DANS LA DOULEUR - ANNE'S ANATOMY
Par Chiboum le mercredi 24 janvier 2007, 08:00 - La nursery de Cro-Mignon(ne) - Lien permanent
Maintenant que les copines ont toutes accouché... (enfin j'espère, hein ! Je dégage toute responsabilité en cas de grossesse non déclarée !).
C'est un billet ancien de Racontars qui m'y fait penser, et puis peut-être que maintenant, je peux raconter avec la distance, avec l'oubli, déjà.
Définitivement je ne comprends pas celles pour qui il faut "accoucher dans la douleur", rapport à nos mères et aux mères de nos mères et à toutes celles avant qui n'avaient pas le choix.
Et puis quoi aussi ? Mourir en accouchant, parce qu'avant ça arrivait tout le temps ?
Déjà dans les temps anciens et antiques, on faisait un peu confiance aux femmes pour trouver dans quelle position elles se sentaient le mieux, le moins mal. Donc, toi, adepte du travail dans les hurlements, passe ton chemin, nous n'avons pas les mêmes valeurs.
Quand j'y repense, un truc drôle, quand j'ai appris que j'étais enceinte, j'étais sûre que ça serait pour "entre mi mai et trois quarts de mai". Monsieur l'échographe m'avait détrompée et posé son pronostic pour le 31, et ben figurez-vous que c'est moi qui ai gagné.
Bref.
Tout ça pour dire qu'on était un samedi matin, qu'on venait de prendre le petit déj au lit et que je me disais qu'il faudrait que je me pousse un peu aux fesses pour prendre une douche. Ca n'a pas loupé, vu que je n'avais pas fait trois pas que je perdais les eaux, et lançait le cri qui tue : "Mon amour, le bébé va arriver !!".
Je me suis empressée de faire ce que tout manuel de la bonne future mère vous déconseille, à savoir quand même prendre ma douche parce que je savais quand j'allais entrer à l'hôpital, pas quand j'allais accoucher, et qu'il serait hyper difficile d'avoir droit à un minimum d'hygiène entre les deux. Avec un peu les genoux qui tremble, la douche. Entre trac et émotion...Conspuez tant que vous voulez, en attendant, l'histoire m'a prouvé que j'avais raison.
On est arrivés tranquillou à la maternité sur le coup de 11 heures du mat, où il m'ont gentiment examinée pour me dire que ça n'allait pas être pour tout de suite et qu'au pire, ils me déclencheraient le lundi. Lundi !!! Non mais ça va pas dans leur tête ??!! Lundi ?!! Dans deux jours !!
Et c'est ainsi que je me suis retrouvée samedi en fin de journée, dans une chambre, avec mon L'Amoureux bientôt chassé par les horaires de visite.
Des contractions. Monitoring. Des contractions à la con qui s'arrêtent à la vue de l'appareil de monitoring. Salopes.
Moi j'aurais bien voulu qu'elles continuent, ne serait-ce que pour que L'Amoureux puisse rester avec moi.
Vous savez ce que c'est, vous, d'être dans un endroit pas très sympathique, avec la perspective d'un marathon, et votre moitié obligée de partir et de vous laisser seule ? Rien que d'y penser, j'en repleure.
Spleen. Stress. Mal au ventre.
J'essaie de dormir, mais les douleurs sont trop régulières pour me laisser du répit. Pas assez pour appuyer sur le bouton. J'essaie de lire. Impossible de me concentrer pour le pourtant excellent volume de "Fortune de France" que j'avais apporté.
Je pense à demander un truc pour dormir, et puis un réflexe con, me dire "et si elle arrivait et que je sois dans les vapes" ??! On pense vraiment à des trucs débiles dans ces cas là.
Dimanche 6 heures du mat. J'ai pas dormi. Pas plus d'une demi-heure. Vannée, je n'en peux plus, contractions toutes les 5 minutes, enfin je me lâche sur le bouton d'appel.
Cette teigne d'infirmière met trois plombes à arriver. On descend. Monitoring, examen. "Vous allez entrer en salle de travail".
Sauf que la sage-femme, elle ne me plaît pas trop. Elle a l'air de trouver que mon examen clinique passe avant le fait d'appeler mon amoureux. Je ne suis pas d'accord du tout.
7 heures, L'Amoureux débarque.
Ca tombe bien, parce que je commence à déguster vraiment plus du tout pour rire.
Changement de sage-femme. Pour une plus sympa, ouf. Avec un peu de chance c'est avec elle que ça se passer, sauf si ça doit durer une douzaine d'heure. Ahah c'te bonne blague. Pas possible, non ? Si ?
10 heures, l'heure de la péridurale. Entrée en matière de l'anesthésiste : "excusez-moi, j'ai pris le temps de prendre un café, je finis ma garde avec vous et je ne voulais pas vous rater". Avant d'enchaîner sur "avant de faire le deuxième, vous aurez quelques kilos à perdre, hein".
Je me demande si c'est une stratégie pour que je sois trop énervée pour penser à ce qu'elle me fait. Sans doute. Sinon ça voudrait dire qu'elle est vraiment au degré -500 de la psychologie de base...
10h15, le meilleur moment de ma vie. Le petit coup de morphine qui fait planer. Finalement vous savez quoi ? Je suis heu-reuse. Hilare, aussi. Tout va bien.
