Je travaille pour une boîte pour laquelle, jusqu'à présent, tout se terminait en chansons (en grosses fêtes, pour être plus exacte).

Hier c'était la dernière sur le site que nous occupons encore quelques jours. Biscornu, mal foutu, mais attachant.

Hier c'était la dernière, probablement, puisque nous fusionnons avec une autre entité du groupe dont nous sommes, pour quelques semaines encore, filiale depuis quelques années.

Nos futurs copains (c'est un peu la réunification de Koh-Lanta), sont, pour les premières impressions que nous en avons, un peu moins détendus que nous, pour dire les choses poliment.

Alors hier c'était la fête blanche, la fête d'au revoir. Au revoir aussi à quelques personnes qui quittent la société. Avez-vous déjà vu des managers partant faire pleurer 100 personnes souvent ? Moi non.

Une des rares que j'ai à ce point appréciée dans ces locaux.

Et aujourd'hui, brumeuse, j'attends l'arrivée de mes camarades, qui seront selon toute vraisemblance un peu brumeux aussi.

Ca fait partie des traditions de cette boîte, les lendemains brumeux. Faudra pas qu'on se parle trop fort. Mais il y aura encore des rires et quelques larmes dans les yeux.