Je me souviens d'une époque (pas si) lointaine, je pourrais la situer à mi-vie à peu près, pendant laquelle je détestais les dimanches. C'était une sorte de longue attente avant qu'il ne se passe de nouveau quelque chose, une journée coincée en famille (depuis, je suis contente de les retrouver, fussions-nous un dimanche !) sans espoir de quelque chose de neuf et d'un peu rigolo qui puisse arriver.

C'était juste avant la phase où, à la fin des travaux de la maison, mes parents se sont mis à avoir des week-ends remplis comme des oeufs set qu'il n'y avait plus moyen de souffler un peu sans se retrouver embarqué à droite ou à gauche, ou encore le salon envahi de leurs copains (qu'on aimait bien, en général).

J'ai un peu changé d'avis, depuis.

Surtout quand on a la chance de profiter de certains dimanches, où les rires et regards amicaux se disputent aux "mmmm c'est bon, oui j'en veux bien encore un peu, des lasagnes", où les projets et les envies sont débattus comme s'il s'agissait d'abroger le CPE, avec conviction et envie de se retrouver encore.

Où on se dit que vraiment, c'est trop bête que ce soit à ce dimanche là qu'on ait piqué une heure, parce qu'il y a des journées de semaine qui mériteraient bien plus d'être raccourcies. Dans la tranche 9-18, surtout (approximativement).

Oui, j'ai changé d'avis sur les dimanches, je crois.