L'Amoureux me disait l'autre jour que quand il me voyait travailler, il n'avait pas l'impression que j'étais au travail.

Tant mieux.

Tant mieux parce que ça veut dire que je suis fondamentalement la même dans ces deux morceaux de vie.

Tant mieux parce que dans mon métier, il ne faut pas, comme sur scène, que la sueur et les ficelles du décor se voient.

Mais après deux Noël, pour les petits samedi, puis pour les grands hier, il faut bien l'admettre que toute cette énergie que nous mettons à cacher le travail par nos sourires, notre enthousiasme, m'ont vidée.

Je termine l'année éreintée, je sens que je tire sur la corde physiquement.

Alors je compte les jours avant lundi soir, avant des vacances que j'espère douces, calmes, revigorantes, énergisantes.

Parce que là, en fait, ce matin, j'ai juste envie de retourner me coucher.