MAMAN EST EN HAUT, QUI FAIT DU LOLO
Par Chiboum le mercredi 19 décembre 2007, 08:00 - La nursery de Cro-Mignon(ne) - Lien permanent
J'ai été contactée, pour le plus grand plaisir de mon égo démesuré, par Gaëlle Renard pour participer à deux émissions sur la toute jeune Parenthèse Radio, qui s'adresse aux parents.
J'aime la radio, l'écouter, et quand je peux, y participer (ça me rappelle ma jeunesse et mes envies d'il y a longtemps), et comme la pétillante et sympathique Gaëlle a très bien su s'y prendre pour flatter mon côté mégalomane, ce fût chose faite. (En plus, elle est super jolie, Gaëlle, me dit L'Amoureux qui a bien raison !)
Nous avons donc parlé allaitement prolongé, et comme entre les discours bien tranchés et mon manque de temps, j'ai été un peu frustrée de choses pas dites, j'en profite ici (de l'avantage d'avoir un blog).
La première : les temps changent. Quand je suis née, en 1975 (un vieux machin qui date un peu), maman n'a pas eu de montée de lait. Elle voulait vraiment allaiter très fort, mais dans ce temps là, c'était pas très en vogue. Alors pour dire qu'on l'aidait un peu, à la maternité, on lui faisait boire de la bière - tiède - pour favoriser la montée de lait. Imaginez l'ambiance, jeune accouchée gavée de bière tiède... La pauvre.
Du coup, quand mon frère est né, elle n'a même pas essayé.
Sans doute cette volonté frustrée et le fait de ne pas avoir vu enfant l'image d'une maman allaitante ne sont pas pour rien dans ma non-décision d'il y a quelques mois. Je dis souvent que ma Maman est LA Maman, l'incarnation de la maternité, comme quoi, on peut vivre sans avoir été allaitée et avec une image maternelle forte et douce à la fois. Et sans doute le fait de ne pas "vouloir" être "plus" maman que ma maman serait un bon début d'explication.
Il y a tant d'autres choses qui sont entrées en jeu, que finalement, ça n'a pas tant d'importance. L'important c'est que Cro-Mignonne est l'enfant épanouie de parents heureux.
Du coup je glisse sur la deuxième chose qui me trottait dans la tête. Comment vit un enfant, de nos jours, élevé dans notre société avec ses codes et ses habitudes, qui a été allaité tardivement. Un enfant à qui on donne le sein alors qu'il parle (déjà ?) ? J'imagine la scène : "raboule ton nib', Mom, j'ai une petite soif !"
Un enfant qui passe sans transition du sein de sa mère à l'école maternelle ?
J'imagine qu'il y a là aussi autant d'histoires que d'enfants (et de parents). Mais quand même, si je devais faire un deuxième enfant et si je choisissais de l'allaiter, je crois que mon propre rapport à la psychanalyse ferait (sous réserve qu'on puisse prévoir ce genre de choses), je ne crois pas que je prolongerais l'allaitement si longtemps.
Peut-être que du strict point de vue de l'OMS, l'alimentation au lait maternel est la meilleure des choses possibles (à supposer que la mère ne boive pas, ne fume pas, mange sainement, etc, conditions pas forcément toujours réunies, surtout sur du long terme, y a qu'à voir les bonnes résolutions du nouvel an), mais du point de vue de la construction du rapport mère-enfant au delà des premiers mois de maternage, je suis loin d'être persuadée qu'on rend service à son enfant. Même si c'est comme ça qu'on faisait dans le temps (ah le bon vieux temps...). Il me semble que donner de l'autonomie aux enfants, petit à petit, fait partie essentielle et intégrante du processus d'éducation. Et que l'allaitement très prolongé ne va pas dans ce sens là (après tout - private joke - chez les animaux, c'est l'une des premières choses qu'on apprend à son enfant : trouver de quoi se nourrir seul).
(Chais pas pourquoi, j'ai comme la sensation que les commentaires vont être... musclés... Mettons en guise de précaution que ces propos ne sont que le reflet de mes impressions et qu'ils n'engagent que moi, hein...)
