Vu mercredi soir la fin d'une conférence sur la génétique, tout à fait intéressante, diffusée sur France 5.

Quelques phrases qui "sonnent" limpide : l'individu est un artifice créé par les gènes pour pouvoir se reproduire. Ah tout de suite on relativise les petites misères du quotidien, n'est-ce pas ?

Et puis aussi, une hypothèse qui dit ceci : la pensée est un épiphénomène dans l'évolution. A tel point qu'elle pourrait être la cause de l'extinction de l'espèce concernée. Car plus on a de temps pour penser à soi en tant qu'individu, moins on fait d'enfants, jusqu'à passer la barre fatidique des 2,2 enfants par femme qui permet le renouvellement de l'espèce génération après génération.

C'est sûr, sans la pensée, ou alors juste la conscience et l'instinct de l'espèce, rien de plus, la vie serait bien plus facile, moi je vous le dis.

Ou alors être un tas de pierre. Celui qui de toute façon ne ressent rien s'il est éparpillé. Au lieu d'être l'instrument qui décide s'il doit balancer un bon coup de pied dans le tas de pierre, ou la main qui va les saisir une à une pour (re) construire le mur.

Beaucoup plus simple.

En même temps le libre-arbitre, c'est vraiment une notion passionnante, je trouve. Et puis occuper sa vie à d'autres choses qu'à des fonctions vitales, c'est une façon parfois difficile mais quand même intéressante de passer le temps.

Il suffit d'être convaincu, au fond, que tout ceci est "cerise sur le gâteau".

En tout cas cette conférence était absolument passionnante et Pierre-Henri Gouyon s'est prêté avec talent et intelligence à cet exercice de vulgarisation. Avec ce qu'il faut d'humilité face aux grandes questions philosophiques et beaucoup de passion pour ce qui concerne la partie scientifique et éthique. Merci à lui pour ces minutes télévisuelles de qualité !