10h30, ah ben dommage, c'est déjà fini. Enfin j'ai plus mal, c'est déjà ça. J'en profite pour dormir une heure.
Plus tard : dès que L'Amoureux tourne les talons pour une pause pipi ou cigarette, je croise tout ce que j'ai comme doigts mobiles pour qu'il revienne avant que. Mais pas besoin de croiser, rien ne se passe.
Deuxième coup de péridurale en début d'après-midi, qui ne marche que d'un côté.
14h00 : en apparté à mon amoureux : "en même temps s'ils voulaient me faire une césarienne, on serait débarrassés, parce que là, le temps commence à être long".
16h15 : La sage-femme m'annonce qu'elle va accoucher la dame d'à côté et qu'après c'est mon tour.
16h40 : Elle revient. Qu'on m'amène la salope qui a accouché en 25 minutes. De suite. Il me faut quelqu'un à mordre.
Dernier shoot de péridurale.
16h45 : La sage-femme m'annonce qu'elle va "quand même" appeler l'interne. Quand même ? Oui parce qu'elle pense que ça passe mais qu'elle a comme un doute, là, tout de suite. Angoisse.
Et puis je n'ai plus la notion du temps. Une armada débarque, sage-femme, deux toubibs, quelques infirmières.
Je pousse. Apparemment bien malgré mon remarquable absentéisme aux cours de "j'échauffe mon périnée entre copines".
Sauf qu'à un moment on me dit de tout arrêter. Je sens, sans la douleur, mais avec une putain de sensation, la coupure. Forceps. L'Amoureux est blanc à côté de moi, j'essaie de lui jouer à la de Funès (regarde moi dans les yeux), mais je dois manquer d'humour et de capacité de conviction, visiblement. Je sens dans son regard que c'est aussi pire que ce que je ressens.
17h25 : Cro-Mignonne est née. Tout va bien pour elle.
Pour moi : hémorragie. Montée à 40 de fièvre. Coutures. Douloureuses. L'Amoureux participe aux premiers soins de sa fille toute neuve. Je double mon temps de surveillance dans la salle de travail. En profite pour appeler Maman. Inquiète. Mais qui me demande "mais quand même, tu es contente ?" Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. A en croire les photos, je sais a posteriori que oui, je l'étais.
Puis finalement, on me remonte.
J'ai de la chance, je suis un cas difficile. Du coup, j'ai droit à l'une des rares chambres seules.
Je suis épuisée. L'Amoureux prend presque à ma place la décision de laisser Cro-Mi à la nursery. On vient la chercher vers 22 heures et je vis mon premier déchirement de mère.
D'autant qu'une partie de la nuit je l'entends pleurer. Et je m'en veux. Soulagement, à 6 heures, quand on me l'amène pour son premier bib avec maman.
Dormi quelque chose comme 5 heures sur l'ensemble de mon séjour. Enervée par les conseils contradictoires autant que péremptoires du personnel environnant.
Par la revêchitude des infirmières de nuit.
Puis retour maison. Quelques désagréments encore, I love les infections nosocomiales, entre autres.
Cro-Mignonne est de nature plus heureuse. Très vite la trace des forceps disparaît. Le cordon tombe. Elle démarre sa vie et je peste contre mon fondement.
Il a fallu un mois, un mois où j'ai morflé comme une dingue avec le sempiternel "mais c'est le baby blues" qui te ne te fait aucun bien à ton mal au cul à toi que tu as. L'énorme coup de fatigue à la fin du premier mois. Et puis tout un coup l'émerveillement qui arrive à se faire entendre dans un peu plus de disponibilité. Physique, surtout.
Et maintenant, le pire, c'est que je commence à comprendre qu'il est possible d'en refaire après.
Drôle de machine que l'humain.
Mais pour toutes celles qui veulent vraiment vivre ça "à 100%", je dirais qu'on a bien de la chance de pouvoir s'épargner un peu de souffrance, un peu d'énergie, pour pouvoir en faire profiter notre bébé après. Que du coup, si deuxième il y a, je confirme, elles joueront sans moi.
Ca valait la peine, hein. Sauf que, boudiou, si un dieu existe, c'est un homme et il n'a jamais accouché, l'enfoiré.
Commentaires
Vu le titre, as-tu pu voir le docteur mamour? :-P
tu es aussi jolie que Meredith quand tu souries à l'objectif, tu sais, heureusement que Dr Mamour n'était pas là, il serait tombé amoureux ;-)
très jolie note aussi, on souffre en la lisant T-T
(est-ce que c'est une manière subtile d'annoncer que vous allez lancer le deuxième en orbite ?) :-PP
Hé bé ! Quelle aventure.
La péremptitude du personnel hospitalier me fait craindre de grands moments d'échanges sympathiques lorsque notre tour (ou plutôt celui de Chérie) viendra... Comment dire ? Ton histoire me semble de taille à lui faire perdre sa, heu... "diplomatie légendaire" :))
Je m'imagine par avance en train de rentrer la tête dans les épaules au moment ou quiconque lancerait d'un ton badin "faudra perdre 2,3 kg pour le prochain, hein ?", me préparant à une réponse bien fine du type 'retour de service', ciselée à la tronçonneuse par ma p'tite chérie....
