QU'ATTENDRE ?
Par Chiboum le vendredi 8 février 2008, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
De la plupart des gens que je rencontre, je n'attends rien de particulier, même si j'essaie d'être toujours prête à saisir le bon moment, le mot juste, l'instant particulier.
Mais pour quelques uns qui m'entourent, si je n'exige pas, j'espère. Pas forcément sous forme de chose à recevoir, d'ailleurs. J'espère le meilleur d'eux, même si le pire existe aussi et qu'il faut l'accueillir du même front. J'espère que ce qui fait d'eux des gens que j'estime sera toujours présent dans notre relation, et j'espère de moi être quelqu'un de bien pour eux. De bien dans mon comportement, mais aussi dans ce que je peux apporter de positif à leur vie.
J'essaie de me souvenir aussi de ne pas basculer dans l'intransigeance, qui est la forme d'amour virant au défaut la plus répandue dans ma famille. Ca m'est difficile parfois. Je perds de vue la mesure, je m'emballe, je pars dans des directions qui ne sont pas forcément les bonnes, ou pas exprimées de la bonne façon.
Le doute s'installe parfois. J'essaie d'être disponible pour écouter, mais je ne suis pas une questionneuse. Est-ce qu'à certains moments cette absence de questions ne passe pas pour de l'indifférence ? A mes yeux c'est donner une liberté, aussi frustrant que cela puisse être pour une curieuse.
Alors j'essaie de palper l'air, de prendre la température, pour voir si tout va bien.
Il ne doit pas toujours être facile de faire partie de ce petit cercle restreint qui m'est si cher...
Commentaires
Tu parles de qui là exactement ? :-T
je ne sais pas de qui tu parles (et je m'en fiche) mais je crois que c'est très difficile de rester à la bonne distance. Montrer de la présence, de la confiance, mais ne pas faire tomber une avalanche juste pour dire "je suis là, je crois en toi". J'expérimente aussi. Parfois, ca foire lamentablement. Et ceux que j'ai étouffé s'éloignent. Peut-être définitivement, peut-être pour mieux revenir. Il faut se dire qu'on a pris ce qu'on pensait être les meilleures décisions au moment où on les a prises. Même si c'était finalement pas la chose à faire, on pouvait pas le savoir avant. "Croire, c'est être capable aussi de porter ses doutes" (romano guardini) (je trouve ca particulièrement vrai, en dehors de tout contexte religieux)
L'Amoureux, ben de toi avec qui je sais être chiante, de mes parents, de mes amis les plus proches... tout ça, quoi !
frederique, jolie conclusion, en effet ^^
De toute façon, on ne peut pas être parfaites ! surtout nous les femmes LOL
A part la part au sujet de l'intransigeance, je ne crois pas risquer ce défaut-là, j'ai peut-être au contraire tendance à tout accepter, toujours trouver une bonne excuse aux autres et une culpabilité chez moi (s'ils font ci ou ça qui me peine c'est que j'ai dû peut-être moi-même avant faire quelque chose envers eux qui n'allait pas), tout le reste de ton billet me correspond à la virgule près. Je n'aurais pas su mieux dire/écrire.
En particulier ceci : "J'espère que ce qui fait d'eux des gens que j'estime sera toujours présent dans notre relation, et j'espère de moi être quelqu'un de bien pour eux. De bien dans mon comportement, mais aussi dans ce que je peux apporter de positif à leur vie." J'ai cru comprendre que ce qui coinçait dans certain cas c'est précisément que les autres ne comprennent pas ça car pour probablement 2/3 à 3/4 des gens jusqu'à Rimbaud lui-même, du moins au vu de sa correspondance telle qu'elle est désormais rassemblée le lui d'après Bruxelles, l'amitié ne dure que tant qu'elle sert. J'ai mis 40 ans et bien des chagrins à le piger, refuse toujours obstinément de fonctionner de cette façon ... et me sens souvent très seule. Je me console en étant l'inutile de quelques belles personnes, comme ça, comme ça peut.
PS : J'ai ce problème aussi avec les questions et depuis deux ans plus que jamais : je ne sais plus du tout où placer le curseur entre ce qui peut être intrusif et remuer le couteau dans la plaie et ce qui peut passer au contraire pour de l'indifférence. En fait c'est juste que pour être moi-même pudique ou taiseuse, j'ai peur d'infliger aux autres l'indiscrétion que je redoute pour moi, mais ça ne signifie pas du tout que je ne me soucie pas d'eux ni ne suis prête à écouter s'ils éprouvent le besoin de parler (en fait c'est savoir pour savoir, pour "être au courant", qui m'indiffère ou ne m'intéresse que pour éviter des gaffes ou blessures ultérieures). Bref, c'est pas simple, n'est-ce pas ?
