Hier pour aller déjeuner avec Akynou, j'ai pris le bus, puisque c'était en théorie le moyen le plus rapide pour rallier mon chez moi à son bureau. Enfin, ex bureau.

Deux bus, plutôt.

Bon, ok, la correspondance a duré 30 minutes et j'ai dû refaire un changement de voltige puisque le terminus du deuxième bus avait été avancé, mais que son comparse suivant devait lui bien se rendre à l'endroit idoine. Vous suivez ?

Bref, j'étais dans le bus avec trois italiens, deux femmes volubiles et un ado ou pré ado silencieux.

A quelques dizaines de mètres (mais plusieurs feux rouges) du terminus, les voilà qui se mettent à interpeller le conducteur dans un sabir italiano français pour leur demander de descendre car ils sont en retard et très pressés. Plus ou moins au milieu d'un carrefour, le chauffeur refuse, ce qui provoque des lamentations fortes en décibels des deux femmes.

Et là, stupeur, le bus se coupe en deux. Enfin pas le bus, mais les passagers. Les uns prenant parti des italiennes sonorement volumineuses, les autres celui du conducteur, expliquant à ces dames que si paf, le chien en sortant du bus, c'est sa faute à lui et il n'aura pas assez du reste de ses jours pour se faire engueuler par la régie.

Le tout en multiples langues et accents, j'avais l'impression d'être dans un film.

Le temps que tout se petit monde ne se mette pas d'accord et nous étions arrivés, les pressé(e)s envolé(e)s et le commun du mortel tout simplement descendu du bus.

J'ai bien ri.