, le 22 avril, j'espère que vous aurez ces images et ces mots en tête.

(Voir la vidéo sur le blog d'Akynou)

Communiqué du comité local de RESF

Répression et chasse aux étrangers : un pas a été franchi.

Hier et ce soir, des incidents graves se sont produits lors de rafles effectuées dans nos quartiers à Paris. Lundi 19 mars en fin de journée, nous avons assisté, révoltés, à une tentative d'arrestation devant l'école maternelle Rampal d'une dame venue chercher une petite fille à la sortie de l'école.

Malgré l'intervention des parents présents, et celle d'enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l'ont ensuite emmené pour une destination qu'ils n'ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée...

Suivis et à nouveau "interpellés" par des parents de façon véhémente, les forces de l'ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de provoquer une émeute. Cet incident a eu lieu lors d'une énième rafle dans le quartier de Belleville.

Ce soir, mardi 20 mars, au même endroit, après plusieurs allers-retours dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à l'angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant, notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville.

Après l'avoir été maintenu dans le café pendant plus d'une heure, la police décidait d'embarquer ce grand-père juste avant la sortie d'école de 18h. Les parents d'élèves, des enseignants, les militants de RESF et les habitants du quartier tentaient d'intervenir. La réaction des policiers fut immédiate : ils cherchaient violemment à disperser la mobilisation, n'hésitant pas utiliser la violence physique et un peu plus tard à asperger la rue de gaz lacrymogène. Les parents présents aux sorties d'écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l'école élémentaire Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante.

Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement.

Quelque temps après, les rafles se poursuivaient à Goncourt et à la rotonde de Stalingrad.

Non contents d'augmenter la cadence des contrôles au faciès, parfois en dehors de tout cadre judiciaire, les fonctionnaires de police ont donc choisi cette fois de violer le dernier refuge des valeurs de la République, à savoir l'école.

Le Préfet de Police de Paris aurait tort de sous-estimer la colère grandissante que provoquent ces procédés iniques et circonstanciels dans les quartiers dits "populaires". La peur cède peu à peu à la détermination d'y mettre fin, on l'a vu ce soir.

Nous partageons cette détermination. Le procédé de rafle est en lui-même odieux parce qu'il bafoue l'ensemble des droits fondamentaux des personnes humaines. Et doublement insupportable quand les institutions de la République sont elles-mêmes visées.

Nous rappelons aussi les garanties données à RESF à deux reprises pendant l'été 2006 (le 5 juillet et le 27 juillet) par la Préfecture de Police : qu'il n'y aurait pas d'interpellations dans et aux abords des établissements scolaires. Désormais, devons-nous tenir pour caducs ces engagements ?

mercredi 31 janvier 2007

MONDIALISATION DURABLE

Discussion autour du café de début de journée.

Boss 1 et 2 en train de se raconter des séjours à l'étranger, à s'extasier sur le coût de la main d'oeuvre pas chère et la qualité des produits, tout ça.

Moi d'intervenir : mais quand même, est-ce bien normal (surtout pour l'un qui se revendique de projets "citoyens" et très porté sur tout ce qui est labellisé développement durable) que d'exploiter en se frottant les mains cette disparité ?

Eux : oui mais si c'est pas toi qui achète, c'est quelqu'un d'autre !

Moi : ah oui c'est sûr, et puis c'est sûr aussi que le petit chinois de 4 ans est content d'avoir 1 dollar plutôt que rien pour sa semaine de travail, mais est-ce pour autant qu'il faille accepter qu'il travaille ?

Eux : oui mais on ne peut pas, individuellement, refaire la règle du jeu de l'économie internationale !

Moi : alors on peut, individuellement, profiter et faire prospérer la mondialisation du savoir et de la production à tout prix, mais sans prendre la responsabilité de ce qui va autour ? Ca ne serait pas un peu faire l'autruche, ça ? Il n'y a pas si longtemps, on avait au moins la censure pour justifier le fait qu'on "ne savait pas". Plus maintenant.

Eux :...