Enfin, ce qu'il faut retenir, c'est la joie des moments qui suivent et ton sourire sur la photo ;-)
j'ai accouché deux fois dans un hosto qui respecte les mamans et les bébés, et où TOUT le personnel est si adorable que tu as presque envie de revenir tout de suite faire un autre bébé avec eux. et ils doivent être briefés, car ils disent tous la même chose (pas de contradictions) et principalement, on t'explique que c'est comme toi tu le sens !! ça n'enlève rien à la douleur (épisio/hémorroïdes, merci) par contre je fais partie des pénibles qui accouchent en 6 heures sans avoir vraiment très mal, la première fois j'ai demandé la péri à 9,5cm -avant c'était supportable et j'avais surtout la trouille de la fin- (ce qui était une erreur mais la parturiente étant reine, on me l'a faite tout de suite) et la deuxième fois, j'ai évité de refaire la même gaffe et la naissance a été plus rapide. il faut dire qu'ici on est assisté d'une kiné pendant les moments difficiles. donc il n'est pas question de souffrir gratuitement ou d'épuiser son énergie, c'est juste que pour certaines, ça fonctionne mieux sans. pour moi le confort c'était le droit de marcher et terminer le travail dans la baignoire = + rapide je suis française mais je suis bien contente d'habiter en Belgique quand je lis des trucs pareils. J'espère tout de même qu'il existe en france des maternités humaines... et je ne vois pas trop pourquoi ça ne serait pas possibe ? ça ne nécessite pas un plateau technique, juste des gens souriants et bienveillants.
+ on économiserait à mon avis énormément de "dégats" pour la suite, toi qui parlait d'énergie à préserver...(j'ai jamais eu de post partum, peut etre que j'ai trop de bol, mais m'est avis que les conditions de la naissance jouent énormément sur les suites - premier mois atroce physiquement + des enfants qui ne font pas leurs nuits avant deux ans, sur les rotules, je le suis aussi.) j'ajouterais que le soutien de la famille est essentiel aussi après (càd, en cas de famille pénible, qu'elle peut aussi soutenir en restant bien loin, moi qui suis assez isolée, on m'a foutu la paix)
après tout ça, bonne route avec cro-mignonne (cro mignon comme surnom) :-PP (désolée, me suis un peu lâchée mais le sujet me révolte...)
Lo, j'aurais préféré le docteur Ross !
tirui, ah nan, là on n'est pas tout à fait prêts ! Merci !
sLeAbO, oui c'est ça qu'il faut retenir et ça prend très vite le pas ! Bonne route à vous, sur le chemin qui vous mènera j'espère un jour à cette belle aventure...
Clara (quel joli prénom !!!), merci de ton témoignage. Oui j'imagine qu'il existe des maternités plus... ouvertes en France, mais comme on ferme de plus en plus de petites maternités pour les grouper vers des gros hôpitaux...
Je dois dire à leur décharge que j'ai fait partie, après 9 mois hyper facile, des accouchements compliqués, et qu'il y a un moment où on ne peut plus tergiverser.
Avec le recul, ce qui me semble le plus dur c'est l'isolement : les nuits seules avec pas une épaule sur qui s'appuyer parce que les papas ne sont pas autorisés à rester...
Enfin...
Merci pour ton commentaire en tout cas !
Pourrait-on me dire pourquoi je n'arrive plus à "desserrer" mon bas-ventre ??
Je note tout de suite sur mon calepin : Avant de faire un bébé, acheter une maison à deux étages. 2 semaines avant la date prévue : Monter et descendre 97 fois les escaliers/jour. Ré-affûter mes réponses version tac-au-tac. Apporter une photo de moi en taille manequin, pour montrer aux éventuelles pétasses que tout est possible !
Dernière chose : Tout oublier dans les yeux de mon bébé...
Touchant récit, révoltant aussi et malheureusement tellement fréquent ! Clara a tout à fait raison et je ne vais pas rajouter. Je voudrais juste, au cas où ;) te donner ce lien vers une maternité privée militante, pour les bébés les mamans et les papas mais aussi pour l'ivg http://www.maternite-des-lilas.com/ Je la connais bien c'est pour moi une histoire de famille. Et même si ce n'est pas toujours la porte à côté, ça vaut vraiment le coup. Y'a des filles qui viennent de province pour y accoucher. Inscription à faire dès le début de grossesse, y'a pas beaucoup de places.
Sand, pas con, l'idée des deux étages : Ca servira une fois le bébé arrivé et qu'il ne fera pas ses nuits... :-E
Hihi, après ton commentaire, je m'attendais à quelque chose dans ce genre. Belle note. On s'y croirait. Mais tu a raison, on n'en parle bien que lorsqu'on a réussi à prendre de la distance…
Je n'insiste jamais assez sur le choix de la maternité. Pourtant, quand ça va mal, c'est là qu'on voit la différence… Tout ces détails qui n'en sont plus quand arrive le jour J. A la façon qu'on a d'essayer de vous faire passer une bonne nuit de sommeil avant…, à la prise en charge, à la présence ou pas d'un médecin même quand votre accouchement n'est pas particulièrement à risque (mais mon gynéco me disait toujours qu'il peut le devenir, on ne peut rien prévoir, l'art de l'obstétrique, c'est aussi de savoir improviser avec talent…)
Mais quand on est enceinte, on a tendance à s'en remettre en toute confiance à notre entourage.
