STUPEUR ET BAVARDAGES D'OUTRE TOMBE
Par Chiboum le mardi 2 septembre 2008, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Je suis tombée des nues, hier, quand j'ai découvert que ma grand-mère était tellement bavarde qu'elle a trouvé moyen de publier un livre trois ans après sa mort.
Pour preuve : cliquer ici (et revenir, merci).
Il s'agit en fait, je pense, de la compilation de deux volumes eux-mêmes compilations de chroniques écrites pour un quotidien français qui tâche les doigts mais dont les lecteurs sont friands des curiosités de la langue française.
J'ai lu un jour quelques lignes sur ces chroniques de ma grand-mère, disant qu'elle répondait avec talent aux enfants que nous sommes à demander "pourquoi ?" tout le temps, en substance.
Ces quelques mots m'ont d'autant plus amusée que nombre de ces chroniques étaient la réponse à mes questions. Je me souviens de coups de téléphones (d'une longueur infinie) où je lui disais : "tiens, tu pourrais parler de autant pour moi / au temps pour moi", ou bien "dis donc, pourquoi on dit.... " (remplacer les points par une expression communément employée mais résolument mystérieuse quand même.
A intervalles réguliers, je trouvais dans la boîte aux lettres quelques mots de mon aïeule accompagnant la rubrique découpée, elle savait que je n'achetais pas le quotidien.
Ces mots, ceux écrits pour tous comme ceux que je recevais juste pour moi, me manquent affreusement, ces jours-ci. Ceux de quelques autres absents de longue date aussi, d'ailleurs.
Commentaires
Quelle chance d'avoir eu une grand-mère qui pouvait répondre à ces questions ! J'adore ces expressions et c'est souvent que l'on se demande quelle est leur origine.
Mes filles avaient un petit bouquin dont les illustrations étaient très drôles qui en expliquait quelques-unes : il est peut-être de ta grand-mère ?
Je n'ai pas souvenir qu'elle en ait fait un avec des illustrations, swahili, mais quand on aime les mots et la langue, ce sont effectivement des bouquins réjouissants. (Remarque, je dis ça, mais vu ce que les éditeurs peuvent faire, si ça se trouve, elle a sorti un kama sutra illustré et je n'en sais rien !)
J'imagine que ça peut être perturbant de tomber nez à nez avec ce livre, en effet. Mon grand père à écrit un livre que je n'ai jamais lu, faudrait peut être que je m'y mette un jour mais je crois que je vis mieux en oubliant qu'en faisant toujours renaitre les souvenirs ...
Raphaëlle, c'est perturbant, et même, j'en connais une qui va sans doute en faire tout un foin.
Mais passé le moment de stupeur, c'est drôle pourvu qu'on partage l'humour noir familial (même maintenant, elle continue à causer), et c'est plaisant parce que ça veut dire que ce qu'elle a écrit a suffisamment plu aux lecteurs pour qu'on édite encore, c'est une reconnaissance de son talent.
J'ai toujours vécu le fait que ma grand-mère écrive et soit publiée comme quelque chose de normal, mais c'est vrai que l'hérédité plumitive est un peu lourde quand il s'agit de se libérer soi-même ! Et j'ai régulièrement été mentionnée, parfois de façon très discrète mais parfaitement identifiable pour nous dans ses bouquins, soit par une anecdote dont j'étais le centre, soit par un choix de mot, d'expression à éclairer, pour une égocentrique de son genre, c'était une très jolie façon de mettre en valeur le lien qui nous attachait.
POur le bouquin de ton grand-père, il faut que tu en aies envie, alors... fais comme tu sens !
quel merveilleux héritage !
Il a l'air bien ce livre... Mais il me semblait qu'il existait des contrats entre les éditeurs et l'auteur ou sa famille... Etrange quand même...
N'est-ce pas, Saperli ?
Ca fera l'objet d'une enquête dans les jours à venir, Fauvette.
Chanceuse d'avoir une telle Grand-mère dis moi.
PS: Diiingue, il parait que tu as l'âge du Christ? ;-))
Chondre, c'est Judas qui m'a trahie ? Encore ?!!!
Ca alors ! je jurerais volontiers avoir vu un des ouvrages de ta grand-mère dans la bibliothèque de ma mère, qui en a pourtant des centaines et des centaines de livres dans sa bibliothèque ! Il faudra que je lui demande confirmation et le titre...
Je sais ce que tu veux dire à propos de l'héritage parfois difficile à assumer quand on est le descendant de quelqu'un qui est déjà publié et qu'on aime écrire soi-même...
Otir, ça fait plaisir de se sentir comprise ! Et ça n'est pas impossible, tu me diras si c'était bien elle ?
Wahou ! C'est quand même merveilleux que tu puisses avoir une telle compilation de ces petits mots !
Oui Syven, ça me plait encore au-delà du plaisir des mots.