Moi :...

lundi 4 décembre 2006

10 AVRIL 1998

Etudiante, je l'ai déjà évoqué, j'avais trouvé refuge et repaire dans un pub irlandais installé au coeur de notre ville nouvelle, ce qui m'a valu une nette progression dans la pratique de l'anglais, et la compréhension des accents variés de l'Ecosse, l'Irlande ou encore de la Nouvelle-Zélande.

J'ai gardé des habitudes quelques années là-bas après, jusqu'à ce que je parte de chez mes parents et quitte l'immédiate proximité de ce lieu, en fait.

Un vendredi soir d'avril 1998, après une journée de travail, je suis partie passer la soirée là-bas, retrouver quelques potes, écouter de la musique, boire un verre, rien que de très normal en somme.

Pas eu le temps d'écouter les nouvelles de la journée.

Je suis tombée au coeur d'une liesse inimaginable.

Le 10 avril 1998 était signé l'accord de paix du "Vendredi Saint" entre Londres, Belfast et Dublin, entre protestants et catholiques.

Le soir du 10 avril 1998, on a fait une fête à tout casser. On a écouté ça (cliché, mais quel bonheur que ce cliché ce soir là) et dansé de joie toute la nuit.

vendredi 30 juin 2006

SOLIDAIRES

Circulaire... j'aimerais que certaines aient un effet boomerang et reviennent percuter ceux qui en sont à l'origine.

Parce que quelle que soit notre opinion, il y a d'autres façons de procéder que de se plier à la circulaire Sarkozy. En respectant les droits fondamentaux de chacun, notamment.

Parce qu'une famille qui tente sa chance ailleurs que dans son pays, ça n'est jamais de gaité de coeur. Et qu'ils ne sont, ne seront jamais une variable d'ajustement dans les statistiques de la Préfecture de Police ou dans les si creux programmes électoraux.

Parce qu'il est notre responsabilité de citoyens que de faire valoir nos valeurs étendards, celle qui sont à la base même de nos valeurs républicaines : Liberté - Egalité - Fraternité.

Je vous encourage à lire ce texte d'Education Sans Frontières et, bien sûr, si vous le souhaitez, à signer la pétition qui la suit, en ligne ou bien en imprimant les modèles disponibles sur le site.

Et puis n'oubliez pas, tous les jours, près de chez vous, peut-être le copain de l'un de vos enfants ou la jolie petite fille dans la rue sont concernés. Ca se passe dans la vraie vie, dans la votre aussi... et il est de notre devoir d'humain de les aider.

jeudi 30 mars 2006

500

J'ai un peu pensé à ce qu'on pouvait faire de festif pour cette 500ème note.

Et puis finalement c'est autre chose qui a pris la place, l'envie.

Je voudrais que cette note soit un peu comme la pièce magique dans Harry Potter, qui se transforme en lieu dont on a besoin.

Je voudrais que ça soit une note dotée de pouvoirs particuliers et qui soit, selon les besoins de ceux qui passeront par ici, une main tendue, une épaule, un sourire, un éclat de rire, un coeur qui bat à l'unisson, des espoirs, des réussites, de l'amour et de l'amitié...

Je sais que c'est désespérément illusoire.

Je sais que c'est désespérément naïf et dérisoire.

Et pourtant j'espère que tant qu'il y aura ce genre d'envies, on pourra encore faire quelque chose de notre espèce...

Bande-son du jour. J'aimerais que tous les jours tendent vers ça...

Lou Reed
Perfect Day

Just a perfect day,
Drink Sangria in the park,
And then later, when it gets dark,
We go home.
Just a perfect day,
Feed animals in the zoo
Then later, a movie, too,
And then home.

Oh it's such a perfect day,
I'm glad I spent it with you.
Oh such a perfect day,
You just keep me hanging on,
You just keep me hanging on.

Just a perfect day,
Problems all left alone,
Weekenders on our own.
It's such fun.
Just a perfect day,
You made me forget myself.
I thought I was someone else,
Someone good.

Oh it's such a perfect day,
I'm glad I spent it with you.
Oh such a perfect day,
You just keep me hanging on,
You just keep me hanging on.

