Période étrange.

Fâcheuse manie de me servir de photos, de petits mots (doux ou pas), de billets de concert ou de train comme marque page. Alors entre le rangement normal, le trié lié à un déménagement et les souvenirs qui sortent à l'improviste d'entre deux pages, c'est une sorte d'aller retour permanent entre hier et aujourd'hui, tout ça pour notre maison de demain, que je fais en ce moment.

Ajoutez à ça quelques conversations en cours qui font remonter à la surface des souvenirs d'il y a une dizaine d'années et étonnez-vous que je sois un peu errante !

Tout ceci m'a valu une belle surprise mercredi.

En dehors de toute cette agitation de choses du passé, il se trouve que la plus jeune de mes cousines est en train de passer son bac "français" (et quelques autres matières, si j'ai bien suivi). Or, mercredi soir, donc, nous sommes passées chez elles (ma cousine, ses soeurs et sa mère, suivez un peu, diable !) avec Papa qu'on venait d'aller chercher gare de Lyon.

Le sujet fatidique tombe sur le tapis.

Il est important de savoir que mon année de terminale a été le sommet de l'insupportable dans nos relations, à Papa et moi. J'avais 16 ans (ai reconté trois fois pour ne pas dire de bêtises), tous mes copains de un à quatre ou cinq ans de plus. Mon petit ami était la caricature de ce qui fait frôler la crise cardiaque à un père. Je n'étais pas... comment dire... très... portée sur l'effort scolaire.

Et nous voilà mercredi soir à raconter à ma tante et mes cousines des anecdotes de cette époque, sur mes conneries, ses réactions démesurées, en en riant franchement tous les deux.

Rire de si bon coeur de ce qui nous a tant éprouvés, j'ai trouvé que c'était un magnifique cadeau de la vie.

PS : tout le monde s'accorde à dire que j'ai bien meilleur goût en matière d'amoureux depuis que L'Amoureux est L'Amoureux... et ils ont bien raison !