J'ai un vice profond.

Quand on se promène sur un lieu abondamment visité par les touristes, il n'est pas rare de se trouver dans le champ de quelqu'un, très concentré sur son premier plan, et qui ne fait pas forcément attention à l'instant où il déclenche la prise de vue à ce qui se passe derrière.

Alors parfois, quand je suis d'humeur malicieuse, je fais un coucou, une grimace, le pitre, en somme.

J'imagine, lors des longues séances de visionnage de diapos photos au cours des froides soirées d'hiver, la tête étonnée de celui qui a immortalisé en plus du sourire de sa famille devant un monument, une clown qui lui fait un coucou depuis ses souvenirs de vacances.

Je me souviens d'avoir raconté ça à quelqu'un qui m'a traité de narcissique profonde, je ne crois pas. Il suffit de connaître mon rapport à l'image - la mienne - pour savoir que la finalité n'est pas là, il me semble !!

C'est plutôt ce mélange d'incongru et de connivence inattendue, qui me plaît.

Depuis quelques jours, en sortant du bureau, j'ai parfois l'impression d'être sur les marches du Palais des Festivals, à Cannes. Dans le sens de la descente !! Alors quand la journée a été bonne, quand je suis de bonne humeur, heureuse de rentrer, je m'adonne à mon vice préféré. Et j'espère que ces arrières-plans malicieux seront autant de sourires et d'éclats de rires, un bon souvenir a posteriori de vacances réussies.