Il y a quelques jours en descendant mes copieuses marches, je me suis retrouvée, cette fois bien contre mon gré, dans le champ visuel et photographique d'un Roméo-Touriste en train d'immortaliser sa Juliette au pied du monum'.

D'un geste je me suis excusée et continuais la descente quand, à grands renforts de signes et cris joyeux, il m'a fait comprendre qu'il fallait que je m'y colle pour les prendre en photo.

Je lui devais bien ça alors j'ai saisi son appareil.

Je trouve ça touchant comme, dans un monde où on ne vit que par l'obsession de la sécurité, il y ait toujours plein de touristes pour vous confier, sans le moindre état d'âme, leur appareil photo, objet précieux par sa valeur matérielle et par les souvenirs qu'on y enregistre.

Bref, il a monté des marches, s'est installé près de son amoureuse et ils ont pris la pose, tendrement enlacés.

Et j'étais émue pour ce Roméo et cette Juliette, pas très glamour, parlant un idiome incompréhensible et à mes oreilles disgrâcieux, mais si amoureux et si contagieux dans leur joie d'être ici.

J'aurais voulu en prendre à témoin ceux qui trouvent encore que la Défense est un lieu de non-vie, tiens !