Il y en a une qui va tempêter à la lecture de ce billet, et à vrai dire, j'ai hâte de lire ce qu'elle va y répondre.

J'avais "bien" aimé "Ensemble, c'est tout", d'Anna Gavalda.

Je serais tentée de dire "sans plus". Parce que finalement, ce que j'en avais retenu, c'était des tombereaux de bons sentiments et un happy end. Une jolie recherche de personnages, surtout pour les "plus secondaires". Et pis voilà.

Un truc à lire vite, qui fait passer un moment plutôt agréable, mais assez vite oublié aussi.

J'avais acheté son suivant, "La consolante", en espérant un pas en avant, un étoffement de l'auteure en herbe.

Las.

A la première lecture, je n'ai "pas trop" aimé.

Certes, pas de quoi détester non plus. Mais les recettes de petits bonheurs qui font les grands, croyez-le ou non (!!), mais en littérature, il me faut que ça soit sublimement bien traité pour que j'adhère. Sinon, ça fait déjà vu, je trouve.

Je suis en train de le relire, plusieurs mois plus tard, en me disant que j'avais dû procéder la première fois lors d'une phase de mauvaise humeur évidente, ou que sais-je encore.

Le problème c'est que j'aime encore moins.

Mais j'ai mis le doigt dessus.

En littérature, et surtout en matière d'écriture, quelle que soit la personnalité du style, si j'ose dire, j'apprécie que ce dernier soit mis au service du récit. Et non pas le récit pour se plier aux jeux de styles de l'auteur.

Or, "La Consolante", c'est ça. C'est des pages de :

S'est essuyé le front. Trouvait qu'il faisait déjà bien chaud et ne voyait pas comment supporter ça en plus. Se trouvait très con (ad lib).

Bref, ça me donne l'impression gros comme une maison que l'auteure se regarde écrire (et se trouve bien belle en ce miroir).

Du coup, ça me gonfle, alors ça ajouté à la psychanalyse de comptoir des héros et aux (toujours très) bons sentiments...

Pfff.

Y a tellement mieux à faire d'une histoire, me semble-t-il.