L'Amoureux et moi avons découvert cette série à retardement, et depuis quelques semaines, nous nous passons à chaque soirée où le programme télé ne nous convainc pas quelques épisodes.

Hier, j'ai pleuré comme une madeleine à la mort, et surtout l'enterrement d'un des personnages principaux.

Non, c'est pas les hormones.

Oui, je sais, ce n'est qu'une série.

Mais tout le mérite d'une bonne fiction consiste à nous tendre un miroir sur nos idées, nos émotions, nos envies... et parfois il fait meilleur pleurer sur un scénario triste mais fictif que sur sa réalité.

Tout ça pour dire que le héros avait fait le choix d'un enterrement écologique, sans cerceuil ni embaumement, au pied d'un arbre sur un site protégé... et que ça me faisait penser au Petit Prince, qui dit à l'aviateur que toutes les étoiles lui feront penser à son rire.

Après tout, quoi de plus simple ?

A vrai dire je n'ai pas de religion sur le sujet (sur aucun sujet, littéralement, je n'ai de religion, d'ailleurs).

Je me dis que le jour où, l'idéal soit que ceux qui restent fassent au mieux pour que ça les aide eux à gérer le deuil (s'il est des gens pour me regretter, bien sûr !).

Moi, en l'absence de foi sur un au-delà, en l'absence de moi pour m'en soucier, et bien je m'en fous un peu. Je ne crois pas en la nécessité de cravates ou de chaussures qui font mal. J'aimerais juste que les gens que j'ai aimés soient là, si ça leur fait du bien. Tels que je les ai aimés, fût-ce en bermuda. Après, qu'on m'enterre, qu'on me brûle, qu'on fasse ce qui sera le mieux pour ceux qui reste. Tout simplement et sans rituels, religieux ou sociaux. Juste ce qui fera du bien à ceux qui ont mal, s'ils ont mal.

Et pourvu que ce jour soit lointain, aussi, et que tout ceux qui comptent soient aussi là longtemps, à profiter de ce dont on est sûr que ça existe. La vie, jour après jour.