Entendu à la radio mercredi : "On nous retire le droit à l'intelligence".

La grande affaire.

Même si la phrase venait d'un responsable syndical au niveau national, il n'empêche. Bien sûr qu'on nous retire le droit à l'intelligence. C'est tellement plus simple.

Et c'est ainsi qu'on vit dans un monde où aller au travail n'est pas un acte par lequel on contribue à faire fonctionner les échanges de la tribu, mais à emplir des poches bien loin des nôtres.

On obéit aux marchés, aux actionnaires.

Tout ça pour espérer une retraite.

Car on a pas une retraite au bout d'une vie professionnelle parce qu'on a travaillé. Non non non. On doit donner 40 (et quelques) années de sa vie à être employé dans un cadre bien précis pour espérer, à la fin, une retraite. Si on a été sages et bien cotisants.

Mais qui a dit que dans une vie, il FALLAIT passer plusieurs décennies à travailler pour cotiser ? Dit comme ça, ça va de soi, mais la machine n'est plus au service de l'homme. C'est nous qui sommes au service de la machine. La machine économie, la machine état...

Et du coup on marche sur la tête, depuis longtemps, et jusqu'à explosion finale.

Pendant ce temps, les grands penseurs parlent de redonner du sens. A tout et rien, mais au travail en particulier.

Certes mais ça n'arrange pas tout le monde. Parce que donner du sens, c'est aussi donner de la réflexion. Et dès qu'on commence à réfléchir, on sent bien que ça ne peut pas fonctionner, comme ça, pour nous autres pov'zhumains de la plèbe.

Du coup, c'est pas mal qu'on soit vendredi. Qu'on passe un peu à autre chose.