Voilà. Après un plus que bon week-end, il faut y retourner.

Au programme trois réunions au sommet cette semaine. Doublement au sommet puisqu'à chaque fois, il faudra le prendre, cet ascenseur.

Réunions stériles et longues, où je ne serai rien d'autre que le témoin de querelles bruyantes et d'injures plus ou moins déguisées, le tout visant à montrer qui a le plus d'influence auprès de Big Big Boss.

Réunions qui s'étireront en longueur, qui mangeront sur mon temps, celui sur lequel je vis, mais surtout ne rien laisser paraître de ce temps qui m'est volé, ça serait du mauvais esprit (entendons-nous, il serait utilisé à des choses intéressantes, ou tout au moins importantes, je ne me poserais même pas la question).

Réunions où je suis conviée pour donner un avis ô combien éclairé sur la couleur du truc ou l'accroche du zinzin, de pure forme puisqu'il est déjà trop tard pour tout. Parce qu'on ne sait travailler qu'en retard en se hurlant dessus.

Le reste traînera en longueur jusqu'à la conclusion tant attendue du vendredi.

C'est misérable, j'ai honte d'accepter ça, honte de m'en plaindre, indécente que je suis, honte de ne pas arriver à réunir assez d'énergie pour sortir de ça.

Alors non, mon amour, mes journées en semaine ne passent plus jamais vite.

Pardonne ce geste d'humeur ce matin, je n'avais vraiment pas envie d'aborder le sujet du travail avant d'y être. Mais sache que je retiens déjà tellement pour que tu ne me reproches plus de pourrir notre vie pas ces problèmes si misérables devant lesquels j'ai honte de manquer de force... que parfois je ne peux retenir ces humeurs quand on vient chatouiller de trop près ce sujet, mes journées de travail.

Parce que c'est ça ou être étouffée complètement.