EN COLERE
Par Chiboum le mardi 25 octobre 2005, 09:16 - All about Chiboum - Lien permanent
En colère contre ces gens qui estiment que 6 mois de boulot de ma collègue, plusieurs mois d'économies pour moi, des données de travail ou perso, ça vaut moins que les quelques pauvres centaines d'euros qu'ils vont en sortir.
En colère contre moi et ma profonde connerie de vouloir montrer qu'impossible n'est pas Anne et que si, on peut faire du pas cher, t'inquiètes, je m'occupe de tout, j'apporte mon matos, tout ça.
En colère contre la princesse partie la dernière vendredi et qui n'a tellement pas l'habitude de remuer son cul qu'elle a dû penser qu'un portail, ça se ferme tout seul (ou ne pas penser qu'on ait pu ne pas le faire pour elle).
En colère contre ce boulot qui n'est qu'une succession d'emmerdes depuis quatre mois, contre ce boulot qui me change en quelqu'un que je déteste.
En colère parce que ruer dans les brancards maintenant, ça serait irresponsable et que je ne sais pas être irresponsable et que donc je suis coincée ici pour plusieurs mois encore. Au moins.
En colère parce que je m'en veux d'être autant touchée par des choses finalement si matérielles (oui mais les données qui étaient dedans, elles étaient bien humaines, elles).
En colère parce que je n'arrive pas à penser à autre chose.
Juste envie de mettre mes nouvelles chaussettes "Pest@Couettes Powa" de super héroïne (merci Heidi), d'embarquer Kiki, Teddy et autres peluches-grigri et me rouler en boule sous la couette jusqu'à ce que ça passe. Avec du gâteau au chocolat, tiens.
Ca va passer, hein ?
Commentaires
vas-y crie ta colère ça fait du bien - ça ne change certes pas le problème mais au moins ça défoule:
Inspire profondément ... Ouvre grand la bouche ....
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
et voilà
Ben oui ça va passer. Plus vite que tu ne le penses toi même encore ce matin. Courage, le réconfort minéralo-ouaté de la montagne est à portée de ton souffle, juste après le dernier arbre noir... ;-)
mais oui, ça va passer. Tu es encore sous le coup, et en plus ton environnement en rajoute!
Mais c'est vrai que ça te donne aussi une bonne leçon de vie professionnelle : aujourd'hui, la reconnaissance est un luxe dont peu de personnes jouissent. Ne t'attend pas à ce qu'on te dise merci. Ne t'attend pas à ce qu'on compatisse. 8-I Ce n'est probablement pas la place.
Mais ailleurs, entoure toi de gens que tu aimes (k) , ce sont eux qui vont te remonter, penser à toi, compatir, rire LOL à certains billets (souvent :-)), pleurer :-/ à d'autres.
Et maintenant, à toi de mesurer les efforts que tu mets dans ton job, à hauteur des remerciements que tu en as reçu. A con, con et demi, comme on dit. C'est dommage d'avoir ce genre d'attitude, on aimerait pouvoir s'investir et s'éclater dans son boulot, allez à fond. Mais faut pas se faire bouffer non plus, ça ne sert à rien.
Et tourne toi, l'amoureux est là, juste derrière, et c'est là qu'est ton trésor de guerre :-P
PS : ceci n'est pas un publi-reportage financé par l'amoureux, promis :-E
Lo > merci ! :-E
Chiboum > Courage, n'oublie pas qui tu es ! (k)
Nam-nam, l'avantage c'est que là je suis seule au bureau, je peux donc crier tout mon soûl...
Richard G, le réconfort minéralo-ouaté c'est très joli et j'irais bien m'y vautrer (avec un chocolat viennois, tiens).
Lo, tu ne me fais pas penser à L'Amoureux mais à mon père (et pourtant ex patron) qui m'a tenu les mêmes propos hier ! Oui, il faut que je m'y mette, tu as raison. Et puis sinon, L'Amoureux il ne sera là que ce soir, spa juste :-T
L'Amoureux, ce que je suis ? La reine des connes ? Tu parles que ça me rassure ! :-E
Oui, tout passe toujours... mais ça ne rend pas l'instant moins douloureux...
Prends un carré de chocolat, ça apaise (© Remus Lupin ;-) ).
Rah lala, je vois bien depuis quelques mois que ces saloupiots te sapent peu à peu le moral. Et j'ai la sensation que nous en sommes tous désolés. C'est qu'ils sont en train de nous la miner notre chiboum's. Vive, vite, un chtit loupiot que tu leur mettes un congé maternité dans les pattes pour qu'ils se rendent compte du travail abattu.
C'est le syndrome du citron pressé ça. Comme le dit fort bien Lo, la reconnaissance professionnelle c'est en option chez beaucoup. Il s'agit donc de (re)trouver l'équilibre entre une juste conscience professionnelle qui veut qu'on fasse bien son job et la réalité qui veut que plus tu donnes, plus "on" te presse sans vergogne.
