CA SE PASSE PRES DE CHEZ VOUS
Par Chiboum le vendredi 14 septembre 2007, 08:00 - Si on refaisait le monde ? - Lien permanent
Je referme le journal ce matin et... rien.
Comme il n'y avait rien ou pas grand chose ces derniers temps.
Rien ou pas grand chose sur un sujet qui devrait tous nous toucher.
Avez-vous lu le billet de Fauvette sur les mésaventures de sa belle-soeur ? Comment, jeune femme avec un bébé, on part régler un simple problème à sa banque, et on se retrouve accusée de vol de chèques, maltraitée par la police, réduite à ça : coupable et noire (ou coupable parce que noire ?).
Avez-vous lu le récit des tentatives d'expulsion de la famille Popov ? Comment sans sourciller on met une famille dont deux enfants, l'un encore bébé, en centre de détention avec en tout et pour tout un peu de lait pour la journée. C'est tout. Comment une famille d'apatride est envoyée à la mort quasi certaine parce qu'il faut faire du chiffre ?
Faire du chiffre. C'est la seule chose qu'on lit dans la presse, la volonté des pouvoirs publics de faire du résultat.
Mais il s'agit d'être humains, bon sang de bois. Au nom de quoi, de qui, traite-t-on les gens de cette façon ? En quoi est-ce glorifiant que de faire son chiffre en se conduisant comme un sous-homme, sans aucun respect de la dignité des autres ?
Je parlais avec papa l'autre jour, il me disait "au moins sous Vichy, ils avaient l'excuse de la pression de l'occupant, au moins pour certains". Et c'est vrai que là, tous seuls comme des grands, on se conduit comme des horreurs. J'ai honte. J'ai honte de savoir qu'on peut mettre des dizaines de familles désespérées dans des centres où on les traite encore plus mal qu'en prison (en taule, au moins, on bouffe...).
J'ai honte de me dire que ces gens qui ont fui leur pays en pensant qu'en France, on entendrait leur désespoir face aux guerres, aux dictatures, aux catastrophes qui déciment leur pays. Qu'au "Pays des Droits de l'Homme", il pourraient sauver leur peau, leur famille.
Vous savez ce que c'est, vous, de tout quitter, de tout abandonner, tout ce que vous avez construit, parce que c'est votre seule chance de sauver votre peau ? Et qu'un fonctionnaire lambda vous refuse le droit même de la sauver, cette peau.
On l'a fait. 53% d'entre nous ont autorisé, expressément, par leur vote, ces méthodes inacceptables. Peut-être qu'on a pas crié assez fort, peut-être que les bons messages ne sont pas passés mais on l'a fait. On a signé un papier en blanc à notre président et à ses ministres en leur disant ok. On savait. On savait tous que c'était ça, la méthode pour faire du chiffre et on les a autorisés à le faire. On a voté en notre âme et conscience. On a pas été assez nombreux à voter contre à tout prix.
Quand je pense à ceux qui ont accepté des missions, des ministères, des commissions, sous prétexte d'avoir une chance de faire de la politique autrement... Kouchner, Amara, les autres, vous arrivez, vous, à vous regarder dans la glace, le matin ? Vous les comptez comment, les gens, pour vous décharger la conscience ? Vous pensez en quoi, en dizaines d'unités nettoyés ? Plutôt qu'en nombre d'enfants expulsés ?
J'ai honte pour moi, pour vous. Et je vous jure avec toute la sérénité dont je ne suis pas capable que si un jour vous me demandez ma voix, je me souviendrai que vous étiez dans le gouvernement qui permettait ça. Jusqu'à mon dernier jour.
Alors maintenant ?
On attend 5 ans la tête rentrée dans les épaules en espérant que la foudre tombe à côté ? Ou on se donne une chance de pouvoir se regarder dans la glace, parce qu'on savait et que chacun avec nos moyens, on a pas laissé faire ?
