Il y a quelque chose qui me frappe dans les "grands événements" qui marquent la mémoire collective, dans notre façon de nous l'approprier.

Qu'il s'agisse des attentats du World Trade Center, de la Coupe du Monde 98, de la libération d'Ingrid Bétancourt, chacun se précipite pour raconter ce qu'il faisait au moment où.

Comme si voir l'événement par le prisme de notre occupation individuelle nous rendait partie intégrante de la chose, nous permettait de dire qu'on le vit, aussi, avec notre empathie, notre humanité. Un petit "j'y étais" alors que souvent, on en est bien loin, justement. Physiquement, moralement...

C'est un travers qui parfois m'amuse et souvent m'agace. Ce qui ne m'empêche pas de propager la tendance, d'ailleurs.

Autant dire que je suis gâtée, ces jours-ci. (Mais tant mieux pour elle).