Ché pas... maintenant que tu as les pieds au sec ;-)ne serait-il pas temps d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte et les portes bien fermées ?
Hmmm... là je ne sais que dire... car je ne sais plus trop ce que j'ai réussi à faire pour me sortir de cet état exact où j'étais il y a un an... Même coïncidence en plus de détester qui j'étais devenue à cause de mon boulot qui me bouffait, je m'étais aussi fait piquer toutes mes données... Tu vois, je n'ai tellement pas de souvenirs de "comment c'est passé" que tu ne vas même pas te rendre compte que tout est derrière toi très vite :) Allez plein de courage...
Ali Baba, c'est l'enfer, y a pas de chocolat au bureau.
Vroumette, oui c'est exactement l'effet produit. Tu sais le pire ? Après un congé mat, on reprend le travail, quand on a pas les moyens de faire autrement.
Heidi, hélas, là je suis coincée. Jusqu'à septembre environ. Sauf coup de chance absolutely monumental. Mais bon c'est déjà arrivé, alors pourquoi pas ?
Leeloolène, jumelle de date, jumelle de vol (je m'accroche à mon sac à dos, hein !). Merci mille fois. Et toi aussi.
la chance des fois, ça se provoque...
des bisous avec du courage dedans !
(OO)
Euh là ça serait bien monstrueux, comme chance, hein ! Te rejoins 5 minutes sur msn pour te raconter, Msieur Lalune. (k)
Allo gateau au chocolat ? oui, une livraison express ! je te l'apporte quand tu veux ! tu dis juste quand ? (k)
ça passe est une chose sure! Quand? Une question de temps... J'en ai d'autres si tu veux des clichés... Sourires... Et Anne, t'es une fille bien, les cons c'est eux faut pas se tromper de cible comme ça. Et j'ai envie de te dire Barre toi, plante les, au moins cherche ailleurs. Et sans scrupule d'abord parce qque quand il s'agit de survie, c'est sa gueule d'abord ensuite parce que ton sacrifice, une fois de plus, ils n'en goûterons même pas le début de la saveur. Et puis aussi te dire qu'à la peur on peut lui dire merde aussi! Que les pest@couetpower soit avec toi!!! Des énormes bisous!!!
Anne > pfff ... msn ... ça bosse dur chez vous ! Et c'était pas à ça que je faisais allusion ... :-E
Nath, faut juste demander à L'Amoureux ce qu'il a booké, mais genre fin de semaine ?? Et puis des (k)
Luciole, j'aimerais avoir cette colère volcanique mais là juste là, ça ne va pas le faire. Ce qui ne veut pas dire jamais.
L'Amoureux, oui ça bosse, mais bon y a pas de mal à pauser aussi un peu. Franchement, si on me reproche de voler quelque chose à mon patron, fût-ce du temps... :-T
Et je suis aussi la reine du gâteau au chocolat, t'as raison.
En fait, tu fais quoi ds la vie, parceque là je débarque...
Pourquoi, Matthieu, ça change quelque chose ce que je fais dans la vie ?? :-x
Je ne reviendrait pas sur la super conscience professionnelle, Lo et Heïdi on dit tout ce que je pouvais en penser.
Malheureusement, ce genre de truc est souvent un passage obligé dans notre apprentissage de la vie professionnelle. Au début, on est jeunes, on est intelligents et pleins de bonne volonté. On se passionne pour ce qu'on fait, alors on se défonce. Et puis les gens sont tellement gentils… Et puis même quand on se passionne moins, ou que les gens sont moins gentils, on se dit qu'on est au dessus de cela. Alors on continue.
Et puis un jour, à force d'en prendre plein la poire, on réactualise un certain nombre de notions. Là dessus, hélas, l'expérience des autres est comme le peigne sur le crâne d'un chauve. Ce que je peux t'en dire, tant que tu ne l'auras pas éprouvé par toi-même, ne sers pas à grand-chose. Je suis sûre que dans quelques jours, tu repartiras comme en 14, avec eux ou avec d'autres… Il t'en faudra en voir plus pour relativiser et te dire que le boulot, oui, c'est important, mais qu'il y a des limites à tout. Je sais, il m'a fallu au moins une bonne dizaine d'années pour trouver un juste rapport entre boulot, investissement, conscience professionnelle et vie.
Je dis régulièrement à mes confrères et consœurs (et dieu sait si je suis dans une profession ou on a tendence à y aller bille en tête quand on commence), que la seule chose que nous avons, nous salarié, c'est notre force de travail. Cette force de travail doit se monnayer à son juste prix et nous devons absolument faire en sorte de la faire respecter. Effectuer des heures supplémentaires gratuites (c'est un exemple), c'est faire baisser la valeur de notre force de travail. Etre payé 2000 euros pour faire 35 heures, ce n'est pas la même chose que d'être payé la même chose pour en faire 50. Notre valeur sur le marcher est exactement équivalente à notre capacité à faire respecter le juste prix de notre force de travail et finalement assez peu à nos capacités elles-mêmes.
