Réflexions en vrac suite à la diffusion d'Homo-Sapiens hier soir.

Cette note va être truffée d'approximations, je le crains, et je prie les spécialistes de m'en excuser. L'idée étant d'appuyer le "mot de la fin" et non pas de mener une démonstration scientifique.

Avant, longtemps avant, il y avait quelque chose, sans doute, mais de l'ordre qu'on ne peut pas définir, qui dépasse nos capacités d'abstraction.

Le temps de sauter par dessus le mur de Planck, il y a eu une sorte de tête d'épingle infiniment petite et très agitée puisqu'un matin, pleine d'une folle énergie, elle a commencé à s'étendre, s'étendre pour devenir l'univers (là c'est le moment de se rappeler de la baudruche sur laquelle on dessine les points, points qui s'éloignent quand on la gonfle et tout).

Parmi cette univers, une masse comme les autres, dans une galaxie, sans doute comme d'autres.

Personnellement, je n'aurais pas parié un kopek sur cette boule stérile, mais heureusement qu'on ne m'a pas demandé mon avis car à la suite d'un concours de circonstances fort étrange, la vie y est née. Sous une forme rustique, mais fort résistante ma foi.

Les cellules premières nées devaient s'ennuyer un peu parce qu'elles n'ont pas tardé (à échelle cosmique, quand même, donc pas en deux jours, hein !) à inventer un jeu auquel on joue toujours quelques milliards d'années après : la reproduction. Et puis c'était un peu l'usine, fallait voir à être productif, donc elles se sont spécialisées, ont pris chacune un job, tout ça.

De ces formidables petites entités gigotantes (???) sont nées des formes de vies dites plus complexes, dotées de feuilles, de pattes, de poils, de plumes, d'écailles, de nageoires (là je raccourcis violemment sinon on y est encore demain).

Au cours de longues et longues et longues années, l'une des espèces qui avait pas mal évolué pour bien s'adapter à son environnement s'est dit que la nature, c'est pas tout qu'elle nous impose sa loi, faudrait voir à ce qu'elle se plie un peu à notre confort.

Les hommes (bah oui, qui voulez-vous d'autre ?), ont donc progressivement inventé l'agriculture, l'elevage, le BTP (à tendance mégalomaniaque), l'industrie, le chauffage central, les modes de transport, la guerre, la guerre bactériologique, la bombe H, le plastique, j'en passe et des meilleurs.

Pour toutes ces inventions, il est allé voir son fournisseur préféré en lui demandant : "eh m'dame Terre, tu me filerais un peu de ... pétrole / charbon / eau..."

M'dame Terre, elle continue son bonhomme de chemin, notez. Pas forcément complètement comme prévu, mais jusqu'à preuve du contraire, elle est toujours là.

Aujourd'hui il commence à avoir des gens qui disent que du stock, il n'y en vraiment plus pour longtemps. Ca peut se compter en dizaines d'années (SEULEMENT). Et puis que le climat change. Bon d'accord, ça n'a jamais cessé d'être le cas, mais là on est pas bien sûrs que 6 milliards et demi de personnes vont pouvoir se reloger si ça déconne trop. Et puis que toutes nos poubelles qu'on a mises il y a quelques-années, dites donc, il en reste.

Alors ils sont bien, ces gens. Ils disent "SAUVEZ NOTRE PLANETE ! PRESERVEZ-LA". Il essaient d'attirer l'attention de leurs copains bipèdes. Qui s'en foutent pour la plupart, tant qu'on ne leur supprime pas la pub pendant la StarAc.

Moi, il y a des jours de grand cynisme où je me dis que notre planète, elle, qu'on soit là ou pas, ça ne changera rien pour elle. Ou si peu. Elle continuera sa route jusqu'à sa fin programmée (car elle est programmée).

Et que notre slogan, si on était honnête jusqu'au bout, ça devrait être "SAUVONS NOUS ! PRESERVONS NOTRE ESPECE !".

Et qu'avec un peu de chance elle nous tolérera sur sa croûte un chouïa plus longtemps, ou dans de meilleures conditions. Si c'est ainsi qu'il doit en aller.