Quand j'étais au lycée, puis au début de mes années fac, je me trouvais grosse. Aujourd'hui je croise parfois quelques photos, j'aurais aimé savoir que j'envierais maintenant ce que j'étais à l'époque.

J'aurais aimé pouvoir croire que j'avais le choix de ne pas être systématiquement la bonne copine, la meilleure pote, que sais-je encore... Je n'y croyais sans doute pas assez pour convaincre, séduire.

J'aurais aimé connaître l'intimité, l'abandon, sans penser à la trahison de la chair, qui reflète si peu ce qu'il me semble que je suis.

J'aurais aimé ne pas devoir me battre pour ne pas être entre en auto conflit permanent.

Et puis j'aimerais croire que ce n'est qu'une question de gourmandise, de sédentarité. Bien sûr ça n'aide pas. Ca agrave, même.

Mais visiblement il y a quelque chose que je cherche à combler et je suis bien en peine de savoir quoi. A moins que je ne le sache et que je ne le dise à personne, même pas à moi...

La toilette de Vénus - Rubens ... le pire ce sont les gens qui trouvent ça beau, parce qu'il est de bon ton de s'extasier sur Rubens, de trouver que la mode du mince et du maigre va à l'encontre de la génétique, et que la beauté est de toute façon intérieure... limite ça en devient vexant quand c'est une violence quotidienne de faire avec ce qu'on est...