Rien à voir avec le titre, si ce n'est que c'est également celui d'une vieille chanson folk que j'affectionne... accent nasillard d'Arlo Guthrie chantant "I'm the train they call the City of New Orleans..."

Parlons de train, donc.

Depuis que nous sommes équipés de trains rapides et presque confortables, c'est un moyen de locomotion que j'aime bien.

J'aime sillonner les routes, ou plutôt les rails et voir les paysages changer progressivement, les maisons aussi...

Je pense aux gens qui ont vécu pas si loin de nous et qui n'avaient que peu l'occasion de quitter leur région, à part les Compagnons et les militaires pour qui, jusqu'à un passé pas si lointain, revenir saluer la famille était si compliqué.

Je pense en passant devant un terril à tout ce qu'il signifie de travail, de souffrances humaines, de quotidiens insupportables maintenant si "loin"... et je suis contente qu'on le voit de loin. Etendard de ces hommes, ces femmes, ces enfants morts de fatigue ou de lentes et douloureuses maladies pour alimenter et réchauffer nos ancêtres...

Je pense à toutes ces différences entre le lillois et le marseillais, qui ont su pourtant parfois allier leurs efforts. Souvent dans des circonstances plus que difficiles. Pour leur pays qui prend d'un coup toute son unité.

De la musique dans les oreilles, la main de mon amoureux dans la mienne, loin du bruit des voyageurs, je laisse dériver mes pensées au rythme du train sur les rails...