Madeleine, et dire que nous en sommes si près, pourtant... damned !!
Gilda, peut-être que je me méfie de l'intransigeance pour des raisons de ce genre, justement, et pour en avoir vécu le mauvais côté... Mais ça ne m'étonne pas, bien sûr, qu'on se ressemble pour ça.
Quant aux questions, c'est un problème effectivement complexe ! Surtout quand on a habitué les autres à n'en pas poser beaucoup... ^^
Je crois que si qui m'a toujours plu en toi, c'est cette capacitié que tu as, à tout "intellectualiser". Je pense aussi qu'à partir d'un certain degré de proximité (appelons celà nos très proches), cela va plus vite en disant directement les choses. Après ça casse ou ça passe ^^
Joe> Mais si ca casse... il y a tellement à perdre que le jeu n'en vaut pas la chandelle, pour moi. Alors là c'est à l'autre de dire qu'un désaccord sur UN point ne signifie pas la fin de tout, et toussa toussa. N'empêche que parfois, le point me semble si fondamental que je préfère ne pas l'aborder que tout remettre en question. Lâcheté?
L'amoureux, merci mon amour pour cette appréciation de mes névroses ^^
frederique, on doit avoir un moule qui se ressemble ! Non, je ne crois pas que ce soit de la lâcheté, plutôt de la bienveillance, une confiance poussée très loin. Et puis aussi une espèce de philosophie du "c'est comme ça que tu es et donc comme ça que je te prends", sans doute !
En même temps, frederique, si on ne peut plus être franc et direct avec nos très prôches, auprès de qui, pouvons-nous nous le permettre de nos jours ?
Je vois dedans que du positif, dans la mesure où si la relation était vraiment solide, cela ne devrait pas poser de problème. On aime quelqu'un pas seulement pour ses qualités, enfin il me semble :)
Après il faut savoir faire aussi la part des choses car, par exemple, avouer à ses propres qu'on est gay alors qu'ils sont homophobes à la base, c'est quand même plus facile à dire qu'à faire.
Bref, dans la vie tout n'est qu'une question de point de vue, la lacheté n'est pas pour grand chose dedans ^^
L'Amoureux, mais paradoxalement, nos proches sont aussi ceux qu'on a envie de protéger le plus, dont : de nos aspérités les moins agréables !
Quel philosophe, en tout cas !
C'est intéressant ce que vous écrivez Gilda et frédérique.Mais je serais tentée de rejoindre l'Amoureux. Si c'est par rapport à ce cercle très restreint qu'on appelle ses proches, on se connait et il ne peut donc pas y avoir de confusion discrétion/indifférence et intérêt sincère/curiosité non ?
Perso, je suis très mal à l'aise avec les questionneurs et les démonstratifs. Je déteste me sentir "envahie". J'apprécie les personnes qui savent d'un regard, ou par une simple façon de voir les choses nous faire comprendre "je suis là si tu veux" comme tu sais le faire. ;-)
heidi, ça n'est pas forcément le fait qu'il y ait réellement confusion, mais la crainte qu'il y ait, qui peut retenir !
Et merci, ça me touche beaucoup beaucoup.
c'est super facile au contraire .... facile facile facile... (k)
Merci de ce billet, qui une fois de plus, tombe à point nommé ;)
Coucou Anne !
Joli article une fois de plus qui me pousse à la réflexion (et pourtant, c'est le Week-end), j'apprécie beaucoup ton blog bien que je ne laisse presque jamais de commentaires car face aux autres, le mien paraitrait tellement médiocre. Après moultes tentatives, j'efface toujours après et je me dis "attend le prochain poste avant de dire n'importe nawak et te faire encore passer pour un idiot"
Sinon merci pour tes commentaires sur mon blog ! Mille bisous belle-soeurette !
Nathalie, avec toi, oui, en tout cas. (k)
Je t'en prie, Floh, je t'en prie...
Merci mon cher beau-frère. Tu sais, je crois qu'on est tous critiques face à ce qu'on écrit / produit. Mais les blogs, faut pas les prendre trop au sérieux, ils sont surtout un "vide-tête", non ? Et je t'en prie pour tes commentaires, j'adooooore tes petits strips (k)