C'est la lecture conjuguée d'un billet de Samantdi, d'un commentaire fûté de Janu qui relève ce qui me frôlait sans que je mette le doigt dessus et de "Chagrin d'Ecole", le dernier Pennac, qui allument une idée en moi.

J'ai cette sensation qu'il y a comme un échange de parcelles d'âmes avec ceux qui nous enseignent quelque chose d'important.

Pas forcément d'important au sens où les programmes scolaires voudraient nous le faire entendre, d'ailleurs. Quelque chose dont on se souviendra toute notre vie, quelque chose qui nous apprend sur nous, qui nous élève, dans une certaine mesure.

Ainsi on garde en soi le souvenir de tel professeur, de telle personne qui grâce à une révélation nous illumine, ou bien qui nous amène à un état de nous qu'on attendait pas, en même temps que l'objet même de cette découverte.

On les porte en nous toute notre existence, on en chérit (sublime ?) le souvenir, messager et contenu se confondent un peu.

Comme si en apprenant, on prenait un peu d'eux, une pépite qui nous serait le témoin de cette révélation.

De cette "révélation" je tire l'espoir que le petit "Djézon", si Samantdi n'a pu le prendre, prendra d'elle quelques pépites qui l'accompagneront sur le chemin, aussi longtemps qu'il en aura besoin.

Comme chacun de nous conserve le merveilleux souvenir d'apprentissages indispensables, inextricablement mêlé à l'instant, à la personne qui nous en a fait prendre conscience.

Corollaire, j'ai la sensation qu'on ne retient que ce qu'on nous a amené à découvrir, en tout cas beaucoup plus que ce qui nous est livré tout cuit et répété dans un but d'ancrage bachotteur, non ?