Ça me rappelle un sketches vu à la télé quand j'étais gamine. Des gens assistaient à la mise aux enchères d'un emploi de balayeur. Des gens diplomés. Celui qui a obtenu l'emploi est celui qui a bien sûr acceptéle plus petit salaire, mais aussi d'apporter son balai…
Bref, si j'avais un conseil à donner et si je pensais que j'avais une seule chance que tu m'écoutes, ce serait : « déchaine la grande gueule qui est en toi !»
Cela dit, je pense fort à toi, je t'embrasse et comme on dit chez le Nôm : Kimbe red, pas moli
Tres bien, très bien la colère ! C'est vrai, quoi, vaut mieux ça que l'abattement. Mais la colère contre les autres, parce que contre toi, je ne vois pas pourquoi. Et puis je rejoins ce que dit Luciole : si ca te mine complètement, ce boulot, ne reste pas... (Enfin, tu as peut-etre des contraintes fortes, financières, que sais-je ? Mais si elles sont uniquement morales, crois-moi, l'employeur, il s'en tape, lui.)
Je t'embrasse.
Racontars, merci de ce long mot. C'est vrai que cette réflexion sur l'équilibre vie pro / reste de la vie me trotte dans la tête depuis un moment, il va falloir commencer à agir dans le sens qui me va le mieux.
Et puis moi aussi je t'embrasse et j'aimerais bien te voir bientôt !
Jeanne, effectivement j'ai une contrainte qui n'est pas que morale ^^. Je te raconte bientôt. Et je t'embrasse aussi.
Quand tu veux. Enfin, quand on peut ;-)
heuuuu d'ailleurs les filles ... il se passerait pas kekechoze genre mercredi de la semaine prochaine hein ??? :)) des bizzzz (k)
Racontars, tiens, ça me donne une idée... j'te tiens au courant !
Mel, hélas pas possible pour moi (et puis beaucoup de monde et papotes entrecoupées !). Mais plein de (k) quand même !
Racontars à écrit : "Cette force de travail doit se monnayer à son juste prix et nous devons absolument faire en sorte de la faire respecter. Effectuer des heures supplémentaires gratuites (c'est un exemple), c'est faire baisser la valeur de notre force de travail."
Sur le principe tu as raison, cela dit les employés se gardent bien en général de faire des heures sup... Les rares qui en font, crois moi, ils sont recompenser tôt ou tard soit par une promotion ou une augmentation de salaire, ils montrent leurs implications dans l'entreprise. Si tu revendiques ( à juste titre, ce n'est pas le problème ), tu risques de te faire prendre en grippe. Les patrons n'aiment pas trop les revendications syndicales... (j'exagère volontairement)
dsl Anne, c'est un peu loin de ton post, mais je voulais reagir ;)
D'ac (j'ai peut-etre pas tout suivi ; faudrait de toute façon qu'on se cale un rendez-vous avec l'Anastomoses lorsqu'il est de passage à Paris !)
Antony, la vérité est entre vous deux. Je connais pas mal de gens qui ne comptent pas leurs heures et qui ne sont jamais récompensées, parce que l'employeur considère que c'est normal (et qu'il y en a 10 à la porte qui attendent). Mais effectivement il faudrait une conversation juste pour ça ! Ravie de te relire, en tout cas.
Jeanne, je t'ai envoyé un mail et on se disait la même chose avec ledit Anastomoses par mail il n'y a pas deux heures !
Ça faisait longtemps que je n'étais pas venue et la lecture de tes dernières notes me donne en effet l'impression que ton ton a changé. Allez, je suis sûre que tu ne te laisseras pas abattre longtemps, tu as trop de ressources pour ne pas les exploiter. À l'heure qu'il est je ne sais pas trop où en est ton moral, mais ça peut toujours servir alors : plein de bisous et de bonnes vibrations depuis chez moi pour t'encourager !
racontars> "Là dessus, hélas, l'expérience des autres est comme le peigne sur le crâne d'un chauve"
Tiens, c'est marrant, ça recoupe le dernier billet de lysp : http://www.u-blog.net/lesyeuxsanspaupieres/note/58367
Jujuly, j'espère que c'est une question de temps, en effet...
Ali Baba, ben alors, toujours pas le bouton pour faire des belles urls cliquables ??!!
Ca va passer mais ca fait mal quand-même... Des bises, des pensées...
Merci Tarquine et des bises aussi parce que c'est toujours bon, ça.
Heu, quel bouton ?