Déjà que les journées tendent à se ressembler un peu, entre les couches et les biberons, alors si en plus il faut avoir les mêmes conversations téléphoniques.

Si si je vous jure.

Le retour de la grand-mère.

Je vous promet que ce n'est pas à mettre sur le compte du gâtisme. Je vous assure qu'elle m'a fait exactement la même conversation que jeudi. Quasiment mot pour mot. Ca n'est pas l'âge, c'est juste parce qu'elle n'écoute rien de ce que vous lui répondez. Ca ne l'intéresse pas puisque ça ne vient pas d'elle. Fût un temps j'avais même pensé que répondre aux questions qui l'obsèdent, genre le fric, aurait le mérite de lui faire passer à autre chose, mais non. Elle pose des questions sans écouter les réponses, elle enchaîne même sur la suivante alors que vous êtes en train de parler, un bonheur.

L'avantage c'est que selon l'humeur, vous pouvez - ou non - varier la formulation, voire le fond de vos réparties, c'est inusable de toute façon !!!

Et puis quoi, faudrait pas que je me plaigne, c'est bien normal qu'elle m'en veuille à ce point là : c'est moi qui l'ai rendue grand-mère et partant, l'ai fait accéder au stade d'aïeule.

D'ailleurs la dernière fois que je lui ai vu exprimer une émotion sincère, c'est le jour où on lui a annoncé que j'attendais un bébé. Elle est restée figée et en a presque pleuré. Puis a passé la journée à se lamenter sur le fait qu'elle allait être arrière-grand-mère. C'est sûr ça sonne vieux...

Et la seule question qu'elle a posé était : "et vous l'avez fait exprès ?"

EDIT : je ferme les commentaires sur ce billet, supposé égoïstement me délester et me faire du bien, il devient prétexte à des choses qui me pèsent. Basta. Fais chier à la fin, merde (oui ça soulage).