Samedi, c'est par un temps maussade que nous nous sommes retrouvés devant l'Hôtel de Ville, baskets fourbies et cerveaux prêts aux pires circonvolutions pour le rallye de Pokanel.

Marie et Greg, son chéri, K. et sa charmante épouse s'étaient joints, de leurs provinces respectives, à nous autres plus ou moins parisiens : Vola, Nivo, Nicolas et Viviane, Raphaëlle, LaVitaNuda et moi.

Une évidence dès le départ, ce serait une édition sans défection de dernière minute, à part L'Amoureux de baby-sitting, et sans boulets attitrés, et déjà ça, c'est tout un changement.

Lâchés au Palais Royal, nos pires craintes se sont confirmées : notre parcours était effectivement, comme promis par Nathalie, de la mort qui tue. Mais après un démarrage un peu difficile, nous avons franchi l'un après l'autre la plupart des obstacles, et même certains à l'envers. Il paraît que c'est normal de marcher en regardant derrière soi, nous avons donc failli périr plus d'une fois écrasés par des voitures peu sensibles à notre action humanitaire, mais on l'a fait !

Et on l'a bouclé, ce parcours, tout bien comme il faut avec juste un ou deux trous (une certaine Léonore restera dans les mémoires comme la femme invisible, tant pis pour elle, elle ne sait pas ce qu'elle a loupé !). Avec un poisson pilote monté sur ressort pour des allers retours fulgurants, quelques paires d'yeux de lynx chez nos représentants malgaches, beaucoup de bonne humeur et d'énergie pour tout le monde.

Nous avons été, bien sûr, brillants sur les quizz, avons découvert des spécialistes du sudoku parmi nous, lumineux en épreuves de mémorisations, bref, une vraie équipe de gagnants.

C'est pourquoi je vais m'arrêter là, vous seriez trop déçus de savoir qu'avec tout ça, plus toute la corruption chocolatée dont je suis capable en préparation du rallye, nous n'avons pas tout à fait gagné. Mais nous gagnons, environ, une place par an, et sommes maintenant très actifs sur la formation d'un club de soutien des antépénultièmes. Parfaitement.

(Edit : je me rends compte que nous sommes septièmes, certes, mais seulement 87 points derrière les premiers - et plus de 200 devant les derniers, donc si notre classement ne progresse pas en flèche, nos performances, si ! Bon, ok, celles des autres aussi...)

Et puis on a un peu craqué sur le marché malgache, j'ai maintenant un joli panier avec l'arbre du voyageur dessus (qui était le nom de notre équipe). Certes, quelques-uns à l'esprit moqueur ont cru voir une plante à vertus euphorisantes, ce qui est très taquin de leur part mais m'a avertie à temps sur les endroits où il fallait que je le planque (en gros, devant les flics, en tout cas ceux qui ne connaissent pas l'arbre du voyageur).

Un grand bravo à tous les Ravinala, donc, grâce à qui j'ai passé une journée sportive des pieds et de la tête, mais surtout une belle journée, même pas gâchée par les quelques gouttes de pluie.

Et merci surtout à Pokanel qui nous donne l'occasion d'être un peu généreux une fois dans l'année, ou même un peu plus, et que j'ai toujours un immense plaisir à retrouver. Malgré la torture, si, si.