J'ai ce défaut énorme qui me fait vivre dans l'attente pour parfois oublier l'instant.

Non, oublier, ça n'est pas le mot. Je le vis, en général intensément.

Mais après l'avoir désiré, attendu, espéré, quand je suis confrontée au jour J (rien à voir avec le jour dit !), en même temps que j'y prends un intense plaisir je le vois défiler à la vitesse de la lumière.

Et souvent une part de moi ne peut s'empêcher de murmurer au reste : "ça passe vite !" "plus que quelques heures / minutes avant la fin..."

Avec le temps j'apprends à apprivoiser ce petit démon temporel, à l'endormir à coup de formules magiques pour limiter le plus possible ce sentiment sucré salé dont il assaisonne les beaux moments.

Mais quand même... quand j'entends reprendre les mots de Guitry, dire que le meilleur, c'était la montée de l'escalier, à défaut d'être entièrement d'accord, je ne peux m'empêcher d'acquiescer un peu...