Commentaires
En bonne nullipare j'ai un avis qui ne peut être que "vu de l'extérieur". D'un point de vue purement pratique, l'allaitement tardif me parait affreusement contraignant. A moins d'être au foyer ou de bosser chez soi (et encore). Parce que l'attirail tire-lait et Cie, T-T brrr c'est tout le cirque du biberonnage sans les avantages non ? En plus, ça veut dire encore renoncer aux nectars viticoles et fruitiers le temps que Junior soit apte à manger ses crêpes tout seul : très peu pour moi ! :-E
Je te rassure, heidi, même en étant maman, on peut voir les choses de loin !!
Le pire, c'est que pour certains allaités tardifs, ils bouffent AUSSI des crêpes. Et des bonbecs dégueulasses et tout ça. Y a que la mère qui se prive sur l'autel de sa bonne maternité, tu vois le genre ?
Pas d'opinion musclée pour moi : tout comme pour la péridurale, j'ai une idée sur la question, mais a) j'ai pas encore d'enfants alors qui suis-je pour donner des leçons b) même quand j'en aurai je ne serai pas plus qualifiée pour donner des leçons - à chaque famille de faire comme elle le sent, j'ai horreur des dogmes dans les affaires privées. Je comprends tout à fait qu'on puise trouver marrant le bout de chou qui réclame le sein avec des mots... Mais je comprends aussi le souci de la maman qui veut "donner le mieux" pour son enfant. Pas simple, hein. :-)
Il y a une expression fort à propos: dans ce domaine "chacun frappe sa gamelle" LOL (k)
Bon, ben moi, j'ai 2 ptits mecs qui ont été allaités longtemps (l'aîné 20 mois, et le cadet 30 mois). Le plus grand est peu autonome, mais a largement assez de soucis pour expliquer qu'il soit accro à ses parents, le petit est aussi autonome qu'on peut l'être à 5 ans. Il sera autonome à mon sens quand il bossera, gagnera son steak et le cuira lui-même. Et mon rapport à la psychanalyse, euh ... LOL
J'ai procédé ainsi parce que ça me convenait, pas pour être une bonne mère. Je suis la mère que je suis, bonne par certains aspects, nulle par d'autres. En fait, j'étais partie pour allaiter 3 mois, et ça a continué. Parce que, pour une mère au foyer, c'est sacrément pratique, et pour les 2, c'est affectivement satisfaisant. Ceci dit, pour l'autonomie de la mère, c'est moins aisé (bien qu'à partir du moment où ils mangent aussi des crêpes, on peut se barrer un moment!).
Je n'ai aucun avis tranché, vu que "vivre et laisser vivre" est mon credo. Tant qu'on ne tombe pas dans la maltraitance, chacun élève ses gosses du mieux qu'il le peut.
Bon, c'est confus, je livre en vrac, et celui qui veut trie?
allaitement prolongé ne signifie nullement que l'enfant continue de faire 7 ou 8 têtées par jour, ni qu'il ne se nourrit que de ça. Je ne suis ni pour ni contre l'allaitement long mais le fait que tirouquin ait continué à têter jusqu'à presque 4 ans ne l'a apparemment pas traumatisé, ni n'a empêché sa mère de bosser, puisque une fois la diversification alimentaire effectuée (à la même date que pour un enfant au biberon) il ne s'agissait plus que d'une têtée-calin du matin, comme beaucoup d'enfants continuent de boire un biberon le matin alors qu'ils pourraient boire dans un bol. Je n'ai pas vu de différence d'autonomie dans l'histoire, un enfant restant tout aussi incapable de se préparer un biberon seul. Alors qu'un bol de lait, oui, mais un peu plus tard, je ne connais pas beaucoup d'enfant qui se prépare son petit-déjeuner seul avant 4 ans. Ni qui trouve sa nourriture tout seul dans la nature comme un petit renard ou un petit hérisson :-E
Certes avec ton discours qui va à l'encontre des "modes" actuelles tu risques de te faire houspiller :o) Moi aussi j'ai eu une maman hypra maternelle et pourtant elle ne m'a pas allaité. Je n'ai aps encore eu à faire le choix de l'allaitement ou non, mais je crois que pour inclure un peu plus le père, et peut être moins fatiguée je choisirais de ne pas allaiter. Je suis persuadée en tout cas que quelque soit mon choix l'enfant ne s'en portant pas plus mal dés l'instant où ce choix sera assumé.
tu sais la psycho stroumphette on peut en faire dans tous les sens. Dans mes années de militance féministe, j'ai lu (dans Du côté des petits filles, d'Angela Belotti, tu vois, je cite mes sources), que les filles étaient allaitées moins longtemps que les garçons, ce qui pouvait expliquer que les filles manquent d'assurance par rapport à leurs frères. C'est moi qui ajoute le "pourrait". C'était beaucup plus affirmatif que ça.
