Hier soir, retour inhabituel en train, pour cause de Rock Star de L'Amoureux qui avait besoin de la voiture pour trimballer son matériel de dieu de la scène.

D'ailleurs, si jamais je me demandais pourquoi prendre la voiture alors qu'il y a des transports en commun, j'ai la réponse. Avec une correspondance parfaite, et des places assises, en bref, le trajet idéal (bien que chaud et migraineux), j'ai mis 55 minutes de porte à porte contre une trentaine, 35 au pire, dans les jours normaux en voiture. Vive le banlieue à banlieue.

Bref.

Premier train. Monte avec moi une volée de collégiennes, jupes marine au genou, polo blanc. Quelques accessoires plus colorés mais encore bien sage viennent ajouter des touches de pré adolescence à l'ensemble. Le maintien typique des enfants très très bien élevés, qui fréquentent le privé. On compare d'impeccables cahiers d'histoire, on se raconte la photo de classe, sagement. Elles me font penser à une ancienne chanson de Maxime Le Forestier, celle dans laquelle il tombe amoureux de tout un pensionnat.

Correspondance, Asnières. Changement de quai, changement de monde.

Une bande de jeunes gens, du même genre d'âge, s'alpaguent joyeusement sur le mode zyva. Ca cause fort, ça ricane. C'est coloré autant que les précédentes étaient majoritairement diaphanes et blondes. Ce brave monde n'est pas aussi policé, mais me renseigne gentiment sur la destination du train. Ils sont plus bruyants que méchants, c'est sûr. Ils me font penser à des musiques plus récentes et urbaines, mais pas toujours moins poétiques.

Je descend un peu après eux.

Et me demande à quoi ressemblera ma fille à leur âge.

Cro-Mignonne qui attaque ses 4 ans, l'oeil et l'esprit vif, le corps gracieux et la joie de vivre chevillée au corps.

Bon anniversaire, ma chérie.