On est toujours, d'une façon ou d'un autre, l'enfant de ses parents, par rejet, par adhésion, par amour ou désamour.

On reste tant qu'on peut des enfants.

On garde souvent un peu de nos révoltes d'ados ou de jeunes adultes.

Puis on devient aussi des professionnels plus ou moins émérites, des amoureux plus ou moins heureux, des amants, des parents.

On se construit, petit à petit, comme des adultes responsables ou pas.

Un jour on devient, si tout va bien, des vieux pas forcément cons, pleins de tout ce que nous avons été successivement ou simultanément.

On est des boîtes à souvenirs, à regrets, à remords, à soupirs, à emballement tachycardes.

Et on s'étonne que tout ce petit monde ait parfois du mal à cohabiter, que parfois la marmite fasse voler le couvercle en éclat, qu'on peine à se mettre d'accord avec soi...

C'est bizarre, la vie, non ?