Je fais très rarement des billets hommages.

Mais la mort de celui-ci a un goût de goutte d'eau de trop dans une année, un été, déjà bien pourris.

Dimanche j'ouvre le journal avec trois jours de retard. Et j'y vois l'annonce de la mort de Claude Klotz, alias Patrick Cauvin.

Entre lui et moi, c'est une longue histoire. J'ai dû tomber dans Haute-Pierre vers 12, 13 ans, et ne plus me lasser de lui après.

Quelques uns de ses personnages féminins ont considérablement guidé l'idée de la femme que je voulais devenir. C'est con. On est con, quand on est pré ado. Mais c'est comme ça.

Et plus que tout, j'ai aimé ses façons de raconter des histoires d'amour, ancrées dans l'humanité plutôt que dans l'utopie.

Je l'ai croisé quelques fois, à des signatures. Il m'avait envoyé un petit mot, suite à un courrier de groupie que je lui avais adressé mes 15 ans à peine sonnés.

Tout ceci me dit qu'il devait être un chouette type dans la vie aussi. Pas qu'au travers de ses bouquins. Et puis je crois que je partage un prénom avec une qui lui était chère.

Merci, M'sieur Cauvin. Je vais sentir un vide tous les ans au moment du salon du Livre. Au moment de la sortie du nouveau qu'il n'y aura plus. Mais avant tout merci d'avoir été pour moi un compagnon de lectures, dont certaines m'occupent encore l'âme et le coeur. D'ailleurs pour vous dire au revoir, je me lance dans une relecture quasi intégrale.

Je vous aimais beaucoup.