L'inconvénient, quand on est de tempérament un peu rêveur, c'est qu'à certains moments, on se dit que c'est pas possible autrement, qu'il y a bien quelqu'un qui va les dire, les quelques tout petits mots qu'on aurait envie d'entendre, ceux qui nous feraient du bien à l'instant T.

Que ça serait bien de sortir du rationnel juste le temps de l'empathie, quelques secondes, pas plus.

Parce que ces quelques mots, ces bras qui se serreraient autour de vous, c'est juste ce qu'il vous faudrait pour vous réconcilier avec le corps qui fait mal, les peurs des choses qui ne se répareraient pas bien, à l'intérieur de vous comme à l'extérieur.

Parce que peut-être que c'est de l'égo mal placé que d'avoir besoin d'être rassurée, mais c'est comme ça.

Et que les quatre ou cinq petits mots, on a soi-même un peu de mal à les formuler. Et puis quand on se les dit soi-même, ça ne fonctionne pas si bien.

Qu'on sait bien toute la chance qu'on a, d'être si bien entourée, qu'on se sent injuste, ingrate d'avoir besoin d'encore un peu plus.

Mais que parfois, on a pas besoin de s'entendre dire la chance qu'on a.

On a juste besoin d'entendre "Eux aussi, ils ont de la chance de t'avoir".

Et qu'à ne pas l'entendre, on finit par croire que c'est parce qu'il y a une bonne raison pour que personne ne le dise...

(Merci néanmoins à quelques fournisseurs(ses) de mots doux, utiles ou sympathiques habitué(e)s de ces lieux (ou moins), ça fait du bien, beaucoup...)

EDIT DU SOIR, merci à tous ceux et celles qui se sont manifestés aujourd'hui et ont adouci de leurs doux mots ce petit coup de blues. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que... j'ai de la chance de vous avoir...