On n'a pas besoin, pour se justifier d'un choix, de sous-entendre, qu'en face, c'est déséquilibrant. Mais la nature humaine est ainsi faite que de démonter celui qui est différent nous rassure. Alors les tenantes de l'allaitement maternel y vont de leur couplet sur les "mauvaises mères égoïstes" qui ne veulent pas allaiter. Et les non allaitantes, sur les rapports ambigus dans une société moderne que peut créer l'allaitement entre une femme et ses enfants.
J'ai allaité mes trois filles longtemps, et Léone encore plus longtemps que les deux autres (vingt mois). Et j'ai adoré ça. Et elles aussi. Mais forcer une femme à allaiter quand elle ne le veut pas est une connerie, c'est le meilleur moyen que son corps se rebelle (combien sont-elles à développer des abcès au sein et autres joyeusetés du même genre). Empêcher une femme d'allaiter quand elle en a vraiment envie est également une connerie.
Cela dit, l'allaitement n'est pas plus entré dans les mœurs médicale qu'au moment de ta naissance. Ça fait chier les médecins qu'une femme allaite, et ils n'ont de cesse qu'elle arrête. J'en ai à ce sujet entendu des vertes et des pas mures (obstétricien, médecin traitant, médecin du travail...) et heureusement que je suis d'un naturel têtu. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Je me souviens d'une de mes copines qui voulait allaiter son premier bébé. Elle a eu une montée de lait normale après un premier, donc assez tardive. Et comme quasi tous les bébés du monde, le petit a perdu un peu de poids. Les infirmières l'ont collé au biberon d'office, pour qu'il reprenne du poids très très vite. Pourquoi ? Parce qu'une maternité n'est pas censée renvoyer une mère et son nourrisson chez eux tant que le bébé n'a pas repris une courbe de poids ascendante et ça va plus vite avec le biberon. C'était il y a un peu plus de 3 ans. Ma copine n'a pas pu installer l'allaitement, elle a été obligée d'arrêter quelques jours après être rentrée chez elle.
Alors moi je dis que l'important dans tout ça, c'est que la mère le vive bien dans sa tête et dans son corps. Si elle en a envie, elle le fait. Si elle n'en a pas envie, elle ne le fait pas. Et si la maman est heureuse, le bébé sera heureux.
Dernière chose, les conseils de l'OMS valent surtout pour les pays en voix de développement, ou l'introduction de force par les entreprises agroalimentaires du lait maternisé à multiplié la mortalité infantile. Parce que faire un biberon avec de l'eau que l'on boit au robinet (l'eau minéral est très chère) dans ces pays n'est pas la meilleure chose que l'on puisse faire pour assurer la survie des bébés. Dans les pays comme le nôtre, ces directives sont évidemment un contresens. LEs utiliser pour promouvoir l'allaitement féminin est d'une totale mauvaise foi. D'ailleurs, "promouvoir", dans ce cas là, est un verbe qui me hérisse. On informe et les femmes choisissent. On ne promeut pas (ou alors uniquement dans les pays du Tiers Monde pour les raisons sanitaires que j'ai évoqué plus haut).
Idem pour les idées reçues sur le fait que les anticorps maternels protègeraient l'enfant plus longtemps. C'était sans-doute vrai au temps préhistorique. Mais ça ne l'est plus du tout maintenant.