J'ai traversé Paris pour aller dans une maternité. Rue Ponscarme quand on habite dans le 18e, c'est vraiment la galère pour y aller. C'est une grosse maternité, pas un truc familial, mais j'avais l'assurance que mon médecin, celui qui me suivait depuis plus de dix ans serait là (j'ai eu le bon goût d'éviter sa période de vacances à chaque fois), que le personnel serait au petit soin, que j'aurais une chambre seule, que je pourrais rester autant que je voulais et que je ne serais pas mise dehors parce qu'on avait besoin de mon lit si moi j'avais envie de rester. Et je suis restée, une semaine à chaque fois. Evidemment, quand on est mal, on se dit qu'on est mieux chez soi. Mais quand on est comme un coq en pâte, d'avoir tout ce monde autour de vous, ça vous permet de reprendre pied en douceur avant de se lancer dans le grand tête à tête et la course que devient immanquablement notre vie.
Pour Lou, j'étais au chomage, et chomage de pigiste, c'est pas la gloire. En plus, j'ai commencé à toucher les congés maternité un mois après la naissance de Lou… Je me suis endettée pour accoucher à cet endroit. Mais non d'une pipe, quand je lis ça… je ne le regrette pas.
Quant au deuxième enfant, on n'a jamais deux accouchement pareil. Alors ça sert pas à grand-chose de se baser sur le premier pour imaginer le second. Sauf en ce qui concerne le choix de la maternité.
Euh heureusement qu'on finit par oublier... Bonne journée. (k)
Sand, c'est la dernière chose qui soit la seule vraiment importante, et puis tout le monde n'a pas ma malchance, non plus !!
Naya, en bonne fille des 70ies, j'en avais entendu parler. J'y penserai le moment venu. ^^
sLeAbO, tu peux habiter 10 étages en dessous, tu l'entendras. Une sorte de radar...
Akynou, en fait l'hôpital près de chez moi a plutôt une bonne réputation (ils en "font" 2000 par an, des bébés !!!). Et je suis persuadée que du point de vue médical strict, ils ont pris de bonnes décisions. C'est le côté humain et accompagnement qui a pêché. Alors je suis un peu schizophrène. Je me dis que c'est un cas tout bête où une ou deux vie peuvent basculer, si on vit dans un pays où les choses ne sont pas si médicalisées. Alors je suis contente de leurs réflexes de médecins. Mais je me sens, maintenant, très cynique sur l'accouchement et je le regrette. J'aurais aimé avoir plus de ressources pour profiter tout de suite de ce qui se passait, sans doute !
Alors du point de vue humain, je suis pétard !
Maman a eu deux accouchements longs et pénibles, j'espère que si suivants il y a, les lois de la génétique ne me réserveront pas de mauvaises surprises ! On verra bien.
L'avantage c'est que maintenant je sais à quoi m'attendre. Et ça c'est une vraie force, je crois.
Ben, pas mécontente que tu ais attendu pour raconter, d'autant que pour moi ça c'est vraiment bien passé ;-), je le raconterai aussi un jour ...
Je fais partie de celles qui ont accouché sans péridurale. Non pour obéir à une quelconque règle, mais plutôt par curiosité, j’avais envie de sentir pleinement ce qui se passait dans mon corps. Evidemment que j’avais quand-même vu un anesthésiste avant, au cas où la douleur aurait été insupportable. Mais j’ai eu du bol. De toutes façons, j’ai su après que je n’avais pas le choix car mes deux enfants sont nés par le siège, et dans ce cas là, on faisait pas de péri pour les accouchements par voie naturelle. Et j’ai beaucoup plus souffert quelques jours après, quand l’épisio a craqué et qu’il a fallu la recoudre à vif, sans l’euphorie de la naissance. ppppp
Ce qui est certain, c’est que personne ne peut décider à notre place et que personne ne réagit de la même façon, c’est pourquoi il est difficile de juger.
Et même si je ne regrette pas du tout mon choix, j’aurais demandé une césarienne si j’avais du avoir un 3ème enfant dans les mêmes conditions. Avec 2 expériences, c’est bon, ma curiosité a été assouvie.
En tout cas, je suis bien contente que Cromignonne ait réussi à te faire un peu relativiser tout ça et que tu envisages une 2ème partie…
Et je confirme l’importance du choix de la maternité. J’ai accouché les 2 fois en pleine nuit, et j’ai pu avoir mon homme, la sage-femme et le médecin de mon choix
luciole, oui il y faut un peu de temps (et j'avais dit que je ne raconterai pas tant que vous ne seriez pas toutes délivrées !)
swahili, quelle drôle de curiosité, n'empêche... :-E
C'est bien d'avoir pris le temps de rassembler tes souvenirs pour raconter, et en plus ça n'empêche ni les jurons ni l'émotion de nous gagner ! Et, comment dire, on ne t'a jamais dit que tu avais un faux air de Christina Ricci ?
Heureusement, on finit par oublier la souffrance, les inquiétudes et la fatigue...il suffit de croiser un regard et tout s'envole, de sentir la chaleur d'un petit corps contre soit.
