UN AUTRE REGARD
Par Chiboum le lundi 20 mars 2006, 09:03 - All about Chiboum - Lien permanent
Il m'arrive d'être complètement découragée.
De me dire que toute cette énergie à souligner ça et là quelques couleurs vives, quelques sons harmonieux, tout ça pour rendre la vie plus belle, ne sert à rien qu'à me duper.
Bien sûr que j'ai de la chance, qu'il serait indécent de prétendre autre chose. Mais si le portrait n'est pas cauchemardesque, il ne me semble parfois beau que par ce que je veux y voir absolument et non par quelque extraordinaire destinée.
Que les grands élans ne sont sans doute que des hoquets, les paillettes que je vois dans les yeux des autres, les mots-bulle que j'attrape ne sont que des échos de ce que j'aimerais voir, entendre.
C'est fort probable en plus.
Je suis très douée en autopersuasion.
Déjà toute petite, vers 3 ou 4 ans, on avait la télé en noir et blanc, j'étais persuadée qu'elle diffusait en couleur les dessins animés (et eux uniquement). J'ai gardé je crois cette force d'auto-suggestion. La preuve, comme je m
e suis trompée, déjà, sur les intentions, les sentiments des gens...
Alors parfois, j'aimerais juste me rouler en boule comme un chat et attendre que ça passe. Que tout passe.
Et puis la plupart du temps, je me dis que quitte à vivre dans une sorte d'illusion, autant qu'elle soit la plus à mon goût possible.
Rien à voir et vraiment plus important, Racontars nous alerte sur une famille en difficulté. C'est par ici.
Commentaires
Ne voir que les choses qu'on a sélectionné de manière volontaire, consciente ou pas, est sûrement plus rassurante. Seulement la vérité nous rattrape très vite et il faut savoir y faire face car c'est souvent perdu d'avance ! T-T
C'est même sûr que c'est perdu d'avance, mon amour... le mot fin est la seule chose qu'on puisse prévoir sans se tromper :)
Bien sûr, le mot "fin" viendra clore le générique : mais en attendant, ça valait la peine de voir le film en couleurs, de profiter de toute la palette des émotions et des sensations, je crois.
Voir le beau et laisser un peu le pas top de côté, c'est plutôt sympa concept, ça rend plus belle la vie, comme dirait un feuilleton douteux (taninninninnin nin niiiiiin taninin nin niiiin, c'est le générique). ppppp
Voir le beau, c'est,je pense, une condition sine qua none au bonheur. Même si faut affronter le moche, et que c'est pas facile facile, voire not facile at all, comme on dit au pays de la Reine Elisabeth Chépucombien.
Le moche, c'est comme les courgettes, ça devrait être interdit. (k)
Juste (k)
Samantdi, bien sûr, c'est ce que je me dis (presque) tous les jours ! (k) aussi.
Poupoule, entre voir le beau et l'inventer, parfois il n'y a qu'un pas. Mais sinon comme les courgettes, tu as raison ! (k)
Isadora, des bisous pour toi aussi.
Même en noir et blanc, il y a de belles nuances. Le tout, comme tu le fais, c'est de les voir. (k)
Merci Barnabé, (k) pour toi aussi. Et à propos de voir, se voir, tout ça, il y a de bons moments à venir très vite, non ?? ;-)
tu as un petit coté Figaro (le personnage, pas l'infame torchon) ("je me presse de rire de tout, de peur d'etre obligé d'en pleurer"), que je trouve très sage. Parfois tu es découragée, mais tu te rappelles vite que voir le monde comme une vallée de larmes n'apporte rien à personne, pas plus que de croire qu'on vit dans le monde tout bleu et rose des Bisounours. J'aime bien le mélange de lucidité et d'espérance dont ton blog témoigne jour après jour.
bisous aussi (k)
Tu imagines à quel point ce billet résonne en moi. Ton heureux caratère fait que tu préfères voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, néanmoins sans te voiler la face lorsqu'il y a des dysfonctionnements.
Tout comme l'exprime si bien Tirui, ce n'est ni tout blanc, ni tout noir, il est normal que tu aies des moments d'abattements pour mieux redémarrer après et rire encore et encore (et puis tu sais l'air de rien le changement hormonal durant la grossesse fait que notre moral subit des hauts et des bas, pas toujours controlable).
Merci tirui pour ce petit mot très touchant, d'autant que j'aime beaucoup Figaro (le personnage, pas le truc qui salit les doigts !). (k) itou.
Vroumette, ah tu n'as jamais du avoir d'intoxication alimentaire pour me brandir le spectre de la courgette ainsi sous le nez ! Rien que le mot... beurk...
De l'humeur vagabonde des bloggueurs. Quand je me requinque tu écris ce genre de post et vice versa, faudrait qu'on planifie mieux nos sinistroses. :-T
De ton côté, si ce genre de pensée t'envahie trop, et au regard de la période contente toi d'accuser les hormones, ces vieilles pies pleine d'aigreur.
Mille pattes, mais non voyons, comment on ferait pour se remonter aux bonnes vibrations des autres, si on était synchronisés ? Et puis tu sais, c'est un peu la politesse du désespoir, cette façon de voir les choses. La seule que j'ai trouvé pour que ça vaille la peine de s'accrocher en tout cas. Alors les moments de doute, de découragement, ça dure rarement longtemps.
