Avec le tempérament... euh... spontané, mettons (que personne n'insiste pour trouver le qualificatif idoine, merci) qui me caractérise, même avec mes plus proches, il peut y avoir des discussions qui montent dans les décibels.

Quand il s'agit de politique, notamment.

Et l'autre jour je me faisais la réflexion que pour certains, il vaudrait mieux ne pas savoir quel bulletin ils vont glisser dans l'urne. (Quand ils ont la chance de mettre un bulletin dans l'urne et pas, comme nous, d'appuyer sur un bouton).

Parce que ça serait un coup à remettre une amitié entière en question, ça !

Vous imaginez, vous, que quelqu'un qui vous est si proche vous annonce un jour qu'il vote avec conviction pour l'ennemi juré numéro 1 (ou même 2 ou 3) ?

Ainsi, dans les gens qui m'entourent, il y a ceux pour qui je sais, peu ou prou, et que ça va bien et qu'on ne s'arrachera pas la tête !

Et puis d'autres pour lesquels je me dis que finalement, il vaut mieux ne pas savoir...

Pour finir, quelques lignes d'un blog dont on parle beaucoup et dont la tournure vaut probablement ce qu'en aurait dit l'original, sur le fond comme la forme :

"Vous le savez, je crois que les forces de l’esprit sont le sel de la terre. Ce qui est semé finit, tôt ou tard, par pousser, éclore, nourrir les forces de la vie. Je ne crois pas que les hommes naissent mauvais ou bons. Je ne crois pas qu’ils naissent pédophiles ou suicidaires. Celui qui professerait une telle Humanité ne pourrait que s’exposer au ridicule. Celui-là ne pourrait se réclamer ni de Jaurès, ni de Blum. Celui-là serait doté d’une âme mystique, mais serait dénué de ce cerveau rationaliste qui permettait à Montaigne d’avancer. Celui-là ne serait pas un marcheur, enclin au questionnement de l’Homme. Celui-là serait une créature immobile et recluse, apeurée et dangereuse. Celui-là ne pourrait aspirer à orienter ses desseins vers l’universel. Celui-là, s’il existait, serait indigne."

(Blog François Mitterrand 2007), billet du 8 avril 2007