Puisque la presse ne parle pas, parlons, nous, faisons passer le message. Il se passe des choses au pied de chez nous dont nul ne peut être fier. Des choses qui sont inacceptables. Des choses qui, si elles étaient pratiquées ailleurs, nous conduiraient à pointer du doigt l'infamie. Des choses qui font que n'importe lequel des pays dans lequel nous intervenons au nom de la démocratie devrait se tordre de rire sur l'air de l'hôpital qui se fout de la charité.
Commentaires
... (Je continue dans le contributif, vois-tu :))
Tout ça pour dire que j'ai tenu à peu de choses près le même discours hier dans un moment de découragement. Ca me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à "m'indigner". Parce qu'ici ça semble normal à tout le monde. Ben oui, "c'est la loi, hein"
Je comprends Raphaëlle, j'ai ressenti la même chose que toi après avoir écrit ce billet hier, et avoir lu des choses comparables ailleurs.
Attends un peu, dans quoi, 2 ans ?, tu mettras ta fille à la maternelle, où elle cotoiera des enfants dont les parents rasent les murs de peur qu'on les dénonce.
Avec RESF sur l'école de ma fille, je suis en contact avec une maman qui vit en France depuis 7 ans, dont le fils est né ici et à qui la préfecture ne prend même pas la peine de répondre ( pas oui ou merde, rien !) à ces courriers depuis juin 2006. Quinze mois, deux dossiers déposés, plusieurs courriers de relance et une consigne visiblement de ne pas répondre.
Et y en a qui arrivent à se regarder dans la glace ?
Et tiens, pendant que tu es dégoûtée, j'ajoute l'indifférence de ceux qui détournent les yeux pour ne pas voir la détresse de ces familles qu'ils croisent tous les jours…
Je ressens une telle impuissance quand je vois à quel point le sort de gens, d'êtres humains juste comme nous, indiffère la plupart de mes collègues, par exemple...
Je me méfie toujours des comparaisons historiques, particulièrement la référence à Vichy. Il est toujours difficile de comparer deux périodes, encore plus quand c'est pour dire qu'une est pire que l'autre. Ca se fait, mais en prenant des précautions. Pour le reste, je suis bien sûr d'accord avec toi, et justement, la référence à Vichy, censée souligner l'inhumanité de la politique actuelle n'apporte pas grand chose. Ca me gène, c'est pourquoi je le dis, car on a pris l'habitude de faire cette comparaison à tort et à travers, galvaudant ainsi le régime de Vichy, tout en caricaturant à l'extrême le nôtre. Même si la politique actuelle est odieuse, on n'envoie pas les étrangers vers des camps de la mort pour les exterminer. On fait courir des risques plus que sérieux à certains, c'est sûr, mais c'est tout de même fondamentalement différent comme démarche. D'un côté, ça contribue à banaliser les crimes du régime de Vichy, de l'autre à caricaturer les fautes du nôtre. Attaquons cette politique pour ce qu'elle est, ça n'en aura que plus de force.
Fabrice, ajoutons, ajoutons, et ajoutons aussi un seau dans lequel gerber...
Anna, c'est quand même pratique cette capacité d'aveuglement dont est doté l'être humain, non ?
Gilles Aitte, ben je ne suis pas d'accord sur ton "c'est tout de même fondamentalement différent comme démarche". Pour un certain nombre de gens, les expulser c'est les envoyer soit à une mort quasi certaine, soit à des conditions de vie qu'on ne peut pas appeler la vie. Et c'est bien là tout le point que je trouve commun à l'époque Vichyssoise (même si, on est bien d'accord, on ne peut pas faire que du parallèle), c'est le fait de considérer l'humain comme un problème à régler, tout en SACHANT ce qu'on lui fait subir et sur le coup, et ce vers quoi on l'envoie. Raisonner en chiffres, en quotas, en ce que tu veux et nier le caractère humain.
