Je vous en avais déjà parlé ici, de ce matou voyou errant qui traîne dans le quartier.

Heureusement il ne porte pas de survêtement à jambe raccourcie, ni de casquette bizarrement posée et s'il consomme de l'herbe, c'est juste celle qui pousse au pied des arbres. Sinon ça ferait encore jaser une certaine France bien pensante sur les jeunes des banlieues.

Il est toujours là, le matou. Maintenant on l'appelle "Copain" (c'est le diminutif de "tiens mon amour, j'ai vu ton copain en rentrant ce soir").

L'Amoureux a craqué. De temps en temps il lui descend un peu de lait. Ils sont donc vraiment très très copains maintenant, sauf que le chat qui se livre à toutes les séductions quand il voit le lait est un peu plus indifférent quand on arrive les mains vides. Un chat, quoi.

Du coup, très souvent, on le trouve juste contre la porte de notre immeuble.

Il n'est pas si sauvage que je le croyais : il se laisse grattouiller la tête, caresser (mais pouark quel sac à puces), et il répond quand on lui parle en chat (prrrrraooouuu !).

Et la voisine acariâtre de ricaner (parait-il, je n'y était pas) : "Ah ce chat, il trouve toujours quelqu'un pour lui donner à manger". Bah oui. Un chat, quoi.

Mais n'empêche, il est tout sale, pas très soigné, un peu rebelle, mais il est très chouette, Copain...