La premiÈre fois que je l'ai entendu, j'Étais dans un bar À  Copenhague. Pas trÈs bien dans mes baskets, un peu paumÉe... le barman, qui Était un ami, a montÉ le son et je me suis envolÉe dans la musique...

Je me suis jetÉe dÈs mon retour en France sur Grace. Ca fait quoi ? 10 ans qu'il est sorti cet album ? Je l'ai ÉcoutÉ des milliers de fois depuis.

Il y a eu, 3 ans aprÈs cette rencontre, cette MÉlanie, je crois, sur Oui Fm, qui un soir a annoncÉ que Jeff n'Était plus.

Je n'ai jamais cessÉ de l'Écouter...

Parfois prostrÉe dans le noir, dans une sorte de transe mÉlancolique.

Parfois en marchant dans la rue, sous le soleil ou sous la pluie, avec l'impression de flotter 10 centimÈtres au dessus du sol.

Le sourire aux lÈvres ou les larmes aux yeux, ou les deux.

Beaucoup en voiture.

Je n'ai jamais voulu savoir, camÉ ou pas, volontaire ou pas, homo ou pas qui Était vraiement Jeff, ce qu'il avait voulu.

Parce que sa musique parlait À  mon coeur bien plus que toutes les biographie. Des bootlegs issus de concerts dans de crapoteux cafÉs aux innombrables live inÉdits commercialisÉs pas sa mÈre.

Et chaque fois je pars avec lui, sur ses notes, dans ses mots. Chaque fois un accord que je n'avais pas entendu me prend aux tripes et me lance un peu plus loin.

L'Amoureux et moi, nous nous sommes rencontrÉs grÂce À  lui, encore un signe qui ne trompe pas !

La musique de Jeff Buckley est le meilleur remÈde de mes maux À  l'Âme et de mes mots dÉfaillants.