Le matin, on a tous nos voix. Enfin tous ceux qui écoutent la radio.

Dans la voiture, c'est Nicolas Demorand qui s'occupe de ma mise à jour sur l'état du monde avant que je ne passe du mien (de monde) à celui impitoyable du travail.

Quand je suis partie un peu plus tard, ou quand ça bouche, j'arrive à entendre en entier la revue de presse de Frédéric Pommier.

Je suis fan.

D'abord, elles sont formidablement bien écrites, ses revues de presse. Et puis il les dit avec une voix et un ton qui pétillent d'intelligence et de malice. Un ton qui se décale d'un pas par rapport à la litanie des gens de radio (vous avez remarqué, ils parlent tous un peu pareil, les gens de la radio. On doit apprendre à mettre l'accent là où il faut, histoire qu'une douce mélopée ne nous endorme pas au lieu de nous réveiller).

Bref. J'aime beaucoup les revues de presse de Frédéric Pommier. Il m'arrive de rire bien fort dans ma voiture quand, en studio, l'invité ne peut se retenir d'éclater de rire, lui non plus. Deux fois, j'ai piqué un fou rire avec François Bayrou, lui en studio, moi dans la voiture. Tout ça à cause de Frédéric Pommier.

Comme quoi il ne faut jamais jurer de rien, dans la vie.

Bref, ses revues de presse sont tellement bien écrites et je passe de tellement bonnes minutes avec lui (si la radio passait dans le parking, je resterais dans la voiture pour en entendre la fin), que je me disais l'autre jour qu'il devrait avoir un blog, ce garçon.

Ca n'a pas râté. Il en a un.

Où il écrit aussi bien qu'à la radio, si j'ose dire. Son oeil aïgu sur les choses de l'humain est fort bien servi par une plume remarquable.

Alors je vais picorer chez lui, parfois. Lire ou relire. Frédéric, il faudrait que vous écriviez plus, vous savez ?

Et merci à vous de ces moments particuliers, du matin ou de lecture, où le monde semble faire une pirouette sur son axe au travers de vos mots.