Maintenant je ne dis pas : ce qu'on fait c'est pire que Vichy, je cite un propos pour souligner le fait que cette "référence" m'a fait, durant la discussion, sauter aux yeux quelques horreurs dans le genre "c'est les ordres, j'ai un chiffre à faire, la loi c'est la loi et c'est pas moi qui décide". Point barre. Je crois que tu t'es arrêté sur le mot et que tu es parti tout seul sur le fait de comparer (ou pas). ^^
Oui, il faut raconter l'histoire de ces humains, et moi non plus je ne trouve pas la comparaison si mal venue. Parce que même si le résultat n'est pas exactement le même, le principe de fonctionnement se vaut. La comparaison vient aussi du fait, qu'à l'époque, on ne savait pas, on ne voulait pas savoir, on ne voulait pas y croire et quand on a su, on a dit, plus jamais ça. Alors comparer c'est dire que c'est toujours possible. Refuser la comparaison c'est aussi se rassurer se laissant croire que ça ne peut pas recommencer, moi je crois que ça peut recommencer et qu'il vaut mieux crier trop tôt que trop tard.
C'est tellement bien écrit que je ne trouve rien à rajouter, je mets un lien sur mon blog pour ton article.
luciole, en l'occurrence je ne crois pas que Gilles Aitte soit dans une quelconque forme de déni, et je comprends ce qu'il veut dire, mais ça s'adapte plus à un certain "discours ambiant" qu'à ce billet, je crois. Crions, crions...
Merci Catherine, lions, parlons, écrivons...
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis Anne et je suis moi aussi écoeurée de tout ceci se passe sans faire de vagues (quelques vaguelettes tout au plus). Il faut bouger, s'indigner haut et fort, ne pas laisser faire. En parler c'est déjà bien mais comment faire plus concrètement face à Nicolas tout puissant et à ses sbires obeissants. Que les Préfets se rebiffent contre les quotas qu'on leur demande de respecter et ne restent pas cacher dans bureaux dorés!
cachés (et pas cacher). Désolée.
Pour moi la démarche est fondamentalement différente. La politique de Vichy visait en pleine conscience pour ceux qui la mettait en oeuvre au plus haut niveau à exterminer des individus pour le simple fait qu'ils étaient nés. C'était la participation à un génocide, crime contre l'humanité. Il ne faut pas perdre ça de vue.
Là, même si la politique menée est par bien des aspects inhumaine, elle ne vise pas à l'extermination de qui que ce soit. Elle fait courir des risques à certains, trop, mais elle ne contribue pas à l'élimination des expulsés. Elle ne vise pas indifféremment un peuple, des gens retenus uniquement sur le critère qu'ils sont nés. Ce sont des différences fondamentales qui font qu'on ne peut assimiler d'aucune façon la politique actuelle à un génocide. C'est quand même ce à quoi on aboutit en faisant référence à Vichy et qui, à mon sens, affaibli la critique au lieu de la renforcer. L'excès nuit en l'espèce.
Dans ta citation Anne, il y avait tout de même l'idée que le régime de Vichy avait des excuses là où celui de Sarko en a moins, cette idée me dérange vraiment. Dans une caricature on peut se le permettre, mais ce n'est pas le ton de ton texte. Alors parti tout seul, dans une certaine mesure du fait que je suis d'accord sur le reste, mais je trouve quand même important de souligner que cette partie de ton texte dénature la critique.
Des fois je me demande si les 53% en question s'imaginent que tout ce qui se passe là leur est profitable du genre que ça fait plus de boulot pour les vrais français, tout ça.
Et je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'ils sont cons à ce point là. Où alors c'est du sadisme... enfin je sais pas... vraiment je me demande pourquoi ceux qui restent immobiles voire qui applaudissent ne se rendent pas compte à quel point c'est sur eux demain que tombera ce genre de pratique.
Et en plus on peut même pas dire que ce jour là on va bien se marrer.