Et heu, comme la femme de Tirui, j'allaitais et je travaillais. Quand l'allaitement est bien installé, il peut durer jusqu'à très tard avec juste un allaitement par jour. Moi, c'était le soir, c'était un mode de retrouvailles entre ma fille et moi. Les enfants passent du sein à la petite cuillère sans problème apparent. Cela faisait longtemps que Léone mangeait comme nous quand elle a été sevrée. Et heureusement. En plus question pratique, comme j'ai l'habitude d'emmener mes seins partout où je vais, j'avais toujours du quoi la nourrir sans m'encombrer. ;-)
J'allais dire un truc, mais là, après Akynou, ça n'a plus aucun sens, comme d'hab. :-E C'est pénible, ces journalistes qui savent réfléchir et écrire. :))
Anna, ah que ça fait du bien à lire !
Luciole, mouarf, j'adore.
Dominique, on trie, on trie. Mais dans ces crédos, c'est bon d'entendre autre chose que des discours culpabilisants à outrance, si tu vois ce que je veux dire...
tirui, je parlais de l'autonomie en terme de défusion affective, pas de bébés qui vont se faire le bib tout seul, oh mais !!!
Nrv, le choix assumé et respectueux de tous, enfant en premier, c'est encore ce qui va le mieux, je crois (je crois !)
Akynou, c'est bien pour ça que j'ai nuancé avec "mon propre rapport à la psychanalyse" qui n'a rien d'universel. Le reste sont des questions que je me pose en essayant de me projeter dans la peau d'une maman qui allaite tardivement (avec grande difficulté, à moins d'une découverte majeure sur moi un jour, je doute d'en faire partie, je ne crois pas que ça fasse partie de mon mode maternel, et ça n'en changera pas le cours de l'univers !!).
Tu fais bien de rappeler que la Leche League, pour mettre un nom sur les promoteurs, notamment, a été créée à la base pour des questions sanitaires dans les pays du Tiers-Monde. Effectivement c'est une grosse mauvaise foi de certaines militantes de l'allaitement.
Pour l'allaitement en général, j'ai trouvé (mais c'était peut-être une question de mon histoire à ce moment), que le discours de l'hôpital était carrément schizophrénique. D'un côté des cours pour bien allaiter, de l'autre, la reprise du poids de naissance à toute allure. Globalement j'en suis sortie avec l'impression qu'il fallait être très sûre de soi pour affronter le personnel médical (et para).
sLeAbO, mais si, exprime toi, voyons
Bah, les discours culpabilisants... ;-)
T'allaites? T'es une mère abusive, limite incestueuse, qu'empêche ses mômes de grandir.
Tu biberonnes? Ouh, la vilaine qui donne du poison en bouteille à ses gosses.
Et ainsi de suite ... Quoi que tu fasses avec tes gosses, tu trouveras quelqu'un pour critiquer, et te sortir le papier psy pour te démontrer qu'ils sont foutus, tes enfants. LOL
Tiens là, je ponds des commentaires, parce que j'ai collé le Mini malade devant la télévision. Y en a certainement qui me lapideraient volontiers, pour ça!
Ceci est un commentaire musclé. Oui quoi à la fin, Chiboum attendait des commentaires musclés et voilàti pas qu'il n'y a que du consensus à tire lait-rigo.
Nonmého.
Alors moi je dis non. Voilà, c'est dit. Je dis non à la pâte à crêpe au lait de vache. Désormais, il faut du lait maternel dans la pâte à crêpe. Que les bretons rentrent chez eux, ce sera ainsi. Lu et approuvé sans calva.
Dominique, mais t'es folle ? Il va devenir épileptique mononeuronal et acheteur de cola !! (Je rigole, hein !!). J'te jure, c'est quand même un sacerdoce, la parentalité...
andrem, tu rigoles, mais pendant la période 6 mois - 1 an, je mettais du lait maternisé dans les purées que je préparais avec amour pour ma fille (à défaut de me presser le sein dans le baby-cook, muhu).
Pour le moment c'est tout intelligent parce qu'on est entre nous, mais je ne désespère pas d'une charge de la cavalerie lourde quand google aura fait son effet ^^
A lire les commentaires et à écouter autour de moi, j'ai l'impression que j'ai eu de la chance, de n'avoir subi aucune influence de la maternité ou de mon entourage, pour le choix d'allaiter ou pas. J)
Et après le lait d'ânesse et le lait maternel, qu'est-ce que tu nous réserves pour demain ? :-P
Un mot de plus, avant le déjeuner.