You're going to reap just what you sow,
You're going to reap just what you sow,
You're going to reap just what you sow,
You're going to reap just what you sow...

mercredi 8 février 2006

QUI A LE DROIT ?

Titre hasardeux, je sais.

J'ai une note sur le bout des doigts depuis la fin de semaine dernière, quand la nouvelle de l'allègement de la sanction (j'allais dire de la peine) de Garfieldd est tombée.

Bien sûr je suis soulagée pour lui, bien sûr je me range à ses pertinentes raisons de se satisfaire autant que faire se peut de la situation telle qu'elle est (d'autant que c'est lui qui doit la supporter, pas moi). Pour autant, toute cette affaire me laisse un goût amer dans la bouche.

Elle fait écho aussi avec de nombreuses autres "affaires" dont on entend parler dans la presse ces jours-ci.

Et puis des choses comme ça aussi : (cliquez et reviendez)

Que les choses soient claires, je ne sais pas si l'un a donné son accord à l'autre, et d'aucuns seraient sans doute flattés de voir leur nom utilisé comme une marque, fût-ce à usage politique...

Moi, ça m'inquiète, ce pays, la façon dont a d'y traiter certaines choses qu'on a pas le droit de dire, même si ça n'est inscrit nulle part.

Et comme je n'arrive pas à trouver les mots pour le dire bien (même si j'ai sans doute déjà gagné avec quelques autres mon billet aller simple sur un charter destination à choisir pour 2007), tout ça me perturbe, reste accroché au bout des doigts et cette sourde inquiétude gagne du terrain de jour en jour...

Promis les gens, demain, de la baston, de la vraie, une polémique capable de crasher des serveurs web entiers. Ca vous changera des lignes incertaines de ces derniers jours.

Edit : sinon, pour célébrer de bonnes nouvelles, ça a bougé par ici !!

vendredi 23 septembre 2005

LE REVE ETAIT TROP BEAU

Hier soir, je pensais à une note un peu compliquée à faire sur l'amour. Pas seulement l'amour qu'on porte à son amoureux ou son amoureuse, mais aussi l'amour qui nous lie à nos proches, parents, amis. Pour essayer de comprendre pourquoi c'est tellement une question d'honneur parfois de cloisonner les relations. Comme si on pouvait aimer ses parents, son conjoint, mais quand il s'agit des amis, bah !! Il s'agit de toute autre chose.

Pour essayer de comprendre comment on faisait pour inventer sans cesse de nouvelles formes d'amour pour pouvoir recevoir celui de tous ceux qui nous touchent et leur en donner tout autant.

Bref. Compliqué.

Et puis cette nuit j'ai fait un rêve incroyable. Alors je vais vous le raconter.

Tout partait du fait qu'un candidat à la présidentielle de 2007 (un nom en trois syllabes, il a un frère,...) était élu. Et comme nous étions quelques-uns à le craindre, la France commençait à ressembler étrangement à l'Allemagne de années 30.

Alors, pour essayer d'offrir autre chose à nos enfants, par échec de tout ce en quoi nous croyions, nous avons fui. Nous, c'était L'Amoureux, moi, et quelques autres dont je n'ai pas commandé le choix mais avec qui je suis ravie d'avoir partagé l'aventure !

On s'est tous retrouvés sur une île de type paradisiaque. Allez, mettons quelque part en plein milieu de la Polynésie.

Les seules choses que nous avions emportées, outre quelques vêtements, c'était nos livres, nos disques, de quoi les lire et une cargaison de piles (on peut être prévoyante même en rêve, visiblement).

Et voilà.

Notre grande occupation, c'était de jouer avec les enfants. Evidemment pas un livre de classe dans nos bagages, que des beaux romans. On avait balancé les biographies parce qu'un homme, aussi exceptionnel soit-il, ne reste qu'un homme. Place à la fiction, aux histoires éternelles, donc !

Avec eux, on apprenait à pêcher les poissons à la main, à regrimper aux arbres.

Bien sûr, c'était un rêve. Bien sûr rien ne pourrait être aussi idéal que ça.

Mais que le réveil et le retour à la réalité ont été difficiles, après cette nuit...!

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