LOVE HURTS
Par Chiboum le vendredi 23 novembre 2007, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
J'ai lu quelque part, sur un de ces blogs que je lis en le détestant avec délectation (on a les vices qu'on peut), quelque chose comme "si c'est difficile de dire ton amour, c'est que ça n'est peut-être pas la bonne personne". Sous-entendu, l'amour n'est fait que de bien, de bon, ne doit jamais faire mal.
Pourtant plus j'avance dans la vie, plus il me semble que cette vision est loin d'être réaliste. Soit l'amour (m')est essentiel, il nous grandit, nous fait avancer, nous renforce, nous illumine.
Mais aimer c'est aussi accepter l'autre dans sa réalité, loin d'un fantasme d'accord parfait.
C'est aussi se donner à connaître à certains plus qu'à d'autres, et partant, leur donner la possibilité de nous toucher plus durement, plus fortement.
Ce sont des renoncements, certains faciles, d'autres qui nous ébranlent beaucoup plus dans ce qu'on croit qu'on est, bien plus qu'on se supposerait capable de faire.
C'est du travail aussi, de maintenir le lien amoureux ou aimant.
Je marinais ce billet quand hier soir, j'ai vu dans un parterre professionnel qui n'avait que peu à voir avec l'amour (mais c'était bien quand même !) quelqu'un que je connais peu mais avec qui je suis assez complice à l'occasion de nos sporadiques rencontres. Il est papa adoptant d'un déjà grand garçon, pas encore ado mais en fin d'enfance. Ce petit gars a eu une enfance tellement brisée que les mots ne suffiraient pas à la décrire, et l'adoption s'est très mal passée. Continue, deux ans après, à mal se passer. Et je vois cet homme se battre, pour gagner peu à peu un peu de la confiance et de l'affection de l'enfant cassé. Avec des difficultés, avec des claques dans la gueule comme on ose même pas les imaginer. Et pourtant il continue, envers et contre tout. C'est aussi ça, l'amour.
Aimer envers et contre tout, tous, la raison, la facilité.
Alors oui, l'amour ça fait aussi mal, un mal qu'on redoute, qu'on essaie d'éviter, mais qu'il ne faut pas refuser de voir sous peine de souffrir encore plus.
Et plus je sais toutes ces bribes, plus l'amour que je donne me semble fort, aussi.
Commentaires
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhh toi aussi tu as certains blogs que tu lis avec détestation :-E Je ne suis pas la seule alors !!! Yes Yes Yes ! Bon sinon je suis une fois de plus d'accord avec toi alors je m'étale pas !
Ton titre m'a de suite accrochée... et pour cause. Je rajouterai, et je le disai encore hier chez moi, que ça peut faire tellement mal l'amour qu'un jour on décide de ne plus aimer... Et je crois que ça fait moins mal de ne plus aimer que de souffrir à cause de l'amour. Enfin... en tout cas j'en suis là :) A cette étape.
Valérie, oui c'est un vice assez partagé, je crois ! :-E
Leeloolène, je crois que la vie est une alternance de phases où on s'ouvre et on se ferme à certaines choses comme l'amour. Mais si tu ne veux plus aimer amoureusement, tu aimes encore ta famille, tes amis, non ? Et à ceux là aussi, tu ouvres des portes. L'amour, c'est pas juste conjugal !
C'est amusant, cette phrase aussi m'avait fait tiquer mais je n'avais pas approfondi. Effectivement, c'est tout à fait mensonger d'élever ses enfants en leur assurant que l'amour est un chemin recouvert de pétales de roses. Idem pour les futurs parents. Et d'ailleurs, en poussant un peu, je dirais que l'amour c'est aussi ce qui fait le plus mal, non pas parce qu'on aime souffrir mais parce que la blessure (volontaire ou non) infligée par la personne qui nous est chère est bien plus vive que toutes les autres.