Anitta, ah non ! J'avais eu droit à Drew Barrimore et à Kate Winslet ! Mais la référence est chouette aussi, merci !
Phany, oui le corps humain est programmé pour l'oubli, heureusement !
c'est normal si je pleure?
Vous embrasse fort!!!
Ce que je voulais dire c'est que pour moi, un hôpital ou une clinique de qualité c'était le côté médical, bien sûr, mais aussi le reste… Je ne conçois pas l'un sans l'autre. Nous ne sommes pas des animaux et on a le droit à de la considération, pas seulement à de la technique. ;-)
En région parisienne, tu n'as plus de petites maternités à risque. Elles sont toutes techniquement irréprochables. Parce qu'avec la concurrence, les exigences techniques et sanitaires, et les investissements que nécessite un bloc digne de ce nom, elles ne peuvent plus se permettre l'amateurisme d'accoucher quelques femmes de temps en temps.
La maternité où j'ai accouché fait dans les 1500 accouchement par an. Mais elle ne fait quasi rien d'autre. Et sa communication ne se contente pas de ce chiffre magique. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir comment mon gynéco parle de son équipe, de ce qu'il en attend, de comment doit être vécu un accouchement pour voir la différence. Dans un cas, tu as l'abattage, techniquement de qualité, de l'autre, la condition humaine aussi techniquement de qualité. Et là, c'est une question d'équipe, pas de privé/public.
Tant que nous nous satisferons d'avoir l'abattage techniquement sécure et n'exigerons pas en plus la qualité humaine, nous ne risquerons pas de l'obtenir… Nous ne sommes pas condamnées à accoucher dans la douleur et nous avons le droit d'exiger qu'il en soit autrement. Et de savoir le dire, sera ta force la prochaine fois.
Très franchement, quand une maternité dit qu'elle fait 2000 accouchement par an et s'arrête là, j'ai envie de demander : "Oui, mais encore. Ce n'est pas un argument suffisant.”
Nous aussi on t'embrasse, ex nam-nam.
Akynou, oui, c'est exactement ce que j'ai eu envie de leur dire "oui, mais encore" !
Je trouve qu'il faudrait généraliser des structures "pour la naissance", où il y ait des kinés, des gens qui apprennent à se relaxer, pourquoi pas de la sophrologie, aussi, ou quelque chose qui aide à "dompter" son sommeil. Un endroit où les papas soient les bienvenus, les grands frères et soeurs aussi. Enfin je rêve peut-être un peu, là, vu l'air du temps...
Eh bien, Anne, moi qui t'avais l'an dernier promis quelque amusement et joyeusetés quand on en parlait ici et chez Vroumette au milieu de ses histoires de séduction et de slip filet, je n'imaginais toutefois pas que tu allais en voir à ce point de toutes les couleurs, et je l'aurais encore moins souhaité... Me voilà bien marri. :-?
D'autant que pour les trois miens, avec ou sans péridurale mais dans tous les cas sans autres accessoires, ben à chaque fois, j'te jure, j'ai rien senti... []
@sLeAbO :
Ouais, dans ces cas-là, tu peux toujours le balancer dans l'escalier ppppp
Attendez, là... Pour choisir un(e) hôpital/clinique pour accoucher, on en démarche plusieurs, comme les constructeurs, banque et agent immobiliers ??? :-x
Naan ??!! Il y a des commerciaux là dedans ? Je n'avais jamais pensé à ça...
Et sinon, swâmi, je pense avoir trouvé plus ignoble que moi, hinhinhin 8-I
je suis d'accord avec akynou, le côté médical compte, mais le côté humain encore plus. C'est quand même un moment unique dans ta vie!
Punaise, tu as vraiment jonglé, je comprends pourquoi tu as tardé à tout raconter. Heureusement que tout se termine bien. Déjà l'anesthésiste, rien qu'à te lire, j'ai envie de le baffer. Tu es en train de douiller, et lui te sort la vieille phrase qui n'a rien à foutre dans le contexte. C'est minable.
Il existe des maternités qui font beaucoup d'accouchements, et qui respectent les femmes et les bébés. j'ai un copine qui a accouché aux Lilas alors qu'ils habitaient à perpét, et ça l'a fait.
Pour moi, le premier accouchement a été le moins douloureux physiquement, mais j'ai mis des mois et des mois à me remettre de cette naissance.