ClairedeBourgogne, c'est rien pour l'accord, ça arrive tout le temps. Et merci.
Gilles Aitte, je suis d'accord avec toi dans les grandes lignes, bien sûr. En fait ce que je retiens surtout de cette phrase paternelle, c'est le "pour certains", sauf que je ne pouvais pas garder le pour certains tout seul qui aurait perdu tout son sens. Et qui marque l'opposition avec le fait que les gens qui mettent la politique de NS en oeuvre, aujourd'hui, le font tous en leur âme et conscience et en pleine connaissance de ce que ça implique, et comme méthodes, et comme conséquences.
C'est donc plus la réthorique que la comparaison historique qui m'a fait rebondir sur cette phrase.
Mais sinon, je sais bien que tu es d'accord sur le reste. Voyons !
Il y a eu une double page hier dans le Parisien, assez complète et bien faite. avec aussi les réactions des syndicats de police et leur doute quant à l'efficacité de la politique des quotas en la matière (« Les fonctionnaires ne peuvent pas arrêter sur le délit de sale gueule, il faut qu'il y ait une infraction. On ne peut pas faire tout et n'importe quoi...» « Nous ne savons pas comment les objectifs sont déterminés (…) La lutte contre l'immigration irrégulière a été érigée comme priorité. Mais on oublie d'autres dossiers urgents : la répression contre les violences physiques ou le combat contre le traffic de drogue. »)
Je ne crois pas que 53% des Français ont voté pour cette politique là. Ça c'est ce que disent les partisan de ce pouvoir. Nous avons la Franc avec nous. Mais la motivation du vote ne s'est pas faite sur les immigrés (à par la frange d'électeurs lepénistes). Beaucoup ont voté surtout pour quelqu'un qui leur a fait miroiter que leurs conditions de vie personnelles, qui sont dures, allaient changer en leur tenant un discour radicalement nouveau.
Sur la comparaison avec Vivhy, la polémique m'énerve. A partir du moment où on fait allusion à cet partie de l'histoire de France, on n'a plus le droit de comparer. Comme on n'a plus le droit d'employer le mot rafle. Si on en croit la définition du dictionnaire, rafle signifie : A. − 1. Fam. Action de s'emparer de tout ce qui tombe sous la main sans rien laisser. Synon. razzia (fam.). Faire une rafle.
− Vieilli. Faire rafle. Les voleurs sont entrés dans cette maison et y ont fait rafle (Ac. 1798-1878). L'Espagnol avait fait rafle, prudemment, de tout ce qui se trouvait devant lui (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 297).
B. − Arrestation massive opérée par la police à l'improviste. Synon. descente* (de police), coup de filet* (fam.), razzia (vieilli). Rafles de prostituées sur la voie publique; la police opère des rafles; être pris, ramassé dans une rafle; les rafles de la Gestapo. Alexis fut expédié à Saint-Pétersbourg. Là, il fut ramassé au bout de deux jours (...) dans quelque rafle, et jeté en prison (G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p. 121). Un jour où il avait été pris dans une rafle, car il aimait les filles, mon père lui avait évité le poste (Giraudoux, Bella, 1926, p. 96).
Ce n'est pas parce qu'il y a eu des rafles de juifs lors de l'occupation que nous n'avons plus le droit d'utiliser ce mot quand il décrit ce qui se passe dans le quartier de la Goutte d'Or par exemple, ou du côté de la rue Rampal, depuis deux jours. Hier, à Barbes, les cars de flics sont arrivés, ils ont bloqué les issues du métro, on fait tous les squares, les bistrots et sont remontés jusqu'à Max Dormoy. Même chose avant-hier. Les contrôles se font évidemment au facies. Mon mari n'arrête pas de se faire contrôler quand il va par là bas (où nous allons vivre dans un mois, ça va être gai). ceux qui sont le plus souvent contrôlés en ce moment, ce sont les Asiatiques. On expulse du chinois à tour de bras. Rien que sur la Goutte d'or, nous avons quatre papas en centre de rétention.
