C'est un sentiment d'impuissance auquel je ne m'habitue pas.

Quand malgré tout ce qu'on aime, ce qu'on a envie d'offrir, rien ne suffit.

Quand la peine est trop forte, quand elle frappe d'un coup de l'extérieur et que, témoin sans moyens, il n'y a qu'à être là, disponible, patient, résistant aux changements de l'autre, à ses attitudes inconnues qui disparaîtront très vite et qu'il ne faut pas se laisser blesser pour pouvoir mieux l'aider (l'aimer).

Quand on a envie de tout prendre sur soi pour lui laisser quelques minutes de répit, la souffrance, la douleur, la peine, le mal. L'épargner autant que possible. Mais que ça n'est pas possible.

Quand on devient imperméable à tout le reste pour pouvoir mieux lui tendre des bras inutiles.

Quand on se dit qu'il ne faut surtout pas dire "à quoi bon, alors ?" devant tant d'impuissance, parce que peut-être ça serait pire encore sans ?

Je ne sais pas pour vous. Pour moi il est plus douloureux de voir souffrir mes "élus" que de supporter mes propres peines.