Il y a presque 5 ans, j'ai ouvert mon premier blog.

A l'époque, c'était l'euphorie, la page d'accueil d'u-blog bougeait sans cesse, c'était la course aux commentaires, à qui a fait un lien vers qui et inversement. Choses beaucoup plus accessoires, maintenant, à mes yeux en tout cas.

Aujourd'hui, je trouve l'exercice un peu différent. D'abord de mon point de vue. Si j'essaie de tenir un rythme presque quotidien, c'est surtout pour préserver un lien de tous les jours avec l'écriture. Bien sûr dans le lot il y a des notes plus inoubliables que d'autres, mais j'essaie de faire en sorte que ça soit un reflet de mon humeur du jour. Alors qu'au début, tout était blogable, pourvu que ça m'amuse.

Si certains de mes blogamis datent de cette période, le cercle s'est aussi considérablement modifié, dans mes lectures et dans les lecteurs, mais j'ai pour les plus assidues de mes lectures et les plus réguliers de mes lecteurs un lien amical et humain qui se poursuit, bien souvent, au delà des écrans.

Il m'arrive encore de penser qu'il s'agit d'une drôle de forme d'expression, mais elle me convient bien, d'ailleurs le fait de s'inscrire dans la durée en est un bon signe.

Et ces 5 années m'ont enrichies de mots, d'idées, de rencontres, de copains, d'amis, d'envies. De gens et de choses aujourd'hui essentielles à ma vie.

Je me demande ce qu'il en sera dans 10 ans ? Est-ce que nous bloguerons encore ? Quel regard porterons-nous sur ces années passées à enchaîner les billets, plus ou moins signifiants ?

Ou bien considérerons-nous que cette marotte "so 2000's" était bien stupéfiante ?

En tout cas, je n'y trouve pas encore de lassitude, sauf parfois, dans des phases de rien à dire, mais j'y reviens toujours. Avec grand bonheur.

(Et je me rends compte que j'ai franchi ces jours-ci, sur le blog actuel, le cap des 1000 billets, du coup j'ai fouillé un peu pour avoir le pendant : plus de 25.000 commentaires. Des rires, des sourires, des discussions enflammées, des colères, des petits riens insignifiants. J'ai aimé tous ces caractères, dans les deux sens du terme).