Vendredi dernier, en allant chercher Cro-Mi chez Mary Poppins, j'ai appris que la maman du bébé gardé avec ma fille était en retard, sur le point d'arriver.

Le vendredi soir, je suis rarement pressée, c'est souvent l'occasion d'un papotage un peu long, voire d'un café avec la nounou.

La maman du bambin est arrivée très vite, et Mary Poppins m'a fait un grand sourire en me disant "je vais préparer le bébé en premier".

Je n'ai pas bien compris pourquoi, mais je l'ai laissée faire, devisant avec ma fille, la regardant jouer et faisant les politesses d'usage à l'égard de ma collègue en maternité et de son petit.

Quand Mary Poppins a fermé la porte derrière eux, elle m'a dit : "bon, maintenant on va pouvoir prendre un café !" l'air réjoui et contente de sa manoeuvre.

Alors j'ai enlevé mon manteau, mes chaussures, on a prévenu Cro-Mi qu'on se prenait quelques minutes entre grandes et on a bu le café en papotant.

J'aime ces petites attentions qu'elle me réserve, signes que l'affection que ma fille et elle se portent mutuellement s'étendent aussi à nous, complicité entre deux adultes qui partagent l'éducation d'une même petite princesse.

J'aime ces pauses de fin de semaine, ces quelques minutes qui disent que le temps du repos (tout relatif) est arrivé, et que tout ne se mesure pas à l'aune des minutes écoulées.

J'aime savoir que c'est à cette femme que j'apprécie pour ce qu'elle est en plus de la raison pour laquelle je l'emploie que mon enfant est confiée.

Et je sais que c'est suffisamment rare pour être savouré.