Tu connais la chanson "Chères petites", des Rita Mitsouko ? C'est tout à fait raccord avec ton post :)
"car on est responsable du feu qu'on a allumé, responsable du feu qu'on doit garder, tout au long, tout au long des années..." :)
telle, je suis bien d'accord avec toi !
isadora, non je ne la connais pas, je vais aller farfouiller. Dans le genre, "on est responsable de ce qu'on a apprivoisé..." (k)
Mon fils de 4 ans lorsqu'il est en colère, comme bien des enfants, balance souvent : je ne t'aime plus. Je lui réponds alors que ce n'est pas grave puisque moi je l'aime toujours, que mon amour pour lui n'est pas conditionné à son amour pour moi.
Gilles, c'est ça l'amour, non ? Que notre sentiment soit "gratuit", indépendant de ce qu'éprouve l'autre.
(Mais comment ça, il pique des colères ? Un petit ange pareil ! D'ailleurs, tu peux leur faire à chacun un bisou de ma part, steuplé ?)
L'amour filial, conjugal, (j'allais écrire aussi amical !) ce n'est jamais facile comme tout ce qui donne du piment à la vie ! Prendre cette donnée en compte aiderait peut-être beaucoup de personnes. On veut tout, tout de suite, facilement, sans se forcer et après on s'étonne de tomber de si haut. Ca aussi, il faut l'expliquer à ses enfants.
Bon week-end
Madeleine, oui il me semble que c'est plus sain que de construire un mythe qui forcément s'écroule. De toute façon, l'état d'amour conduit à la cristallisation, par nature, alors autant ne pas en rajouter !
On peut parler d'amour pendant très longtemps.
Mais je laisse juste cette citation que j'ai écrit un jour au coin d'une table lorsque j'avais 12 ans :
"il y a point d'amour sans souffrance".
Message perso à Mme Chiboum : je rentre super tôt ce soir !! :-P
Message perso à M. L'Amoureux : moi aussi !
Comment ne pas être d'accord avec toi...
Bonjour, C'est drôle, j'ai lu cette même phrase que reportez sur votre billet.. Je l'ai tournée dans tous les sens, et elle ne passait pas. En fait, c'est que comme vous je n'étais pas d'accord. C'est le aime-moi parce que je t'aime qui ne me convient pas. Cette réciprocité sine qua non..
Il y a cette phrase dans une chanson de Djavan (un chanteur brésilien) qui dit "parfois j'oublie qu'aimer c'est presque une douleur"... en portugais "esqueço que amar é quase uma dor" j'aime beaucoup cette notion de "presque une douleur".
Bonne fin de journée.
Si je comprends bien dans ces effusions fusionnelles (ou pas), rentrer tôt ne nuit pas à la santé mais nous ne sommes pas prèts d'avoir un nouveau billet d'Anne.
Je rentre tôt aussi moi, mais personne ne le sait encore. D'ailleurs voilà, je suis parti.
Bon dimanche.
Donc t'es d'accord avec Donald ?!? et moi avec toi !
dom, oh ça doit être possible...parfois... :-E
dja, moi aussi j'aime beaucoup, ça me parle. Merci de nous avoir offert cette jolie phrase.
andrem, ah mais j'ai internet à la maison, aussi !
Nath, huhu, Onc'Donald, oui, mais pas celui de tes saines lectures ! (k)
Curieux. Je ne comprends pas vraiment la phrase "si c'est difficile de dire ton amour, c'est que ça n'est peut-être pas la bonne personne" dans ce sens là moi. Mais peut être me manque-t-il trop de contexte ? Je la lis de façon très littérale "si c'est difficile de dire je t'aime est ce que ce qui est ressenti c'est vraiment de l'amour ?"
L'amour peut être chahuté, faire parfois quelques gnons mais il n'est pas non plus pour autant forcément quelque chose de compliqué qui nécessite de la souffrance. La vision de l'amour qui fait Ouille est tout aussi arbitraire que celle du truc doux et rose où on se comprend sans se parler et tout le tsoin tsoin.