Eh bien quand je vois ça, j'appelle cela une rafle. parce qu'il n'y a pas d'autre mot, et même si celui-ci rappelle les pires heures de notre histoire.
Mais il n'y a pas que cela qui pose problème. C'est que parce quelques uns trichent (les quelques cas de nationalités françaises frauduleuses, les quelques cas de rapprochement familiaux frauduleux, oui, quelques cas en pourcentage de l'énorme masse de gens concernés), on impose à une masse de personnes des conditions hallucinantes. Savez-vous les emmerdes que l'ont peut avoir quand on est Français né à l'étranger pour obtenir sa carte d'identité. les procédures ont été rendues tellement contraignante que nombre de Français ne peuvent plus obtenir leurs papiers et deviennent littéralement des sans-papiers. et maintenant, Hortefoux veut imposer des tests ADN pour autoriser le rapprochement familial. Et pourquoi pas un tatouage sur le bras pendant qu'on y est... ! C'est quand même fou.
Est-ce qu'un seul d'entre vous accepterait sans ciller de passer un test ADN pour rejoindre son conjoint qui bosse à l'étranger ?
Naya, je trouve qu'on ne se marre déjà plus beaucoup. Pour ceux qui travaillent en entreprise, la pression constante, la menace du chômage, des rachats, de la bourse, du chiffre à tout prix est de plus en plus prenante. C'est hallucinant comme ça a pris en intensité ces dernières années. Encore plus. Pour l'essentiel d'entre nous, la vie est compliqué, entre incertitudes, précarités accentuées (j'insiste sur le accentuées, vu que la vie, à la base, c'est précaire), et on surfe sur nos peurs pour nous faire accepter des choses qu'il ne faut pas accepter.
Comme on commence par regarder son bout de nez avant d'extrapoler, bien sûr que pour des tas de gens, ça ne va pas plus loin que "ils prennent le boulot de gens en règle".
Sauf que ces gens qu'on expulse, en dehors du strict point de vue humain, ce sont des gens qui consomment, qui travaillent, qui font vivre la société, à la fois du point de vue économique et social. Mais ça, ça ne va pas dans le bon sens, bien sûr, que de le dire...
Akynou, les quelques uns qui trichent, on retrouve ça partout. Ceux qui trichent avec les allocs, la sécu, les retraites. Et à chaque fois il y en a pour dire que du coup, le système est pourri, qu'il faudrait supprimer. La phrase qui me vient en tête c'est : "la confiance n'exclut pas le contrôle", mais un contrôle intelligent, respectueux de tous ceux qui font les choses comme il se doit.
Pour les papiers, histoires de rigoler un peu, j'ai une maman tout ce qu'il y a de plus blanche et française mais qui par les hasards du destin est née en Ecosse. Depuis des années elle se tape double boulot dès qu'il s'agit d'un papier administratif, et là je crains pour le renouvellement de sa CNI.
Des tests ADN... et puis pourquoi pas aussi un grand fichier des empreintes ADN, pour savoir qui est un "bon" (beurkkkk) français et qui ne l'est pas... ppppp
J'ai lu avec effarement l'histoire de la belle soeur de Fauvette il y a 2 jours et j'en ai parlé autour de moi pour faire passer le message, malheureusement je ressens de l'impuissance. La même impuissance que le 6 mai lorsque j'ai vu que malheureusement Sarkozy avait été élu. Hier je suis allée voir Sicko, bien sûr je sais que c'est un pamphlet, à la limite d'une certaine propagande, mais certaines parties du film m'ont renvoyé de plein fouet à ce qu'est notre nouveau président : un Bush en puissance, tout pour le fric, qui va détruire petit à petit le pays. On voyait bush, se réjouissant qu'un femme ai 3 boulots pour pouvoir vivre correctement et bing ça me renvoit en tête le discours de sarko "travaillez plus pour gagnez plus"....Sans compter cette idée de franchise médicale. Déjà qu'hier j'étais partie au boulot énervée, après avoir entendue l'info du test de paternité pour le regroupement familiale !!!!!! Le problème c'est que j'ai l'impression qu'on est une minorité à s'émouvoir de ça, et ça me désespère.