Je reviens sur ton billet des cultures mélangées. Ta description, menée avec humour et précision, où le détail rigolo est plus bpertinent que toutes les pompeuseries qu'on pourrait imaginer, m'a intéressé. Sans aller jusqu'à cet extrême où tout couple est mixte, vivre ensemble ses différences est le grand enjeu de la vie commune, et plus celles-ci sont grandes plus le travail quotidien doit être intense.
l'amour ne suffit pas à résoudre certaines impossibilités, certaines incompréhensions fondamentales, et il faut non les balayer comme moutons sous canapé, mais les insérer dans le couple. Le Durian en est une belle métaphore, et je mets ta phore où je veux.
Je pourrais continuer ainsi à disserter sur la question. J'avais envisagé de le faire, dans un de mes blogues, quand est arrivée la petite voix de Mèche-Folle, qyui soudain a fait surgir dans mes pensées la vraie vie de ces belles théories.
Merci à elle, de nous éviter de pompeuser nos discours.
swahili, sais pas, faut que je m'en occupe, mais je cours après le temps (aujourd'hui et demain). Que l'inspiration soit avec moi !
andrem, merci à lui, Mèche-Folle est mon beau-frère. Mais pour des tas de raisons je ne commenterai pas plus loin son commentaire en public, pas plus que je ne l'ai fait en tout cas. Mais disserte, disserte, je trouve ça intéressant (et au moins : impartial, du moins en ce qui me concerne).
Ce sont mes enfants qui ont décidé de la fin de l'allaitement. Petit à petit les tétés sautaient, ne restait plus que celle du matin et un jour pfuit terminé. Ma fille a donc lâché totalement le sein vers huit mois (mais cela faisait bien deux mois que c'était assez symbolique) mon fils plus tôt, six mois. Du coup aucune frustration, parfait même !
Je crois que je suis de la même génération que Swahili et j'ai l'impression qu'on a eu de la chance : pas de conseils (que je ne demandais pas d'ailleurs) en 84 et 90 concernant l'allaitement et pourtant j'ai expérimenté deux hôpitaux, régions et maris différents :-P Conseils que je me garderais bien également de donner si on me les demandait !
Mbon. Le truc, c'est que je ne sais pas justifier mon avis, qui tient plus du sentiment que de la logique. Si on ajoute à ça que je suis un homme et donc qu'à ce titre je n'allaiterais jamais, je me demande si mon opinion a une quelconque valeur.
Mon avis, donc, à priori, puisque l'heureux événement appartient au futur, est très primaire et je ne sais pas l'expliquer. J'ai du mal à ne pas être dérangé par l'idée du gamin de plus de 2 ans qui est encore allaité. Sur le papier je comprends bien que la maman et/ou l'enfant peuvent y trouver leur compte mais dans la réalité, j'ai bien l'impression de ne pas en être convaincu.
Ça m'agace, je n'arrive pas à comprendre pourquoi je n'aime pas l'idée de l'allaitement prolongé... Peut être que je relis "allaitement" à "bébé" et il y a un moment où, à force de grandir, ben le bébé n'en est plus un.
En tout cas, l'essentiel est que chacun voie midi à sa porte, si ça se trouve, dans quelques mois j'aurais complètement changé d'idée...
relisrelie...Normalement, je relis mais commentaires, mais là, la connection qui relie le neurone de la correction aux autres a dû être déficiente.
relisrelie...Normalement, je relis mes commentaires, mais là, la connection qui relie le neurone de la correction aux autres a dû être déficiente.
Valérie, c'est chouette quand ça se passe comme ça, en toute simplicité !
Madeleine, c'est le dommage collatéral de notre période de sur-communication, peut-être ?
sLeAbO, je partage beaucoup ta vision des choses. Cro-Mignonne, toute petite qu'elle soit, ne m'apparaît plus comme un bébé mais comme une très petite fille, déjà, je ne me vois pas me la coller au nib pendant qu'elle me raconte qu'elle a vu un aion et un miaou, mais c'est très personnel ! Et pas grave pour la relecture, va !
Madeleine, je te confirme qu'on est de la même génération (89 et 92 pour moi), peut-être qu'on était dans l'entre-deux, après l'époque de la découverte du féminisme et de la libération de la femme et avant l'ère du "back to the roots" ?