Et pour les conseils à la con du personnel, contradictoires, infantilisants, culpabilisants, j'y ai eu droit, à 31 ans avec 3 accouchements derrière moi, j'ai été au bord du pétage de plombs. En fait, on ne faitpas assez ce qu'on devrait faire,c'est le bouche à oreille (j'ai des adresses où ne pas aller) :-P
En tout cas, tu as une petite merveille, merci de nous avoir fait partager le moment de sa naissance (euh ça fait quoi de perdre les eaux alors???) (k)
Quel beau récit, plein de vie :) Parce que même la douleur, c'est de la vie ^^ Ca me donne envie de faire une retour sur l'arrivée de ma pioute, dis donc :)
PUTAIN DE BORDEL DE MERDE
le commentaire qui tue de l'anesthésiste! ppppp
Non mais personne n'a jamais osé me la faire celle là, et il faudrait bien voir, et catheter ou pas catheter, je retourne une mandale et POINT BARRE! Non mé je rêve. En plus ça soulage de taper sur un con quand tu as mal :-E
Pour le reste mais je COMPATIS, j'ai accouché de ma fille entièrement à poil, branchée de partout (péri, perf, monitoring, et tensiomètre) que j'emmêlais les fils, avec une péri ratée, une sage femme odieuse (mais vous ne pouvez pas avoir mal, vous avez une péridurale! et autre poussez voyons, vous êtes entrain de faire du mal à votre bébé)un gynéco appelé en urgence aussi, qui a farfouillé trois plombes pour trouver les forceps et a entaillé le front de ma louloute, une étudiante qui m'a recousue l'épisio n'importe comment, ça a lâché, 6 mois pour que ca se referme à la barbare, et une hémmoragie, une piqure d'anti-D catastrophique, et un retour de ma puce née à terme en couveuse (pas DU TOUT stressant, non non).
Bah tu me croiras ou non, j'y suis retournée pour mon fils, et j'ai eu un accouchement parfait :) Tout dépend de l'équipe sur laquelle tu tombes en fait, je pense.
Par contre je change d'hosto pour Zizi2, sinon il y a une infirmière de nuit qui risque de mourir à coups de tongs dans ses gencives de grand cheval stupide :-PP
Pour la péridurale, je pense que c'est vraiment un choix personnel, et comme à chaque fois, je trouve aussi stupides celles qui disent "mais faut ABSOLUMENT la péridurale" que celles qui disent "mais ATTENDS faut accoucher NATURELLEMENT", c'est comme les combats nichons/bibs, c'est crétin, chacune fait comme elle le ressent, vouloir imposer ses idées, c'est con. Et je t'avoue que si je ne raterais pour rien au monde ma visite du 9ème mois chez l'anesthésiste, il est POSSIBLE que je refuse la péridurale au dernier moment. (j'avais déjà demandé à ce qu'on me la baisse au minimum pour l'expulsion de mon fils, sinon il serait né pendant que maman piquait le roupillon du siècle ahem)
36 15 MY LIFE OVER T-T
ah et oué, comme Alix, ça fait quoi de perdre les eaux??
J'aimerais bien que ça m'arrive ce coup ci, quand même :-E
Pinaise, en lisant les autres commentaires en diagonale, je m'aperçois que ce que je retiens du récit, c'est la joie liée au bébé, qui finit par relativiser le reste. Du coup, je me rends compte que j'ai eu tellement de chance en vivant un accouchement médicalement idéal que j'ai sans doûte du mal à bien appréhender l'idée de la douleur...
(je me sens un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, là)
J'ai adoré , des souvenirs , la même couleur que Lamoureux a la vue d'un placenta que je n'aurai pas du apercevoir . Toutes ces heures , longues , de changement de gardes , de monitoring , de "Ah ... une contraction !!!" et de ces gentilles (et jolies) infirmières a mon chevet avec un yaghout et du jambon avant que je ne tombe dans les pommes . Et ma fille , 1mois en avance , qui est blottit au creux de mes bras , toute chaude , un parfum inoubliable ...puis les biberons qui s'enchainent ... Merci
Personnellement l'anesthésiste c'est mon plus beau souvenir de l'hopital... un mélange de Keanu Reeves et du Dr Kovac dans Urgences. Gnéééé :-PP
J'adore le "Et maintenant, le pire, c'est que je commence à comprendre qu'il est possible d'en refaire après." :-E
Pfiouuu rien qu'a te lire j'ai mal ! L'attente interminable, ne pas savoir quand ca se termine, je crois que c'est le pire pour moi ! Bizzz a toutes les meres
swâmi, Je me doute que tu ne me le souhaitais pas, voyons !! Ca veut donc dire que personne ne t'a broyé la main, ce qui est plutôt bon signe !
sLeAbO, ah mais la santé, c'est un vrai créneau porteur, tu ne savais pas ?!
Alix, ça fait trembler les genoux en se disant "ah yapu moyen de reculer là". Sinon imagine faire pipi des litres sans que ça s'arrête (sauf si le bébé vient colmater la brèche avec sa tête), voilà l'idée ;-) Quant à l'anesthésiste, "le pire", si j'ose dire, c'est que c'était une femme :-?
isadora, alors la douleur, c'est la vie, mais ne pas avoir mal, ça ne veut pas dire être morte, hein ! Alors la prochaine fois je ferais bien l'option sans douleur !!
a n g e l, huhu, copine de boucherie !! Oui, question d'équipe, beaucoup, et c'est dommage. Dommage qu'il faille un coup de bol pour tomber sur des gens biens... menfin ! En tout cas, j'espère que zizi2 sera aussi cool que son frère !
Ben non, isadora, attend, heureusement que tout le monde n'accouche pas comme dans un film catastrophe !
Pas de quoi, Dadou !
heidi, j'avais demandé George (Who else ?) mais il était pas dispo, du coup ils m'ont mis la doublure de Kerry Weaver, les cons. Mais celui qui a pris la suite, il était du même pays que Kovac, ce qui m'a bien fait rigoler. Sauf que moins beau (oui j'ai regardé sa tronche malgré la douleur, quoi ??!!)