Absinthe, mais non, nous ne sommes pas une minorité. Et nous serons de plus en plus. Il ne faut pas partir battu sinon, nous n'arriverons pas à convaincre les autres. Les gens aiment la battants et les vainqueurs. Soyons battants et vainqueurs.:-)
Akynou, je pense que tu as raison quand tu dis que "Les gens aiment la battants et les vainqueurs." Malheureusement c'est entre autre parce que Sarkozy avait "une bonne tête de vainqueur" qu'il a été élu ;-) Mais si j'ai parlé à mon entourage de l'article de fauvette c'est que j'y crois encore ! j'ai juste du mal à voir quoi faire pour le moment à part communiquer. Et puis la "neutralité" des médias sur la politique du gouvernement m'exaspère !
Je partage cette honte. Et tellement d'autres, l'humanité peut être (et est) souvent si pourrie...
absinthe, j'espère que nous n'en viendrons pas là et que nous ne sommes pas une minorité...
Akynou, et travaillons plus pour la juste cause !
Véro, heureusement qu'il y a des choses pour donner envie de ne pas laisser faire, encore...
j'apporte ma bien modeste contribution en mettant un lien sur mon blog.
Le problème c'est que dans 5 ans, beaucoup de choses auront changé progressivement et doucement, sans qu'on s'en rende bien compte, et qu'on ne pourra pas faire marche arrière. C'est ce qui s'est passé avec un certain président américain: on se dit "dès qu'il ne sera plus là, ça ira mieux," mais en réalité, tout le mal qu'il aura fait pendant ces 8 ans ne pourra pas être effacé. Les lois ont été votées, les innoncents tués, les enfants mal éduqués, les nécessiteux oubliés, les réfugiés virés, les pauvres appauvris, les riches enrichis, et même si lui ne sera plus au pouvoir, beaucoup de gens dangereux à qui il a donné beaucoup de pouvoir seront toujours là. Dans 5 ans, on pourra essayer de faire moins de mal mais le mal fait pendant ces 5 ans aura été fait :(
Pardon, je suis pas très optimiste aujourd'hui...
Merci, danycab.
Dr. Caso, je ne suis pas très optimiste non plus, mais ça n'est pas pour autant qu'il faut faire la grenouille ébouillantée et baisser les bras...
Alors tout d'abord merci Anne pour ce billet qui est très parlant et puis il faut dire que ce sont 53% d'électeurs et non 53% de Français même si la participation a été forte.
Ils sont encore plus mal traités qu'en prison... dans le Canard de cette semaine en dernière page un petit article au sujet des mitards qui ont comme surface 4,15m² alors que la surface minimale fixée par la règlementation pour la détention de chiens en chenil est de 5m² par animal !
J'ai aussi fait un billet là-dessus... Je suis d'accord avec D-r Caso. Au-delà de ce gouvernement, il y a eu une lente imprégnation ces dernière années, de ce qu'on appellera "idées d'extrême-droite" "droite décomplexée"... Et ça, c'est vraiment flippant, même si, étrangement, en parlant avec certaines personnes plutôt de droite (ou qui ont voté Sarko), je me rends compte qu'elles sont loin de partager les "valeurs actuelles".
Peut-être qu'en voyant les actes qui découlent de ces idées, certaines personnes vont avoir un sursaut (mais hélas, "en face", le terrain de la pensée est assez pauvre aussi) ?
