Entre l'immeuble de Mary Poppins et le nôtre, il y a un square. Celui là même où se déroulaient d'immenses farandoles et réjouissances après les victoires de la France lors de la coupe du monde de foot, cet été.

Ce square je le traverse tous les soirs pour aller chercher ma fille. Fonction du temps et des journées qui rallongent, il est plus ou moins animé.

Ces derniers jours, avec le beau temps, même en fin d'après-midi il reste plein de vie. Les tout petits jouent près de leurs mamans, patouillent dans le sable. Les un peu plus grands en font le tour à vélo (c'est vite fait !) ou improvisent des parties de foot. Les encore un peu plus grand s'y retrouvent dès la sortie du collège en longs conciliabules.

Il y a des groupes de mamans, d'autres plus isolées, on devine une histoire compliquée derrière ces alliances, des timidités, aussi, des discussions sans fin sur la vie du quartier et untel qui fait ci et unetelle qui dit ça.

Et puis hier soir, il y avait des tables de jardin. Deux rangées de cinq ou six tables avec des chaises de part et d'autre.

Rien à voir avec la fête des immeubles alentours.

Mais visiblement un "Club des Papys" qui avait passé une partie de la journée à s'affronter aux échecs.

J'aime cette traversée de fin de journée, me mêler le temps de quelques pas à cette population disparate, qui cohabite entre cris de joie et rires des enfants (et parfois des engueulades "zyva, y a péno, là").