Pods, oui moi aussi, ne pas savoir quand ça s'arrêterait, c'était un truc qui m'a pesé !
beh tu sais ceci dit, j'ai accouché au même endroit la deuxième fois, mais j'avais mon DOSSIER pour moi, et ça pinaise, je crois que ça fait la différence: quand ils savent qu'ils ont merdé une fois, ils font grave gaffe à te chouchouter! Un exemple: première fois recousue par une étudiante, horrible, deuxième fois recousue par la sage femme, qui y a passé 30 minutes montre en main, en n'arrêtant pas de répéter: ne vous inquiétez pas, je vous fais ça au petit point, ça ne lâchera pas! :-E
C'est marrant je n'ai même pas envie de te raconter les miens d'accouchements :-PP allez juste la sage-femme qui me rentrait le coude dans le ventre pour pousser ma fille vers la sortie et les forceps pour mon fils mais là je ne voyais rien et mon homme s'est tenu prudemment vers ma tête ! Alors arrivée au 2ème, j'ai jugé prudent d'arrêter et n'ai jamais eu envie du 3ème !
Oh! Quel récit émouvant...Et malgré tout, j'ai un peu honte de le dire, il y a des moments (notamment dans l'attente) où j'ai revu le fameux épisode de Friends et l'accouchement de Rachel...On a les références qu'on peut, vraiment, j'ai honte ;-) Je t'admire d'avoir si bien su le narrer, et l'émotion qui transperce de tes mots est puissante, vraiment... Merci de nous faire partager ces instants, j'ai beaucoup entendu parler de la "capacité d'oubli", même après des accouchements traumatisants, comme tu dis, on est bien fichus...Mais surtout, je t'admire d'avoir repris pied avec une telle force, et vous souhaite encore à tous trois plein plein de sourires et bonheur, maintenant que tout ça est derrière vous :)
Je ne peux m'empecher de trouver les histoires d'accouchements passionantes. C'est un peu comme les histoires d'amour, chacune est differente mais l'issue est toujours la meme. J'ai eu 4 enfants sans epidurale ou autre anesthesie. La douleur c'est quelque chose de personnel et on ne peut pas dire que j'ai vraiment ressenti de douleur jusqu'au stade de l'expulsion.
a n g e l, j'adore le coup du "DOSSIER" ! Enfin 30 minutes de couture, arrrrrg aussi, si la péri commence à ne plus faire effet :-/
Madeleine, le coude dans le ventre, j'ai eu aussi, mais va comprendre à côté du reste, ça m'a semblé mineur :-E T'as raison dis donc, spa juste !
Flloh, ah mais j'assume mon côté Rachel, hein !! No uterus, no opinion !
Nathalie K., tant mieux pour toi ! Mais 4 !! Boudiou quelle santé !
Puisque Dieu est partout, il a probablement assisté à l'accouchement de maman-Dieu. J'en tire la conclusion qu'après ça il a décidé de nous éviter ce moment. T-T
Mais bon... En même temps. On ne vit pas non plus de la même manière les 9 mois de pré Cro Mignonitude ni l'instant de la 1ère rencontre.
Joli post en tout cas (malgré les Godzilla des maternités) :) .
Lire ton expérience fait remonter une foule de souvenirs. J'ai détesté la péridurale, je regrette de l'avoir prise. Je ne voulais pas mais mon homme m'a convaincu, il ne supportait de me voir souffrir. Mais la péridurale reste un souvenir dégeu, j'ai fait une suite de réactions horribles, convulsions, impression de devenir légume, difficulté à respirer, car elle était montée plus haut que la poitrine. L'arrêt des contractions qui rend l'accouchement plus long, bref, si j'avais su j'aurais essayé sans et de toutes façons le temps que j'accouche, elle ne faisait plus variment effet!
J'ai échappé au forceps mais pas à la coupure "de bord en bord" comme ils disent ici, heureusement j'ai été bien recousue mais j'ai attrapé la mort le jour même où j'ai donné la vie. Quelques jours plus tard, si ce n'avait pas été de la vigilance de l'infirmière qui faisait les visites à la maison, ma fille n'aurait pas eu de mère. Retour en urgence à l'hopital 5 jours plus tard en septicémie avec une endométrique aigue (infection grave de l'utérus), il parait que c'est rare même si cela reste encore la première cause de mortalité maternelle. J'imagine que dans bien des pays pauvres les femmes qui attrapent cette cochonnerie n'ont pas ma chance! Voir la mort après avoir donné la vie m'a donné tout un choc. Une année pour retrouver toute mes facultés et dans tout cela toujours se dire que ce qui compte c'est ce petit bout de chou qui pousse magnifiquement bien. Je reste avec l'impression que mon accouchement aura été un échec mais ma fille est une réussite, c'est ce qui m'a permis de tenir durant ces mots difficiles. je ne me souviens plus vraiment de ses 3 premiers mois perdus dans une brume de maladie! Au final l'épisiotomie c'était presque du pipi de chat comparé à ce qui a suivi et c'est sans compter l'horrible troisiéme trimestre et une prise de poids démentielle! Sur le coup la magie d'avoir réussi malgré tout à mettre au monde un enfant en santé était tout ce qui comptait et j'étais prête à recommencer. Puis au fur et à mesure que je me retrouve la santé, l'option du deuxiéme m'effraie. Maintenant que j'ai repris mes forces, que je fais fondre la graisse, l'homme commence à penser au deuxiéme! On voit bien que c'est pas lui qui les fait! Moi, je suis plus réticente, j'en veux un autre malgré tout mais avant cela je veux profiter un peu du fait d'avoir survécu à tout cela! Enfanter est un sacré don de soi et ce que l'on oublie de plus en plus en nos sociétés modernes est les risques que l'on prend lorsque l'on accouche. Pourtant, voir grandir notre petite merveille est un tel bonheur! Je ne regrette rien de ce que j'ai du vivre pour y arriver et à chaque fois que j'étais à l'hopital, je remerciais le ciel que cela soit moi plutot qu'elle. Être mère est un véritable bonheur et je suis bien heureuse de pouvoir le vivre au jour le jour. Et je sais que l'on va réessayer pour un deuxiéme d'ici deux ou trois ans, parfois je trouve que c'est pas mal intense ce qu'une femme est prête à vivre et à sacrifier pour son enfant, cela me fascine, la force féminine n'en finit jamais de m'impressioner...
