Le matin, en sortant du parking, je croise le flot des voyageurs qui sortent des transports en commun. En voilà un exercice périlleux !

Nous sommes, de part et d'autre, plus ou moins pressés, plus ou moins réveillés, plus ou moins de bonne humeur.

Il y a des jours où le croisement se passe sans complication, fluide tout va bien.

Il y a des jours où je dois me transformer en Jonah Lomu pour percer les défenses ennemies et parvenir entre les deux poteaux (sauf que lui, il n'a pas 54 marches à se taper entre les deux piliers, alors qu'il est bien plus sportif que moi, c'est injuste...).

Il y a des jours où des éclairs de vie rendent ces moments cocasses. Petit entrechat esquissé pour s'éviter, sourire, ou regard connivent, parfois même un "bonjour !".

Alors je me dis que c'est peut-être Maurice qui vient d'arriver à destination et qu'on va se retrouver sur nos blogs respectifs quelques heures après ?

Il faut slalomer aussi entre les jeunes gens et jeunes filles qui veulent absolument m'offrir un journal dont je ne veux pas, parfois des touristes matinaux ou des gens en attente d'un rendez-vous en retard, plantés fermement sur le Parvis ou tournant en rond le portable à la main.

Longtemps j'ai pensé que La Défense était un lieu de non-vie. Et puis j'ai changé d'avis.

Parce qu'au fond, presque tous les jours un petit "accroc" dans le train-train des travailleurs de nos grandes tours me fait rire ou sourire, et que ça, si c'est pas la vie, ça y ressemble quand même beaucoup.