J'essayais l'autre jour de faire comprendre la vacuité d'un "si".

"Si je n'avais pas fait ça, j'aurais sans doute..."

"Si je ne t'avais pas rencontré..."

Sauf que le si est conditionné par le fait de n'avoir pas vécu quelque chose qui a contribué, ou contribue encore, à ce que nous sommes au moment même où nous le prononçons.

Et qu'il n'est pas impossible d'imaginer que "si" on avait pas vécu ces choses-là, on serait à mille lieue d'avoir ne serait-ce que l'idée d'énoncer ce "si".

Conditionnel.

Comme la liberté du même adjectif.

Parfois je me dis qu'il faudrait bannir le conditionnel de la langue, histoire de ne raisonner que sur des postulats avérés.

Ca serait un chouïa plus simple, il me semble, certains jours.