Au fait, je t'ai refiler une petite patate chaude cette semaine! ;)
LaVitaNuda, toi qui a suivi ça (les 9 mois de pré-cromignitude) d'assez près, tu sais que c'est aussi un chemin tumultueux et parfois, pas dénué d'une certaine douleur. Ton commentaire me fait penser à Renaud, dans la chanson "En cloque".
De tête
"Enfin c'qui m'désole C'qui m'fait du chagrin Quand j'regarde son ventre Et l'mien C'est qu'même si j'devenais Pédé comme un phoque, Je s'rais jamais En cloque".
Et je crois bien que si pour certains cette "envie" est un moteur pour écouter l'autre, il est aussi malheureusement à l'origine de la hargne de millions d'hommes qui, parce qu'ils se sentent dénués de ce "pouvoir", se revanchent en mettant les femmes plus bas que terre.
Alors que non, vous n'êtes pas dénués, la preuve, sans vous, on ne les vivrait pas, ces putains d'heures de souffrance ^^
Etolane, je me retrouve énormément dans ton commentaire. Dans la sensation d'avoir échappé au pire (même si d'un peu plus loin que toi), dans l'ambivalence "accouchement râté mais enfant réussie", dans ce que tu dis du deuxième...
Je crois que j'ai rarement lu ou entendu le récit d'une "jeune accouchée" qui résonne autant avec le mien, et ça fait beaucoup de bien, merci.
Bon, je vais regarder la pétaque, Isadora m'en a filé une aussi et je subodore que c'est sans doute la même !
Ben comme j'avais dû te dire, pour de multiples raisons j'ai accouché sans la "péri", sûrement parce que l'anesthésiste ressemblait plus à Dracula qu'à George! :-E
Le premier accouchement m'a laissé une impression assez choquante aussi, malgré le bonheur un peu abstrait sur le coup, comme toi… Pour le 2ème, tout changé: de lieu et d'obstrétricien -et même si en soi c'était physiquement plus compliqué: bébé en siège - je l'ai vécu complétement différement :)
Dire qu'il y a des femmes qui ont 6 ou 8 enfants, ou plus!!… Avec de "l'entraînement", ils sortent peut-être en 10 mn?!
Enfin, il ne faut pas abuser des bonnes choses! :-P
Billet fort "instructif" (?!), bien écrit et tout et tout, mais... bah, décidément, ça fout trop les boules ce film! Je serai jamais cap' d'aller l'voir! :-/ :)
fazou, j'ai le même frisson que toi au mot "famille nombreuse" !!!
Rose, j'espère que ça ne va pas te dégoûter sérieusement, quand même. Mais si, le jour où t'en auras vraiment envie, tu s'ras cap !
:) J'ai ressenti aussi cette même sensation parrallèle en te lisant. Je ne connais personne qui a enduré ce que j'ai vécu (ben oui cela arrive à 4% des femmes qu'il parait mais bon quand c'est ta pomme ça fait moins rare d'un coup!). Parfois j'envie avec rage celles qui accouchent "comme une lettre à la poste". Mais bon, depuis des mois, je travaille à ne pas laisser ce sentiment d'échec m'envahir trop profondément car ce serait ne pas reconnaitre la chance que j'ai d'avoir un enfant en bonne santé et c'est quand même ce qui compte le plus... ^^
Etolane, il me semblait avoir été très vite philosophe et me dire que de toute façon, ça n'était pas ma faute ni celle de personne.
Et puis le gynéco qui fait le contrôle deux mois après l'accouchement, qui était celui de ma mère, m'a plombé le moral en me disant (alors qu'il était à mille kilomètres des lieux de l'action le jour j et que c'était la première fois qu'on se voyait) "ah oui, un classique, vous ne pouviez pas pousser à cause de la péridurale".
Je lui aurais fait bouffer ses couilles en salade sans sauce, d'avoir réécrit l'histoire comme ça...
Mais comme tu dis, ce qui compte le plus, c'est le résultat ! (Et il est magnifique dans nos deux cas !!)