C'est un peu pénible, quand même, ces environnements urbains.

C'est vrai, on ne se parle plus ! On ne connaît plus ses voisins, on les salue à peine d'un hochement de tête en les croisant devant l'ascenseur.

Enfin presque.

Si vous habitiez dans mon immeuble, vous auriez très vite fait la connaissance de Calamity Pipelette. Ainsi surnommé l'homme qui parle plus longtemps que la pile Dur*acell elle-même.

C'est un très gentil vieux monsieur, un ancien de la Marine, qui a en plus eu un coup de sympathie pour nous étant donné que sa femme est vietnamienne et presque homonyme de mon amoureux. Ce qui nous a valu une rencontre sous les auspices (de Beaune) de La Poste qui s'a gouru.

Le seul truc c'est qu'il ne faut pas être pressé quand on le croise parce qu'il adddôôôôôooooore le contact humain et qu'il a TOUJOURS quelque chose à raconter.

Bon hier j'ai cherché aussi. Je me suis souvenu qu'il nous avait dit avoir un bon garage pas très loin de chez nous. Etant donné que j'ai quelques menus travaux à faire sur la voiture, je me suis dit qu'il faudrait lui demander l'adresse. En le voyant hier en arrivant en bas de chez nous, je me suis dit qu'il ne pouvait pas mieux tomber.

Une heure. Une heure entre le moment où je l'ai vu avec un autre voisin devant l'entrée de l'immeuble (oui nous aussi on a du squatt dans nos entrées !!) et celui où j'ai enfin mis la clé dans la porte de chez nous. Mais une heure victorieuse dont je suis ressortie non seulement avec l'adresse dudit garage, mais également toute une série d'anecdotes aussi pittoresques les unes que les autres sur la vie de notre quartier.

Et la gratitude éternelle de l'autre voisin que j'ai visiblement libéré.

Ceci dit je l'aime bien, notre pipelette de voisin. Juste, quand on le croise et qu'on est pressé, il faut couper court tout de suite, mais une fois qu'on sait ça, tout va bien !