Il me semble qu'il y a l'idée qu'on s'en fait et le fait lui-même... En tant que nullipare et donc placée seulement en position de "voyeuse", j'avoue que l'idée qu'un enfant qui marche soit allaité me déplaît, je dirais même : me dégoûte.
Pourquoi ? Je suis incapable d'argumenter... seulement me vient un sentiment de malaise, un peu comme si on continuait à mettre des couches à un enfant de cinq ans, maintenir quelque chose qui n'a pas lieu d'être.
(De toute façon je ne me sens pas très à l'aise sur tout ce qui a trait au lien organique entre la mère et l'enfant : la grossesse, l'accouchement, les suites, l'allaitement... boûh... :-x )
(ah ben voilà, j'avais pas lu le commentaire de SleAbo - qui exprime un peu la même chose -avant de poster le mien vu que je l'ai réécrit 300 fois en me disant qu'il fallait tourner la chose pour ne blesser personne... Ouf !)
swahili, au passage et sans rapport avec ce qui précède, il faut vraiment que tu ouvres un blog, tu sais ? (k)
Samantdi, mais tu sais, on peut avoir des enfants et trouver assez naturellement que tout ça c'est beurk, un peu !
Tu sais, dès qu'on parle de maternité, tout est rose (ou bleu) avec des petits noeuds, des oiseaux et des fleurs, tout est merveilleusement mignon, alors qu'en fait, il n'y a rien de moins glamour qu'une grossesse, à part l'accouchement et ses suites. Sans parler du contenu des couches et du côté un peu bizarre des nourrissons.
Pour autant, fabriquer des humains, qu'on les fasse dans notre ventre, en les éduquant, en les aimant, comme tu le fais tous les jours à ta façon, reste le boulot principal de notre espèce. Et c'est beau, mais sans doute très différemment d'une certaine...euh... esthétique à la Edwige Antier, si tu vois ce que je veux dire !
Ha ! Samantdi ! C'est exactement ça, le mot que je cherchais : malaise ! Et puis aussi l'aspect enfant qui marche aussi. Bon, on n'est pas seul, on est au moins deux :-P
(et j'ai mis des plombes aussi à réécrire mon truc pour ne pas avoir l'air d'un extrémiste prosélyte)
Je trouve surtout qu'en tant que femmes vivant dans des sociétés telles que les nôtres on a la chance de pouvoir choisir d'allaiter ou non, c'est ça au fond le luxe. Comme le faisait remarquer certaines, dans les pays du tier monde, on ne se pose pas la question, l'allaitement allant de paire avec la santé de l'enfant, le désir de la femme ne se pose même pas.
Voilà un bien beau sujet en vérité. Chez nous, tout s'est passé tranquillement! Pas de prise de tête inconsidérée, l'allaitement maternel pendant quelques mois, ensuite selon le boulot ou pas, stop avec toujours une approche très pragmatique, en laissant les choses avancer et en observant /ajustant comment ça se passait selon les réactions des petites (ex-petites aujourd'hui, je dois le confesser!). On n'a jamais reçu de leçons, on n'en a jamais donné non plus... Que dire aujourd'hui ? tout le monde va très bien :) un point de vue de papa :))
J'ai comme Samantdi et sLeAbO cette impression. Si je veux être exact avec ce que je ressens, c'est la sensation d'être un voyeur, alors que l'allaitement d'un bébé m'attendrit. Et je me demande aussi si l'on n'induit pas la demande (la durée) de l'allaitement jusqu'à ce que l'on arrive à supporter le besoin d'indépendance (toute relative bien sûr) de notre enfant.
Samantdi et Sleabo : tu sais, quand on est môme, l'idée du sexe dégoute profondément. Rien qu'à l'idée d'imaginer que papa et maman... pouark. Mais bon, après, quand on est soi-même confronté à ça, on évolue... :-P
Bon, j'en profite pour dire plus sérieusement que l'avis du papa compte aussi.
Merci à tous de vos contributions !
Akynou : Keuwa ??!!! Nan mais nan, mon papa et ma maman ? Nan, j'te crois pas ! LOL
Bon, on verra bien ce qu'on fera avec le sLeAbAby...