D'autant que je triche un peu avec moi, je sais que dans les heures et les jours qui viennent je vais lire des mots-bulles, me plonger dans des regards paillettes, m'élancer à côté d'humains asymptotes (tu sais de ceux aux côtés desquels tu n'en finis jamais de grandir :-P ) et que j'y croirais, bien sûr, puisqu'ils existent.
Mais merci, en tout cas.
Je n'aime pas les finalités ! Et le fait d'avoir un bébé avec une personne qu'on aime, est une forme de vie éternelle à mes yeux ! ;-)
L'Amoureux, tu as bien raison ! (k)
Si ça peut te consoler, tu n'es pas la première et tu ne seras pas la denière à qui c'est arrivé ou arrivera ce genre de sensations 8-) Ce qui est positif c'est que tu l'évacues ici ! On est là pour ça LOL
Bon maintenant, je sens l'Amoureux inquiet :-E
Tout pareil. Il faut dire que les visionnaires de verres a moitié vides sont nombreux et gueulent plus fort ;-) Mais la force guimauve-paillettes vaincra ! :-E des bisous
Madeleine, ben oui je me doute ! T'inquiètes pour L'Amoureux, je viens de commander de quoi lui faire la tarte pomme-poires ras la pâte qu'il adore !!!
Heidi, oué on a le bisounours powa !!! Bisous aussi, toi.
Ah ben c'est quoi ça "la tarte pommes-poires ras la pâte" ? Tu sais que tu as affaire à une qui cherche tout le temps des nouvelles recettes ;-)
Madeleine, c'est la tarte la plus dure du monde à fabriquer : tu étales ta pâte à tarte dans le moule, tu remplis à ras-bord de morceaux de pommes et de poires coupés en dés, tu ajoutes quelques petits morceaux de beurre salé et tu recouvres de sucre ou de cassonade. C'est inservable proprement mais c'est très délicieux !
Moi je dis qu'une tarte pommes-poires ras la pâte, c'est déjà une façon de rendre la vie plus jolie...
On peut rêver en noir et blanc ou en couleurs, mais l'important c'est encore de rêver, de rêver pour aimer. Sinon il resterait bien peu de choses pour nous porter dans la vie.
Ca n'empêche pas le découragement, les coups de blues ou les difficultés bien sûr. Et peut être qu'il en faut parfois pour se reposer nos sempiternelles questions, en changer un peu les réponses, grandir, vieillir et pourtant en même temps... rajeunir.
La certitude de ne pas en avoir (de certitudes) n'a rien de confortable, mais comparée à une vie entière programmée comme une routine, la réplique sans fin d'une journée sur l'autre, ça c'est autrement désespérant.
La vie tranquille et toujours sans histoire, ça peut être aussi une vie terriblement stérile.
N'empêche que dès fois oui, on peut en avoir vraiment ras le bol.
Traou, comme tu l'as compris, bien des maux se soignent par la panse, chez moi :))
LaVitaNuda, en fait ça n'était pas tant sur le fait de se poser ou pas des questions que de croire en des réponses dont je ne suis pas sûre. Mais en fait, tu as raison, finalement c'est la même chose. Une part de tarte ?
Allez les filles, venez là : alors Anne, voici Léchouilles 30, slurp, slurp, slurp
Ca va mieux ;-)
Pff, vu que même les scientifiques ne savent pas exactement définir "La Réalité", mais qu'on suppose de plus en plus que celle-là est multiple... "presque tout est possible" mais que "presque que pas tout n'est réalisable" (cf. Chevalier-Lapalès), pourquoi, pourquoi ne pas ajouter de sucre sur sa tarte pomme-poire (ou sa tarte aux courgettes, au choix)? :-E
La vie n'est ni bonne ni mauvaise... la vie est neutre... Ton regard est tantôt positif, tantôt négatif, ainsi, la vie est de toute façon telle que tu la vois... Sourire... On pourrait aussi dire, si la réalité est immuable notre perception, elle, change. Ainsi ce sont nos émotions qui font le mouvement ... J'adore philosopher sur le sujet, rire!!! En bref, ce que tu vois est ce que tu as besoin de voir, positif, comme négatif, fais toi confiance... bises!
Lo, j'adore tes poilues, tu sais ?? (k)
Fazou, je vais finir par mettre "courgettes" dans Spamplemousse, si vous vous acharnez toutes !
Luciole, se faire confiance, y a-t-il une autre façon ? ^^
Ou comment se faire pousser dehors: laisser négligement cette phrase… "Vincent Delerm aime t'il les courgettes?" Les mots tabous en trois leçons.
(Mais avec quoi fais-tu la ratatouille, alors…) :))
Fazou, pour le moment, ça tombe bien c'est pas encore la saison ! J'espère que ça ira mieux cet été :))
C'est pour ne pas (sérieusement) se retrouver à l'asile que d'embellir notre vie de cette façon, un genre d'auto-survie quand l'extérieur devient trop dur, non ?
En fait, tu as peut-être déjà répondu dans les commentaires mais comme j'ai beaucoup de retard, je ne prends pas le temps de les lire cette fois-ci
Des bisous colorés (k)
(et pas du ciel de Belgique, fait toujours aussi gris ici ppppp )