Si je redéménage de bureau, dans quelques jours, je ne suis aux prises qu'avec des questions de logistiques. Principalement : serai-je bien placée sur le plateau ? Et se gare-t-on convenablement dans le quartier puisque, faute d'avoir reçu le message invitant à se faire connaître pour le parking, je n'ai pas de place prévue. Super. Youpla boum.

Pour mes camarades, c'est plus compliqué. Ils laissent derrière eux un pan d'histoire de leur entreprise, et de leur vie professionnelle, que j'ai trop peu partagé en ces lieux que j'en suis moins émue.

Mais leur émotion me touche, bien sûr, de même que l'inquiétude générale à l'idée que nous fusionnons avec nos camarades, mais que ce sont plutôt eux les conquérants et nous les conquis.

Ambiance réunification de Koh-Lanta à prévoir pendant quelques semaines, je pense.

De mon côté, c'est un peu tristoune aussi. Des mots échangés qui ont épuisé mon dernier stock de patience concernant cette personne. Qui a compté parmi les plus proches, mais il y a tellement longtemps. Même si on sait que ça ne changera pas la face du quotidien, voilà. Une blessure de plus, qui deviendra cicatrice au milieu des autres.

J'en ai parfois gros sur la patate, ces jours-ci. Et puis ça passe.

Mettons que 2010 n'aura pas été, pour sa première moitié, des plus faciles à passer. Espérons que sa fin nous réserve de belles surprises, du coup.