En colère contre ces gens qui estiment que 6 mois de boulot de ma collègue, plusieurs mois d'économies pour moi, des données de travail ou perso, ça vaut moins que les quelques pauvres centaines d'euros qu'ils vont en sortir.

En colère contre moi et ma profonde connerie de vouloir montrer qu'impossible n'est pas Anne et que si, on peut faire du pas cher, t'inquiètes, je m'occupe de tout, j'apporte mon matos, tout ça.

En colère contre la princesse partie la dernière vendredi et qui n'a tellement pas l'habitude de remuer son cul qu'elle a dû penser qu'un portail, ça se ferme tout seul (ou ne pas penser qu'on ait pu ne pas le faire pour elle).

En colère contre ce boulot qui n'est qu'une succession d'emmerdes depuis quatre mois, contre ce boulot qui me change en quelqu'un que je déteste.

En colère parce que ruer dans les brancards maintenant, ça serait irresponsable et que je ne sais pas être irresponsable et que donc je suis coincée ici pour plusieurs mois encore. Au moins.

En colère parce que je m'en veux d'être autant touchée par des choses finalement si matérielles (oui mais les données qui étaient dedans, elles étaient bien humaines, elles).

En colère parce que je n'arrive pas à penser à autre chose.

Juste envie de mettre mes nouvelles chaussettes "Pest@Couettes Powa" de super héroïne (merci Heidi), d'embarquer Kiki, Teddy et autres peluches-grigri et me rouler en boule sous la couette jusqu'à ce que ça passe. Avec du gâteau au chocolat, tiens.

Ca va passer, hein ?