Merci pour cet article. C'est un condensé de toutes nos peurs et de nos coleres. ça fait du bien de savoir qu'on est nombreux à penser la même chose... Serions nous assez nombreux pour arreter tout ça?
Merci Anne pour ce billet clair et efficace. (Hier je n'ai pas eu accès au net, et n'ai pu lire ton billet qu'aujourd'hui...)
Vous avez tous raison : ouvrons les yeux et les oreilles ! Et soyons là.
Merci, Anne (que je lis sans commenter depuis un moment). En ce moment, c'est important de savoir qu'on n'est pas seul, et qu'en dehors de notre cercle de proches, d'autres aussi ne sont pas d'accord, et éprouvent un sentiment de honte devant ce qui a lieu chez nous.
argh...
je fais du droit des étrangers dans une asso depuis 5 ans... c'était déjà peu brillant en 2002, mais là ça frise le ridicule (dans les dernières absurdités, le projet de soumettre le regroupement familial à des tests ADN... c'est juste abracadabrant)
certains textes sont tellement stupides qu'ils en seraient drôles s'ils ne concernaient pas des êtres humains.
et ce qui me désole encore plus, c'est de voir des électeurs convaincus, revendiqués, tomber des nues de voir (exemple récent) une jeune femme entrée en France car mariée à un français perdre son titre de séjour pour cause de divorce... "mais c'est scandaleux !" "t'inquiète pas, c'est pas ton président qui va améliorer sa situation"
alors même si le petit nico n'a pas été élu uniquement sur l'immigration, mais faire savoir reste crucial...
l'histoire de la famille Popov n'est pas finie. J'ai reçu ce mail d'RESF ce soir :
URGENCE – ALERTE – URGENCE – ALERTE - URGENCE – ALERTE – URGENCE – ALERTE - URGENCE – ALERTE
Bonjour
Entre autre mobilisation, nous voulons démontrer ULTRA rapidement compte-tenu du risque réel qui pèse sur la famille POPOV l’émoi que suscite l’acharnement dont ils font l’objet. Il doit, comme c’est le cas, dépasser largement le cadre du Maine et Loire, des Ardennes ou de la Seine Maritime. Aussi, et pour en apporter la preuve, nous avons mis en œuvre la pétition que vous trouverez ci-dessous et que nous vous EXHORTONS à signer en ligne, à faire signer, à télécharger et à porter à vos amis, voisins, connaissances …. Les valeurs fondamentales de notre Pays se retrouvent dans ce combat que nous menons … il doit être exemplaire et nous avons besoin de VOUS ! Ne laissez pas tomber la famille POPOV … Merci
http://www.educationsansfrontieres.org/?article8201
Ce n'est pas faute de l'avoir dit lors de la campagne T-T
Comme l'a dit LE soutien RESF, le calvaire de la famille Popov n'est pas fini. Ils ont été obligés d eplonger dans la clandestinité pour éviter de se faire arrêter de nouveau et protéger les enfants...
Le préfet et Le ministre veulent en faire un cas exemplaire de leur politique. Ne pas céder.
Il faut signer la pétition, montrer que ce ne sont pas quelques excités qui soutiennent cette famille.
Valérie, ça laisse songeur, n'est-ce pas ? Merci pour ce chiffre frappant...
samantdi, comme toi je déplore le manque de cohésion et d'idées fortes avancées par l'opposition... on devrait peut-être créer un parti, non ?
Pas de quoi, val, et on va faire en sorte que oui, nous soyions assez nombreux....
Pas de quoi, Fauvette (k)
Wirette, oui ça fait du bien de sentir qu'on est pas seuls, encore faut-il qu'on aille au delà, non ? Merci de tes visites, alors !
Novo, comme quoi parler, éduquer, expliquer, sera toujours indispensable.
Soutien RESF, je remets le lien en version cliquable, ça n'en sera qu'encore plus efficace : pétition ici !
Stefirst, non, pas faute de, mais pas encore assez fort, faut croire...
