Parmi mes grands principes éducatifs, l'heure du dodo.

Etant entendu que passé l'heure (après Oggy et Raymond, en gros), c'est mise au lit et après, on ne veut plus entendre parler d'elle jusqu'au lendemain.

Je sais qu'elle ne dort pas tout de suite, mais elle respecte la règle du "chacun sur son territoire", même si elle cherche à repousser un peu la fin du rituel de mise au lit.

Et moi, souvent, j'aimerais rester plus longtemps près d'elle, c'est LE moment de douce complicité où entre chaque phrase de la comptine (Good night, sleep tight, don't let the bugs bite you, see you in the morning light...), on se raconte des secrets et des douceurs.

Je faisais part l'autre jour à qui m'a collé "Porque te vas" en tête de cette envie contradictoire, et j'ai entendu en retour un "fais le !".

Et j'ai fait.

Profitant d'une sortie solo de L'Amoureux lundi, je me suis incrustée dans le lit de ma fille et y ai passé une demi heure, à rire, à faire des câlins, à se raconter des choses, à faire semblant de dormir et de se réveiller en sursaut.

J'ai encore dans la tête la chaleur et la forme de ses mains qui jouaient avec les miennes, l'empreinte de ses bras autour de mon cou, son odeur de petite fille propre et ses éclats de rire...

Et pour cette demi-heure de pur bonheur, je vais sortir de mes principes plus souvent, je crois. Quand on sera toutes seules toutes les deux et que ça sera juste assez "pas comme d'habitude" pour faire une exception, par exemple.