(Note en forme de redite ou de clin d'oeil, c'est selon)

C'est fou comme les manèges en tous genres sont des appels à la nostalgie...

"Ah les chevaux de bois ! Toute mon enfance !"

"Trop fort les avions qui montent, vas-y, tu prends la voiture et moi l'hélicoptère !"

Pas beaucoup d'adultes pour passer devant un manège sans prendre l'air extasié, soit par la force de leurs propres souvenirs, soit par l'image de leurs propres enfants riant aux éclats et tournant sans fin un jour sans école.

Je n'aimais pas les manèges.

Peut-être à cause de ce "pilote de manège" (à part forain, on dit comment, pour le monsieur qui s'écrie "attention départ !" ??) qui devait trouver qu'avec ma bouille à pomettes et mes grands yeux, il fallait absolument que j'attrape la queue du raton laveur pour gagner mon tour gratuit. Sauf que moi, je ne voulais pas lâcher les mains. Ni qu'on me remarque trop. Alors je n'en voulais pas de son espèce de peluche toute abîmée qu'il s'obstinait à me balancer dans la figure.

Et puis sur les manèges en bois, les chevaux, ça bougeait beaucoup, quand même.

Et puis ceux avec des soucoupes volantes, ça monte et quand on est en haut, ça fait très peur.

Tout ça pour dire que je n'aimais pas tant que ça les manèges...

Sauf que maintenant j'y vois les rires et les cris des enfants, leurs parents participant, du banc d'à côté, à la liesse, et puis l'énorme confiserie qui ne manquera pas de suivre.

Peut-être que j'ai loupé quelque chose, finalement.

Ou peut-être que je les aimais plus que ça et que je ne m'en souviens plus...