Akynou, yes yes yes, tout à fait d'accord.
J'ai une tonne de retard et du travail (je lis sans avoir le temps de commenter), mais je vais me rattrapper petit à petit, entre aujourd'hui et demain !
Evidemment, je suis totalement d'accord avec toi, mais... Nous ne pouvons pas faire grande chose ! D'une part, il a été élu démocratiquement à la majorité ; d'autre part, actuellement, environ 70% des Français sont satisfaits par sa politique ! Alors bien sûr que c'est révoltant, mais à part s'en plaindre et déplorer la situation, que peut-on donc faire quand on est minoritaire ? Je n'ai jamais vu une pétition changer le monde, ou faire évoluer la politique d'un homme d'Etat, surtout quand il a (quasiment) les pleins pouvoirs...
Salut Anne, je me permets de répondre sur ton blog, d'autan que les choses ont évolué pour la famille Popov
Junko --> Prendre conscience, agiter, faire sentir l'odeur de la merde à ceux qui nous la mettent tous les jours sous le nez sur TF*1, signer des pétitions pour montrer aux personnes qui essayent d'empêcher les expulsions dans les aéroports, aux familles qui choisissent la clandestinité (comme la famille Popov aux dernières nouvelles) qu'elles ont du soutient, cacher les gamins dans les écoles, héberger un sans papier, manifester, faire des chansons à la con (comme diraient les frères misères), faire circuler l'info pour que, comme Anne le dit, on s'en souvienne aux prochaines élections et pas donner sa voix à ceux qui permettent ça ou tout simplement qui se taisent (la neutralité c'est le parti des plus fort). Surtout qu'il base toute sa politique sur la com, si les mouvements d'opinions contraires trouvent des relais, ça peux faire mouche, au moins sur des cas isolés (l'électeur S!arkoziste de base dira "tous des voleurs sauf machin que je connais bien ou untel que j'ai vu à la télé" relan nauséabond quand tu nous tiens...). Donc : créer des poches de résistance, participer avec ses propres moyens au mouvement, se sentir concerner. ETRE UN GRAIN DE SABLE, __faire pression sur les élus pour qu'ils pratiquent le parrainage républicain sur les cas les plus dramatiques__. Eviter de voyager avec A*ir F*rance (Ok d'une bibliothèque on voyage plus rarement par avion) les syndicats font déjà pression pour que la compagnie arrête les expulsions, pour les patrons, il faut juste parler leur langage (l'image, l'argent - parce que hein dans ces conditions, le ciel le plus bel endroit de la terre faut quand même pas déconner). Même les syndicats de police et les fonctionnaires commencent à bouger (timidement ok ok...) Dans ton frigo, pour que l'odeur du camembert ne vienne pas pourrir les autres aliments, t'achète une boite à fromage. Ben là imagine que le fromage a trop coulé pour le mettre dans une boite qui garde l'odeur (qui a dit télévision boite à con? ça diffuse l'odeur la télé, ça répand la preuve ), que le supermarché pour acheter du nettoyant à frigo ne rouvre que dans 5 ans ( 4ans et 256 jours! Arrrrrrrggggg) que ok c'est trop tard de ce point de vu là et que ton frigo il risque de sentir grave mauvais dans les temps qui viennent surtout que ya une armée de vers qui le défendent le fromage que tu voudrais, qu'on voudrait, nombreux l'air de rien, gentiment limiter son rayon d'action, mais que la famille a décidé à la majorité qu'on boufferai du camembert surtout que ya la pub en ce moment à la télé avec 70% de matière grasse dedans, ba tu fais des ptites boites avec tes autres aliments pour les protéger entre eux (Tu peux même mélanger les saveurs dans les boites comme ça, c'est pas beau ça?) et accessoirement, t'essaye de persuader quelques vers qu'ils défendent pas le bon fromage, en appelant une rafle une rafle, par exemple, comme le fait Akynou.