Ceci dit oui l'amour c'est du travail, comme tout ce qui vaut la peine (d'où l'expression) dans la vie ;-)
Heureusement qu'il n'est pas que conjugal. Il y a mille et un amours, mille et une façons d'aimer, mille et une raisons de le taire ou de le clamer. Parfois ça fait mal mais ça fait rien, tant que l'on ressent c'est que l'on est en vie. (k)
Trop fatiguée pour avoir une idée brillante, mais j'ai tout suivi ! Des bises à vous tous.
Bonjour, je débarque de nul part ou presque ... et ici je m'attache ... A propos de "love hurts" la simplicité en amour s'apprend,je crois, c'est avec l'age aussi qu'on tend à l'apprécier. L'adolescence est l'age des passions, des douleurs, des fusions. Chaque moment de sa vie voit une nouvelle façon d'aimer ...
Comme souvent quand tu parles de sentiments je m'y reconnais bien. J'ai failli mourir par amour mais si je regrette les fins cumulées qui m'avaient conduite à un désespoir si extrême à cette sensation de vie sans issue puisque désertée durablement par tout lien affectif fort, je n'ai (pour l'instant) jamais regretté les sentiments éprouvés. C'est je crois ce qui fait le coeur de notre humanité, cette capacité d'affection. Et j'en suis d'autant plus certaine que je crains de l'avoir pour partie perdue.
Comment faites-vous pour trouver le temps de lire les blogs que vous n'appréciez pas ? (je peine à trouver celui de lire ceux que j'aime)
heidi, heureusement que l'amour, c'est un truc qui fait du bien, souvent ! Je n'ai pas cité le contexte parce qu'en fait sa réflexion n'était qu'un point de départ à la mienne et que j'avais pas envie de lui faire un lien, à la dame... :-) Oui, peste, et alors ?!!
Missy'V, oui, still alive and kicky, comme diraient quelques uns de mes copains (k)
Fauvette, repose toi bien, alors. Et des bises aussi !
Bienvenue ici, alors, commundesmortels. Je crois que même après l'adolescence on peut avoir de grandes passions, on est peut-être mieux armés pour les vivre, encore que... mais quoi qu'il en soit, ce qui m'a étonnée, entre autres, c'est que ces propos n'émanaient pas d'une adolescente.
gilda, oui j'ai l'impression qu'on a une sorte de "fibre amoureuse" qui se ressemble, au sens large. Moi non plus je n'ai jamais regretté, même si...
Et le temps, le temps... je travaille vite, on va dire ! D'autant que ça n'est qu'une occupation occasionnelle, je garde le précieux temps rare quand il l'est pour les blogs aimés !
Ya un poète, un chouette poète, bien intègre et tout, on le croise des fois dans un bistrot près du périf, il dit que "ça va même jusqu'à la passion, que des fois ça fait mal, mais ya que ça qu'est bon!" Alors avec mes tout ptit mots à moi, jme dis qu'il y a des périodes avec, des périodes sans, mais c'est le sens de l'histoire qu'est important!
Ben, oui, le sens de l'histoire qui est important, ca me plait bien !
Anne : C'est vrai, cela me demande donc de la précision et me renvois ces questions " qu'est ce que l'adolescence et qu'est ce que la passion ? Mais comme je ne veux pas envahir cet espace de mes élucubrations, cela me vaudra de pondre un billet.
commundesmortels, et bien nous attendons le billet avec impatience !
Olala, impatience, ça n'en vaut pas la peine, mais comme mon égo se flatte facilement, j'ai tenté un rétrolien et vraisemblablement échoué, alors voilà, texte publié ici
Les rétroliens ne fonctionnent pas pour une raison pour laquelle je n'ai pas le temps de chercher, merci pour le lien, j'y cours !
Je reviens sur ton billet. Tu nous offre vraiment une jolie définition de l'amour entre deux personnes. C'est exactement ce que je pense. Encore un point en commun. Il faudrait peut être penser à notre futur mariage... :))
Chondre, huhu, t'as raison mais je te préviens, je repasse très mal LOL